31/05/2015

Lettre d'amour de Père

Mon enfant,
Je regarde jusqu’au fond de ton cœur et je sais tout de toi. (Psaume 139.1)
Je sais quand tu t’assieds et quand tu te lèves. (Psaume 139.2)
Je te vois quand tu marches et quand tu te couches.
Je connais parfaitement toutes tes voies. (Psaume 139.3)

Tableau de Kim RobertiMême les cheveux de ta tête sont comptés. (Matthieu 10.29-31)
Tu as été créé à mon image. (Genèse 1.27)
Je suis le mouvement, la vie et l’être. (Actes 17.28)
Je te connaissais même avant que tu sois conçu. (Jérémie 1.4-5)
Je t’ai choisi au moment de la Création. (Éphésiens 1.11-12)
Tu n’étais pas une erreur. (Psaume 139.15)
Tous tes jours sont écrits dans mon livre. (Psaume 139.16)
Je détermine la durée des temps et les bornes de tes demeures. (Actes 17.26)
J’ai fait de toi une créature merveilleuse. (Psaume 139.14)
Je t’ai tissé dans le ventre de ta mère. (Psaume 139.13)
C’est moi qui t’ai fait sortir du sein de ta mère. (Psaume 71.6)
Mon image a été déformée par ceux qui ne me connaissent pas. (Jean 8.41-44)
Je ne me suis pas éloigné, ni fâché car je suis l’expression parfaite de l’amour. (1 Jean 4.16)
C’est mon amour de Père que je répands sur toi. (1 Jean 3.1)
Parce que tu es mon enfant et que je suis ton Père. (1 Jean 3.1)
Je t’offre plus que ton père terrestre ne pourrait jamais te donner. (Matthieu 7.11)
Car je suis le Père parfait. (Matthieu 5.48)
Toute grâce que tu reçois vient de ma main. (Jacques 1.17)

Tableau de Kim Roberti
Car je suis celui qui pourvoit à tous tes besoins. (Matthieu 6.31-33)
Mon plan pour ton avenir est toujours rempli d’espérance. (Jérémie 29.11)
Parce que je t’aime d’un amour éternel. (Jérémie 31.3)
Mes pensées vers toi sont plus nombreuses que les grains de sables. (Psaume 139.17-18)
Je me réjouis de tes louanges et de ton adoration. (Sophonie 3.17)
Je n’arrêterai jamais de te bénir. (Jérémie 32.40)
Tu fais parti du peuple que j’ai choisi. (Exode 19.5)
Je désire te donner mon pays et tout ce qui s’y trouve. (Jérémie 32.41)
Il est en mon pouvoir de te montrer de grandes et merveilleuses choses. (Jérémie 33.3)
Si tu me cherches de tout ton cœur tu me trouveras. (Deutéronome 4.29)
Trouve ta joie en moi et je te donnerai ce que ton cœur désire. (Psaume 37.4)
Car c’est moi qui t’ai donné ces désirs de me plaire. (Philippiens 2.13)
Je suis capable de faire plus pour toi que tu ne pourrais probablement l’imaginer. (Éphésiens 3.20)
Car je suis ta plus grande source d’encouragement. (2 Thessaloniciens 2.16-17)
Je suis aussi le Père qui te console de toutes tes peines. (2 Corinthiens 1.3-4)
Quand tu cries à moi, je suis près de toi et je te délivre de toutes tes détresses. (Psaume 34.18)

Tableau de Kim Roberti
Comme un berger porte un agneau, je te porte sur mon cœur. (Esaïe 40.11)
J’effacerai toute larme de tes yeux. (Apocalypse 21.3-4)
Et je porterai toute la douleur que tu as subie sur cette terre. (Apocalypse 21.4)
Je suis ton père et je t’aime de la même façon que j’aime mon fils Jésus. (Jean 17.23)
Car mon amour pour toi se révèle en Jésus. (Jean 17.26)
Il est la représentation exacte de mon être (Hébreux 1.3)
Et il est venu démontrer que je suis pour toi, pas contre toi. (Romains 8.31)
Et te dire que je ne compte plus tes péchés. (2 Corinthiens 5.18-19)
Jésus est mort pour que toi et moi puissions être réconciliés. (2 Corinthiens 5.18-19)
Sa mort est l’expression suprême de mon amour pour toi. (1 Jean 4.10)
J’ai renoncé à tout ce que j’aime pour gagner ton amour. (Romains 8.32)
Si tu acceptes mon fils Jésus, tu me reçois. (1 Jean 2.23)
Et rien ne te séparera de mon amour. (Romains 8.38-39)
Dans ma maison au ciel, il y a tant de joie pour un pécheur qui se change de vie. (Luc 15.7)
J’ai toujours été le Père et serai toujours ton Père. (Éphésiens 3.14-15)
Ma question est : Veux-tu être mon enfant ? (Jean 1.12-13)
Je t’attends. (Luc 15.11-32)

25/05/2015

Prière du matin


Seigneur,

Dans le silence de ce jour naissant,
je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd'hui le monde
avec des yeux tout remplis d'amour,

être patient compréhensif, doux et sage.
Voir au-delà des apparences tes enfants
comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.

Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance,
que seules les pensées qui bénissent
demeurent dans mon esprit,

Que je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m'approchent sentent ta présence.
Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
et qu'au long de ce jour, je te révèle.

22/05/2015

Constance dans l'amour


A un moment donné, j’ai vécu une très grande peine d’esprit, croyant avec certitude que j’étais damné; tous les hommes du monde n’auraient pu m’ôter cette opinion de l’esprit. 
Mais j’ai raisonné sur cela en cette manière : 
Je ne suis venu en religion que pour l'amour de Dieu, je n'ai taché d’agir que pour Lui. Que je sois damné ou sauvé, au fond, peu importe ! 

Ce que je veux, c’est  la constance, et toujours continuer à agir purement pour l'amour de Dieu. J'aurai au moins cela de bon, que jusqu'à la mort, peu importent les circonstances, tous mes actes auront été motivés par l’amour. 

Frère Laurent

15/05/2015

C'est Moi...


Les événements, dit Dieu, c'est Moi

C'est Moi
qui vous caresse
ou qui vous rabote.
Mais c'est toujours Moi.

Chaque année,
chaque heure,
chaque événement,
c'est Moi.

C'est Moi qui viens,
c'est Moi qui vous aime,
c'est Moi...

N'ayez pas peur.


Charles Péguy (1873-1914)


13/05/2015

Tout pour l'amour de Dieu


Je veille à être toujours, autant que possible, gouverné par amour, sans préoccupation personnelle. 
J’ai pris pour fin de toutes mes actions de les faire toutes pour l'amour de Dieu, et je m’en suis toujours bien trouvé. 
Je suis content quand je peux lever de terre une paille pour l'amour de Dieu, le cherchant Lui seul purement et non pas autre chose, non pas même ses dons. 

Frère Laurent

Source

08/05/2015

Abandon à Dieu


A vrai dire, le secret du bonheur est qu’il faut se donner entièrement et en pur abandon à Dieu, tant pour le temporel que le spirituel, et prendre son contentement dans l'exécution de sa volonté, soit qu'il nous conduise par les souffrances ou bien par les consolations ; tout doit être égal à celui qui est vraiment abandonné.

Il faut demeurer fidèle dans les aridités et dans les froideurs de l'âme, par où Dieu éprouve en quelque sorte notre amour pour lui.

C’est là que nous faisons les bons actes de résignation et d'abandon, dont un seul permet souvent de faire beaucoup de chemin.

Frère Laurent

07/05/2015

L'amour qui mène à Dieu


Tout ce qui est véritablement bon et beau, de beauté intérieure morale, spirituelle et sublime dans les hommes et dans leurs œuvres, je pense que cela vient de Dieu et que tout ce qu’il y a de mauvais et de méchant dans les œuvres des hommes et dans les hommes, cela n’est pas de Dieu et Dieu ne trouve pas cela bien non plus.

Mais involontairement je suis toujours porté à croire que le meilleur moyen pour connaître Dieu, c’est d’aimer beaucoup. 
Aimer tel ami, telle personne, telle chose, ce que tu voudras, tu seras dans le bon chemin pour en savoir plus long après, voilà ce que je me dis. 
Mais il faut aimer d’une haute et d’une sérieuse sympathie intime, avec volonté, avec intelligence, et il faut toujours tâcher d’en savoir plus long, mieux et davantage. 
Cela mène à Dieu, cela mène à la foi inébranlable.

Vincent Van Gogh
(Lettre à Théo, juillet 1880)

06/05/2015

Jésus dans les rues - Nicky Cruz

Mes parents étaient spirites. Ils mettaient des annonces dans les journaux de langue espagnole en indiquant qu'ils parlaient avec les morts, guérissaient les maladies, aidaient à résoudre les problèmes. Il n'y avait qu'une pièce à la maison alors nous, les enfants, nous devions tous sortir. Je passais donc la plupart du temps dans les rues de New York.

Au début, les enfants du quartier me battaient et j'avais peur, tout le temps. Puis j'appris à me battre et ensuite, ce sont eux qui avaient peur de moi et me laissaient tranquille. Au bout d'un certain temps, je préférais la rue à la maison. A la maison, j'étais le plus jeune et je n'étais rien. Mais dans la rue on savait qui j'étais.

Une bande de gangsters

Un jour, je me joignis à une bande de gangsters, les "Maus-Maus". Ils firent donc de moi leur vice-président et le sergent chargé de l'arsenal. Nous avions des ceintures de l'armée avec des baïonnettes, des armes blanches et des revolvers. J'appris à manier le couteau de manière à blesser quelqu'un sans le tuer. J'ai ainsi blessé seize personnes et je suis allé douze fois en prison.

