Le plus
jeune dit au père: « Père, donne-moi la part de subsistance qui me
revient. »
Il leur
répartit la vivance.
Peu de
jours plus tard, le plus jeune rassemble tout et part vers un pays lointain. Il
dissipe là son patrimoine en vivant follement.
Quand il a
tout dépensé, c’est une forte famine dans ce pays.
Il commence
à être dans le dénuement.
Il va
s’attacher à l’un des citoyens du pays, qui l’envoie dans ses champs faire paître
ses cochons.
Il aspire à
se rassasier des caroubes que mangent les cochons; mais personne ne lui en
donne.
Mais,
venant en lui-même, il se dit: Tant de salariés de mon père ont du pain en
abondance, et moi je péris de faim ici. Je me lèverai donc, j’irai vers mon
père et lui dirai: « Père, j’ai fauté contre le ciel et devant tes
faces. Je ne vaux plus d’être encore
appelé ton fils. Fais-moi comme un de tes salariés. »
Il se
relève et vient vers son père.
Étant
encore loin, son père le voit. Pris aux entrailles, il court se jeter à son cou
et, se penchant, l’embrasse.
Le fils lui
dit: « Père, j’ai fauté contre le ciel et devant tes faces. Je ne vaux
plus d’être encore appelé ton fils. »
Mais le
père dit à ses serviteurs: « Apportez en hâte la plus belle tunique et
l’en revêtez. Donnez-lui un anneau pour sa main, des sandales pour ses pieds.
Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons ! Mon fils que voilà était
mort, et il revit; il était perdu, et il est retrouvé ! »
(Evangile
selon Luc, chapitre 15)