Un jour, nous étions en train de boire une limonade dans un grand magasin lorsque sept membres du gang des "Bishops" entrèrent et nous provoquèrent. Il y avait un couteau de boucher sur le comptoir. Un de mes potes le prit et frappa cinq fois à la tête un des jeunes du gang rival. Je savais qu'il était mort. La femme du patron voulut téléphoner à la police, mais un autre de mes potes ramassa le couteau de boucher et la frappa mortellement à l'estomac. Puis nous prîmes la fuite.

Seul dans la ville

Je n'avais pas touché le couteau et ne fus donc pas mis en prison. Mais mes parents furent convoqués au tribunal. J'avais l'impression que c'était la première fois qu'ils faisaient réellement attention à moi. Ils prirent peur et décidèrent de quitter New York pour retourner dans leurs pays natal, à Puerto Rico. Au retour de l'aéroport, où nous étions allé leur dire au revoir, mon frère me donna un pistolet et me dit: "A présent, tu es ton propore maître, Nick!". Avec mon pistolet, je menaçai un type à qui je soutirai 10 dollars pour louer une chambre où dormir. J'avais 16 ans.


Durant le jour tout allait très bien: j'étais avec le gang. Mais la nuit, c'était terrible. Seul dans ma chambre, 'aurais voulu cogner ma tête contre le plancher pour cesser de penser aux deux personnes qui avaient été tuées dans le magasin. Je m'éveillais en sursaut au milieu de la nuit et j'appelais ma mère.

Une rencontre inattendue

En juillet 1958, j'allais avoir 18 ans. A peine sortis du métro, alors que nous menions une expédition punitive contre le gang des "Dragons" pour venger un des nôtres, nous aperçûmes un attroupement à proximité d'une voiture de police. Il y avait là des membres d'un gang ami, les "Chaplains", rassemblés autour de deux types que je n'avais jamais vus. L'un deux avait un clairon. Alors quelqu'un apporta le drapeau américain et la voiture de police s'éloigna. Tout cela voulait dire que les deux types allaient tenir une réunion de plein air.

L'un d'eux monta sur une chaise, ouvrit un livre et lut:
- «D.ieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en LUI ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle.»
Puis il se mit à prêcher au sujet de l'amour de Jésus pour "quiconque".

J'ordonnai aux gars de mon gang de nous en aller mais, pour la première fois, ils me désobéirent. Puis, tout à coup, le prédicateur se tourna vers moi et me dit:
- «Nicky, je t'aime.»
Jamais personne ne m'avait dit ça. Ne sachant que faire, je répondis: - « T'approche pas de moi, prêcheur, ou je te tue!»
Seulement, en oubliâmes d'aller nous battre contre le gang des Dragons.

Le challenge

Plus tard, le prédicateur revint nous inviter à une grande réunion organisée pour les gangs au centre de New York, à Manhattan. Je n'avais pas l'intention d'y aller, mais le prédicateur envoya un bus pour nous prendre. Arrivés à la salle, nous fûmes surpris d'y voir trois rangées de chaises qui nous étaient réservées.
Lorsque le prédicateur annonça la collecte pour payer la location de la salle, il dit:
- « Nous allons demander à des membres des gangs de la faire. Puis-je avoir six volontaires? »
En une seconde, j'étais debout. Je désignai cinq de mes gars. Je pensais m'enfuir par une porte dérobée avec le fruit de la collecte et, de cette manière, ridiculiser le prédicateur. Mais le prédicateur me faisait confiance et cela ne m'était jamais arrivé. Alors mes gars furent surpris de me voir monter sur l'estrade pour lui remettre l'offrande. Jamais un auditoire n'avait connu un tel silence aussi rapidement!

Puis le prédicateur se mit à parler du Saint-Esprit, disant qu'il pouvait entrer dans les gens et les rendre purs. Il ajouta que, quoi que nous ayons fait, le Saint-Esprit pouvait nous faire naître de nouveau. Soudain je me pris à désirer cela intensément. C'était comme si je me voyais pour la première fois. Toute la noirceur de mon âme, la haine, la folie, passaient comme un film devant mes yeux.

Une vie nouvelle

- « Vous pouvez devenir quelqu'un d'autre, dit-il. Votre vie peut être changée. »
Je le désirais, j'en avais besoin, mais je ne croyais pas que cela puisse m'arriver. Le prédicateur nous invita à nous avancer vers le podium si nous voulions être changés mais je croyais qu'il n'y avait rien à faire pour moi. Alors Israël, notre chef de gang, nous dit de nous lever tous.
- «Je suis le Président, dit-il, et tout ce gang va se lever !» .

J'étais le premier de la rangée ! Je m'agenouillai et je prononçai la première prière de ma vie:
- «Cher Seigneur, je suis le plus grand pécheur de New York. Je ne crois pas que tu me veuilles à toi. Mais si tu me veux, je me donne à toi. Je veux devenir aussi bon pour Jésus que j'ai été mauvais dans le passé.»


Rentré chez moi, je me demandais si le Saint-Esprit était réellement en moi, et comment je le saurais. Et ce qui se passa en premier quand je fus dans ma chambre, c'est que je n'avais plus cette peur. J'ai ressenti comme une compagnie agréable, comme si ma mère était revenue.


Livre de Nicky Cruz :

Du ghetto à la vie ", Ed. Vida, 2015

05/05/2015

Providence et puissance de Dieu


Un jour, en hiver, regardant un arbre dépouillé de ses feuilles, et considérant que quelque temps après ces feuilles paraîtraient de nouveau, puis des fleurs et des fruits, il m’a été donné de recevoir une haute vue de la providence et de la puissance de Dieu, qui ne s'est jamais effacée de mon âme : cette vue m’a détaché entièrement des choses du monde, et m’a donné un tel amour pour Dieu que celui-ci est allé en augmentant avec le temps, et cela depuis déjà quarante années.

Frère Laurent



10/04/2015

Deal avec Dieu - André Levet


Mon nom est André Levet, je suis né en 1932 dans une famille athée, je n'avais jamais entendu parler de Dieu.

Pendant la guerre de 39-40 mon père a été déporté à Auschwitz .N'ayant plus ni père ni mère j'ai été abandonné, puis recueilli dans une ferme pyrénéenne. Mon père a été libéré en 1945, il a tenté de refaire sa vie, mais je n'ai pas accepté ma nouvelle belle-mère et je me suis enfui à Marseille, à l'âge de 13 ans, couchant dans les rues et déchargeant des camions. A cette époque, la police m'arrêta et me mit en prison, aux Baumettes, en attendant de me rendre à ma famille.

Au contact des autres prisonniers, je suis devenu un petit délinquant, apprenant toutes les ficelles du « métier ». A 15 ans j'ai été arrêté pour une attaque à main armée, et mis en prison jusqu'à ma majorité. A 18 ans, on avait la possibilité de s'engager pour faire la guerre d’Indochine, ce que j'ai fait pour éviter la prison. J'ai été blessé et rapatrié en France et soigné jusqu'à ma majorité.

Je me lance dans « les affaires »

Après cela, fort de mes expériences militaires et carcérales, je suis devenu le chef d'une bande de gangsters, spécialisée dans le braquage des banques.
Un jour, alors que j'étais venu à Laval pour une « affaire », j’ai aperçu un curé en robe, de l'autre côté de la route. Je suis allé vers lui, et n'en ayant jamais vu auparavant, je lui ai demandé s'il était un homme ou une femme. Il m'a répondu: je suis un serviteur de Dieu. Dieu, c'est mon patron! Je lui ai dit ton Dieu, où il est ? On ne le voit pas. Il a répliqué: je vois que tu ne connais pas Dieu, mais si un jour tu as du temps, viens en discuter avec moi, 12 bis rue de Solferino. Je n'ai jamais oublié cette adresse.

Plusieurs mois après, alors que j'étais de passage à Laval pour une autre « affaire », je suis tombé par hasard dans cette rue. Je suis allé voir le curé, il était là et m'a dit: je t'attendais. Ce curé est devenu mon ami, il me donnait des conseils, que je ne suivais pas, et chaque fois qu'il me parlait de Dieu, je lui disais : Laisse ton Dieu où il est...

Quelque temps plus tard, je me trouvais à Rennes pour attaquer une banque. Là, l'affaire a mal tourné, mon copain a été tué et j'ai été arrêté. Je me suis évadé, j'ai gagné l'Amérique du sud où j'ai organisé un trafic de drogue.

3 fois évadé, 3 fois repris

Revenu en France, je suis arrêté de nouveau, pour m'évader encore. 3 fois évadé,3 fois repris. Toutes mes affaires vont me valoir 120 ans de prison, s’il fallait tout cumuler. On me transfère à Clairvaux dans la prison des durs et avec des copains je vais tenter une évasion en creusant un tunnel, comme dans le film « la grande vadrouille ». L'évasion a failli réussir, mais nous avons été repris. J'ai encore tenté une autre évasion, seul, en crochetant un gardien avec une arme. Là encore je me suis fait prendre. Ils ont décidé de m'envoyer à Château Thierry. Le directeur m'a reçu avec ces paroles : ici, tu marches ou tu crèves ! J'ai répondu en lui balançant le bureau sur la tête. Ils m'ont mis dans une toute petite cellule avec un lit scellé.

Mon curé ne m'a pas abandonné, il m'a envoyé une lettre par mois ou de temps en temps il me parlait de Dieu me disant qu'il était bon. Je lui ai répondu si ton Dieu est bon, pourquoi faut-il qu'il y ait tant de guerres, de misère, pourquoi certains crèvent de faim alors que d'autres ont trop ? Pourquoi certains ont plusieurs maisons alors que d'autres n'en ont pas ? Le curé m'a répondu : André, c’est toi le responsable. Quoi ? Moi ? Je voulais bien être responsable des braquages, mais pas de la misère du monde!

Et puis un jour, le curé m'a envoyé un gros bouquin en me disant : André, ce bouquin tu pourras le lire tout le temps, même après ta mort, en commençant par n'importe quelle page. Le gardien me l'a apporté en me disant : c’est bien ce bouquin, tu devrais le lire, tu pourras même l'emporter au cachot. Ça parle de quoi ? Du bon Dieu, il me répond .Quoi ! C'est pas vrai ! Il m'a ramené son bon Dieu dans ma cellule, je jetai le bouquin. Mon curé m'écrivait tout le temps, en me suppliant de lire le livre.

A ma manière, je lis la Bible

Alors, pour lui faire plaisir, en 10 ans je l'ai ouvert 9 fois.
J'ai commencé par lire les noces de Cana, où Jésus change l'eau en vin. J'ai tourné le robinet de mon lavabo en disant : mec, fais couler du vin ! Ça n'a pas marché. Je l'ai écrit au curé en disant : ton bouquin, ça ne marche pas. Mon curé m'a répondu : André tu lis de travers, persévère.

J'ai lu l'histoire de la Samaritaine, l’histoire de la résurrection de Lazare. Avec cette histoire j'ai été révolté ,je ne pouvais pas la croire, et mon copain qui s'est fait descendre par les flics, il n'est pas ressuscité, lui?

Puis j'ai repris la lecture, longtemps après et j'ai lu combien Jésus avait fait de bien aux gens et combien ils l'avaient maltraité, ils lui avaient craché dessus, ils l'avaient fouetté, injurié, puis cloué sur une croix... J'étais révolté je ne comprenais pas pourquoi on faisait autant de mal à quelqu'un qui faisait autant de bien.

Rendez-vous à 2 heures du matin

J'abandonnai la lecture et je cherchais toujours à m'évader. J'attendais une arme et une lime, mais ces objets ont été interceptés. Il ne me restait plus aucun espoir, alors en désespoir de cause j'ai fait appel à Jésus. Je lui ai dit : si tu existes je te donne un rancart. Viens cette nuit à 2 heures du matin dans ma cellule et tu m'aideras à m'évader.

Je me suis endormi cette nuit-là et d'un coup au milieu de la nuit j'ai été réveillé. Prêt à bondir, j'ai senti une présence dans ma cellule, mais je ne voyais personne. Puis j'ai entendu une voix claire et forte à l'intérieur de moi : André, il est 2 heures du matin, on a rendez-vous.

J'appelais le gardien en criant : c'est toi qui m'appelle ? Non me dit-il. Quelle heure est-il demandais je ? 2 Heures. 2 heures combien ? 2 Heures pile me répondit le gardien. Puis la voix se fit entendre à nouveau : Ne sois pas incrédule, je suis ton Dieu, le Dieu de tous les hommes « .Mais je ne te vois pas ! Répondis-je. »

A ce moment-là, vers les barreaux de la lucarne une lumière apparut. Et dans cette lumière, un homme avec les mains et les pieds percés et un trou au côté droit. Il me dit : « C'est aussi pour toi »

Prodigal Son

A ce moment-là, les écailles de mes yeux, lourdes de 37 ans de péchés, sont tombées et j'ai vu toute ma misère et toute ma méchanceté. Je suis tombé à genoux et suis resté dans cette position jusqu'à 7 heures du matin.
J'ai pleuré devant Dieu et tout le mal est sorti de moi. J'ai compris que pendant 37 ans j'avais enfoncé les clous dans ses mains et dans ses pieds.

A 7 heures les gardiens m'ont ouvert, ils m'ont vu à genoux et pleurant, je leur ai dit: « Je ne vous cracherai plus dessus, je ne frapperai plus personne, je ne volerai plus personne, car chaque fois que je le ferai c'est à Jésus que je le ferai ». Les gardiens ont été surpris, ils ont cru dans un premier temps à une ruse de ma part .Puis rapidement, ils ont compris que j'avais totalement changé.

Plusieurs détenus ont été interpellés et ont pu, eux aussi, rencontrer ce Dieu merveilleux et changer de vie. Je suis maintenant libéré, ma vie a totalement changé et je passe tout mon temps à parler aux autres de l'amour de ce Dieu.

05/04/2015

Mon Père, je m'abandonne à vous


Mon Père, je m'abandonne à vous,
faites de moi ce qu'il vous plaira.
Quoi que vous fassiez de moi,
je vous remercie.
Je suis prêt à tout,
j'accepte tout.
Pourvu que votre volonté se fasse en moi,
en toutes vos créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre vos mains.
Je vous la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je vous aime,
et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
de me remettre entre vos mains sans mesure,
avec une infinie confiance,
car vous êtes mon Père.

Charles de Foucauld (1858-1916)

22/03/2015

Où sont mes priorités ?

Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus.


La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement?

Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit.

Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux?

Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie?
Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement?

Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux.

Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi?

Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? Que boirons-nous? De quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les sans-Dieu qui les recherchent.

Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.

Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

Évangile selon Matthieu, chapitre 6

21/03/2015

La Création est © COPYRIGHT

Manifeste de Friedensreich Hundertwasser

Copyright signifie que la création est protégée contre l’imitation, l’altération, la mutilation et la destruction, que l’œuvre de création soit labellisée © ou non. Les amendes sont déjà sévères dans le cas de la violation du copyright pour des créations humaines alors que seul le créateur est affecté et qu’un nombre limité de personnes est concerné. Il s’agit d’un délit criminel.

Lorsque le copyright sur la création de la nature, dont dépend toute l’humanité, est violé, les enjeux ne sont pas mesurables et considérablement plus élevés, parce que c’est toute la vie sur terre et toute l’humanité qui est menacée.

L’homme est, depuis longtemps, la peste la plus redoutable qui ait jamais saccagé la terre.

A ce jour, les manipulations génétiques sont ce que l’homme a pu perpétrer de plus criminel et de plus insidieux.

Au lieu d’être les gardiens de la vie, des lois et des richesses sur terre, au lieu de respecter les limites de la barrière écologique pour que la terre puisse se régénérer, l’homme joue aux apprentis sorciers avec l’énergie nucléaire, les hormones, les poisons et la production de masse, l’aliénation psychologique, l’acceptation de l’esclavagisme dans la dépendance aux grosses corporations, la dictature de la laideur et une multitude de formes de destruction massive.

A présent, l’homme a l’arrogance de manipuler l’essence-même des organismes vivants qui dépendent les uns des autres dans un système formidable où tout est interconnecté, en équilibre et fonctionne parfaitement depuis les millions d’années.

Dans le domaine des manipulations génétiques, il n’y a pas de place pour la fonction suprême de la beauté de toute la création ni pour ses grandes et sublimes lois de l’harmonie.

Le dédain de la beauté, le profit et les avantages futiles à court terme en sont les seules motivations.

L’homme n’a pas le droit de transformer l’essence de la vie alors qu’il en ignore totalement les conséquences à long-terme, bien au-delà de la durée de vie des individus.

L’homme détruit ses propres origines, son propre avenir, sa propre existence, laquelle repose sur une infinité de lois environnementales et génétiques en interaction précise les unes avec les autres.

Chaque être vivant et toute manifestation de la vie sur terre, que ce soient les papillons, les fleurs, les arbres, les fruits, les champignons, les animaux – des microbes aux éléphants – remplissent une fonction qui dépasse de loin le seul fait d’être utiles à l’homme. Cela dépasse de loin l’entendement de l’homme.

L’homme présomptueux pense seulement en termes d’exploitation au profit de ses propres avantages éphémères et futiles.

Pour les manipulateurs génétiques, la nature et la création, qui devraient demeurer tabou, ne sont rien d’autre que de la matière première sans défense, juste bonne à se laisser accaparer et mutiler à volonté, sans qu’intervienne le moindre copyright limitatif inquiétant.
Dans sa convoitise, l’homme oublie qu’il est lui-même dépendant de ces merveilleux dons de la nature et de la création, qui sont en interaction délicate les uns avec les autres ; ils proviennent d’un trésor fantastique qui est hors de portée pour l’homme.

Si l’homme en vient à tuer la puissance qui le maintient en vie, si l’homme vandalise ce trésor grâce auquel il lui est possible de subsister sur la terre, il s’autodétruit.

A ce jour, de tous les suicides collectifs, les manipulations génétiques ont amorcé le plus stupide.

Hundertwasser
4 novembre 1999, Nouvelle-Zélande

(Traduction © Phil Edengarden)


20/03/2015

L'amour c'est mon poing final - Tim Guénard

Tim Guénard dit, au sujet du père Thomas Philippe: « Il me regardait plus joliment que je me regardais moi-même; et je pense que pour pouvoir voir Dieu comme un père, il faut d'abord rencontrer des hommes qui soient pères. »  
Tim Guénard est né en 1958. Il a raconté, dans plusieurs livres, son expérience d'enfant battu ayant réussi à rebondir.


Abandonné à l'âge de trois ans par sa mère, il est confié à son père, ancien commando et garde du corps dans une ambassade. Furieux du départ de sa compagne, cet homme d’origine iroquoise se réfugie dans l'alcool et maltraite son fils. Alors qu'il a cinq ans, Tim se plaint auprès d'une assistante sociale. Apprenant la nouvelle, son père le bat et le jette dans l'escalier de la cave. La mâchoire et les jambes brisées, Tim est alors envoyé à l'hôpital et son père est déchu de ses droits paternels.

Cloué durant deux ans sur son lit d'hôpital, Tim ne reçoit pas de visites. Il vole un jour le papier d’emballage cadeau d’un voisin de chambre sur lequel figure un nounours. Ce personnage est sa seule consolation,  qui lui fait coucou de la main. Pris en charge par l'Assistance Publique, accusé d'avoir incendié une grange, il part en maison de correction à l’âge de onze ans. Bizuté par ses camarades, il devient lui-même violent. À 12 ans, il fugue. Son désir est de vivre « libre » dans le Paris des années 60.

Violé par un « monsieur très chic », il échoue chez des braqueurs de prostituées qui l'embauchent comme guetteur, mais aussi comme gigolo. Il découvre la perversité de certains milieux mais aussi l'entraide entre les plus pauvres et l'amitié vraie. À 15 ans, il est pris par la police. Un juge lui donne sa chance et l'envoie en apprentissage chez un tailleur de pierres. Parallèlement, il découvre la boxe, qui l'aide à canaliser son énergie. Il décroche finalement un C.A.P. de tailleur-sculpteur de pierres des Compagnons du Devoir.

Tout à fait par hasard, il découvre la Communauté de l'Arche de Jean Vanier, où des personnes valides s’engagent à vivre en communauté avec des personnes handicapées mental.  La rencontre qu’il y fait avec Thomas Philippe est déterminante. Ce dernier, prêtre catholique, lui propose, à chaque rencontre et cela une année durant, de recevoir le pardon de Dieu. L’attitude bienveillante du père Philippe mène Tim sur la voie d’un retournement : il renonce à vouloir tuer son père, au lieu de quoi il parvient à lui pardonner et à surmonter le traumatisme de son enfance.

Depuis lors, marié, il se consacre aux jeunes en difficulté qu’il accueille dans sa maison du Sud-Ouest de la France.


Livres de Tim Guénard:

Plus fort que la haine ", J'ai lu, 2000
" Le pardon qui désenchaîne ", Ed. du Livre Ouvert, 2002
" Tagueurs d'espérance ", Presses de la renaissance, 2002
" Quand le murmure devient cri ", Ed. de la Loupe, 2006
" Le combat de l'amour", Ed. du Livre Ouvert, 2010

10/03/2015

Réflexions depuis le jardin défendu

LA PRÉVENANCE DE PÈRE

Je voudrais partager une petite réflexion au sujet de notre Papa, qui m’a beaucoup aidé à mieux percevoir son amour, cependant que son visage m’apparaissait parfois comme dur.

Chacun connaît le récit du livre de Genèse, dans lequel Dieu dit à l’homme, qu’Il a créé, de ne pas manger du fruit de l’arbre qui se trouve au milieu du jardin. Ce thème a servi de point de départ à une multitude d’œuvres d’art à travers les siècles, à tel point que l’imagerie précède souvent l’écrit et en parasite le sens. N’évoque-t-on pas  souvent la pomme d’Adam,  alors  que le nom du fruit en question ne figure pas dans le texte et fait l’objet de moultes spéculations? Que nous dit l’Ecriture ?

« IHVH-Adonaï Élohim ordonne au glébeux pour dire: « De tout arbre du jardin, tu mangeras, tu mangeras, mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, oui, du jour où tu en mangeras, tu mourras, tu mourras. » (Version de la Bible d’André Chouraqui)
Dieu est Père. Non seulement l’homme est-il sa créature, mais surtout son enfant. Dieu le chérit.

En amont de ce passage, il est dit que Dieu s’extasie devant l’ouvrage de ses mains. Chaque fois qu’il vient d’accomplir une œuvre, il exprime sa satisfaction en ces termes : « C’est bon ! » ou, selon la traduction de Chouraqui, « Quel bien ! ». Mais quand il s’agit de la création de l’homme et de la femme, il exprime cette satisfaction au superlatif : « C’est très bon ! » ou encore : « Quel bien intense ! ». L’homme est comme la prunelle de ses yeux. Et pour couronner cette créature d’une gloire éclatante, il lui fait don d’une réalité inestimable : la liberté.

Or, comment cette liberté peut-elle s’exprimer sans un interdit qu’il soit possible de respecter ou de transgresser ? Le Dieu du livre de la Genèse n’a pas créé une marionnette. Il laisse l’homme libre de répondre ou non à son amour. Mais en bon père, il met en garde son enfant. Il le prévient. Et c’est donc bien de cette façon qu’il convient de comprendre les termes de cet interdit que Dieu pose devant l’homme : « de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne mangeras pas, oui, du jour où tu en mangeras, tu mourras, tu mourras ». Il ne s’agit pas d’une menace, mais bien d’une prévenance. Nous sommes mis en présence d’un être de relation qui expose clairement à son partenaire quelles sont les règles du jeu, et quelles seraient les conséquences d’un acte frauduleux. En d’autres termes, c’est comme s’il rappelait à l’homme sa liberté tout en lui en exposant les limites.

Un artiste sait à quel point la lumière a besoin de l’ombre pour s’exprimer. Comment faire éclater la lumière sur une toile si tout est blanc ? La lumière a besoin de l’ombre pour être rendue manifeste. Dans ce sens, la liberté a besoin de l’interdit pour être clairement révélée.

Par ailleurs, l’interdit posé par Dieu n’est pas, comme le serpent tentera de la faire croire à la femme dans la suite du récit, une limitation du potentiel dont l’homme dispose réellement. Que de fois n’avons-nous pas fait cette expérience par laquelle une apparente restriction de notre liberté de mouvement nous aura protégés d’un danger ou conduits à développer davantage certaines de nos facultés, notamment notre créativité ?

Enfin, Dieu est un père honnête, qui respecte les lois qu’il a lui-même mises en place, dussent-elles le mettre en fâcheuse position. Il prend le risque de perdre ceux qu’il aime si ces derniers devaient transgresser l’interdit et, par voie de conséquence, mourir. Dieu n’est donc pas une espèce de juge sévère ou de despote imbu de son pouvoir. Il démontre ici à quel point il est épris de l’homme et la femme qu’il a créés pour se tenir en vis-à-vis devant Lui.

Le maître-mot de ce récit pourrait être « confiance ». Dieu nous invite à faire confiance à sa parole, tout comme un papa le fait avec son enfant. Quiconque défierait sans cesse les limites posées par ses parents aurait tôt fait d’aller à sa perte. Quand un papa dit à un enfant de trois ans : « pose ce couteau de cuisine sur la table, sinon tu vas te couper », ce n’est pas pour ennuyer son enfant qu’il le fait, ni pour restreindre sa liberté de mouvement, mais, au contraire, pour le protéger à un stade de sa croissance où il ne peut pas encore faire usage d’un outil dont il pourra néanmoins s’aider plus tard ; par ailleurs, Dieu fait une telle confiance à l’homme que ce dernier a la possibilité d’en abuser à ses dépens. Dieu est amour, Dieu notre Père. 

Phil Edengarden

06/02/2015

Donne au monde le meilleur que tu as quand même...

Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes. Pardonne-les quand même...

Si tu es gentil, les gens peuvent t'accuser d'être égoïste et d'avoir des arrières pensées. Sois gentil quand même...

Si tu réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis. Réussis quand même...

Si tu es honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi. Sois honnête et franc quand même...

Ce que tu as mis des années à construire, quelqu'un pourrait le détruire en une nuit. Construis quand même...

Si tu trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux. Sois heureux quand même...

Le bien que tu fais aujourd'hui, les gens l'auront souvent oublié demain. Fais le bien quand même...

Donne au monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez. Donne au monde le meilleur que tu as quand même...

Tu vois, en faisant une analyse finale, c'est une histoire entre toi et Dieu, cela n'a jamais été entre eux et toi.

Mère Teresa

01/01/2015

Le père, le fils et l'âne

Ce conte s'inspire de la fable de Lafontaine, "Le meunier, le fils et l'âne". 

Un jeune homme, revenant de l’école avec plusieurs diplômes, croit tout savoir.
Son père lui dit :
- «Mon fils, viens avec moi. Je veux t’apprendre la vie.»
Ils achètent un âne et ils montent dessus.

A l’approche d’un village, ils aperçoivent une foule qui crie :
- «Cette pauvre bête va s’écrouler sous le poids de ces deux méchants !»
- «As-tu entendu mon enfant ?» dit le père.
Au sortir du village, le père laisse son fils sur le dos de l’âne, et marche en tirant l'animal par les rennes.

Dans un second village, ils entendent des murmures :
- «Mais ! Cet enfant est impoli, pourquoi ne laisse-t-il pas sa place au vieil homme?»
Alors, le fils descend et son père monte.

Au troisième village, une grosse femme leur bloque le chemin, en criant:
- «Méchant vieillard ! Tu fais marcher un tout petit enfant en plein soleil !»
Le père descend de sa monture, et ils laissent l’âne libre de tout fardeau.

Au dernier village, ils rencontrent des chuchotements :
«Mais sont-ils fous ces deux ? Ils marchent à côté d’un âne robuste et libéré de toute charge.»

Un peu plus loin, ils s’arrêtent à l’ombre d’un fromager et le père dit :
- «Voyons mon fils, as-tu bien remarqué ce qui s’est passé ? Les gens auront toujours leur mot à dire sur tout ce que nous faisons. Mais toi, fais ce que tu dois faire. Car ainsi va la vie.»

Depuis ce jour, le fils comprend qu’il lui reste encore beaucoup à apprendre.