Prodigal Son, le fils prodigue, c'est l'histoire de tout un chacun. C'est l'évocation de la parabole éponyme, narrée par Jésus de Nazareth, dans laquelle il place l'homme sur un chemin. C'est le récit de l'homme qui se détourne de son Créateur pour s'approprier Son œuvre et en jouir égoïstement à n'en plus pouvoir, jusqu'à perdre tout point de repère et se perdre lui-même. C'est l'aventure du retour à sa Source, à son Centre, à son Origine... à la Maison.
22/09/2015
12/06/2015
31/05/2015
Lettre d'amour de Père
Mon enfant,
Je regarde jusqu’au fond de ton cœur et je sais tout de
toi. (Psaume 139.1)
Je sais quand tu t’assieds et quand tu te lèves. (Psaume
139.2)
Je te vois quand tu marches et quand tu te couches.
Je connais parfaitement toutes tes voies. (Psaume 139.3)
Tu as été créé à mon image. (Genèse 1.27)
Je suis le mouvement, la vie et l’être. (Actes 17.28)
Je te connaissais même avant que tu sois conçu. (Jérémie
1.4-5)
Je t’ai choisi au moment de la Création. (Éphésiens 1.11-12)
Tu n’étais pas une erreur. (Psaume 139.15)
Tous tes jours sont écrits dans mon livre. (Psaume
139.16)
Je détermine la durée des temps et les bornes de tes
demeures. (Actes 17.26)
J’ai fait de toi une créature merveilleuse. (Psaume
139.14)
Je t’ai tissé dans le ventre de ta mère. (Psaume 139.13)
C’est moi qui t’ai fait sortir du sein de ta mère.
(Psaume 71.6)
Mon image a été déformée par ceux qui ne me connaissent
pas. (Jean 8.41-44)
Je ne me suis pas éloigné, ni fâché car je suis
l’expression parfaite de l’amour. (1 Jean 4.16)
C’est mon amour de Père que je répands sur toi. (1 Jean
3.1)
Parce que tu es mon enfant et que je suis ton Père. (1
Jean 3.1)
Je t’offre plus que ton père terrestre ne pourrait jamais
te donner. (Matthieu 7.11)
Car je suis le Père parfait. (Matthieu 5.48)
Toute grâce que tu reçois vient de ma main. (Jacques
1.17)
Car je suis celui qui pourvoit à tous tes besoins.
(Matthieu 6.31-33)
Mon plan pour ton avenir est toujours rempli d’espérance.
(Jérémie 29.11)
Parce que je t’aime d’un amour éternel. (Jérémie 31.3)
Mes pensées vers toi sont plus nombreuses que les grains
de sables. (Psaume 139.17-18)
Je me réjouis de tes louanges et de ton adoration.
(Sophonie 3.17)
Je n’arrêterai jamais de te bénir. (Jérémie 32.40)
Tu fais parti du peuple que j’ai choisi. (Exode 19.5)
Je désire te donner mon pays et tout ce qui s’y trouve.
(Jérémie 32.41)
Il est en mon pouvoir de te montrer de grandes et
merveilleuses choses. (Jérémie 33.3)
Si tu me cherches de tout ton cœur tu me trouveras.
(Deutéronome 4.29)
Trouve ta joie en moi et je te donnerai ce que ton cœur
désire. (Psaume 37.4)
Car c’est moi qui t’ai donné ces désirs de me plaire.
(Philippiens 2.13)
Je suis capable de faire plus pour toi que tu ne pourrais
probablement l’imaginer. (Éphésiens 3.20)
Car je suis ta plus grande source d’encouragement. (2
Thessaloniciens 2.16-17)
Je suis aussi le Père qui te console de toutes tes
peines. (2 Corinthiens 1.3-4)
Quand tu cries à moi, je suis près de toi et je te
délivre de toutes tes détresses. (Psaume 34.18)
Comme un berger porte un agneau, je te porte sur mon
cœur. (Esaïe 40.11)
J’effacerai toute larme de tes yeux. (Apocalypse 21.3-4)
Et je porterai toute la douleur que tu as subie sur cette
terre. (Apocalypse 21.4)
Je suis ton père et je t’aime de la même façon que j’aime
mon fils Jésus. (Jean 17.23)
Car mon amour pour toi se révèle en Jésus. (Jean 17.26)
Il est la représentation exacte de mon être (Hébreux 1.3)
Et il est venu démontrer que je suis pour toi, pas contre
toi. (Romains 8.31)
Et te dire que je ne compte plus tes péchés. (2
Corinthiens 5.18-19)
Jésus est mort pour que toi et moi puissions être
réconciliés. (2 Corinthiens 5.18-19)
Sa mort est l’expression suprême de mon amour pour toi.
(1 Jean 4.10)
J’ai renoncé à tout ce que j’aime pour gagner ton amour.
(Romains 8.32)
Si tu acceptes mon fils Jésus, tu me reçois. (1 Jean
2.23)
Et rien ne te séparera de mon amour. (Romains 8.38-39)
Dans ma maison au ciel, il y a tant de joie pour un
pécheur qui se change de vie. (Luc 15.7)
J’ai toujours été le Père et serai toujours ton Père.
(Éphésiens 3.14-15)
Ma question est : Veux-tu être mon enfant ? (Jean
1.12-13)
Je t’attends. (Luc 15.11-32)
25/05/2015
Prière du matin
Seigneur,
Dans le silence de ce jour
naissant,
je viens te demander la paix,
la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd'hui le
monde
avec des yeux tout remplis
d'amour,
être patient compréhensif, doux
et sage.
Voir au-delà des apparences tes
enfants
comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en
chacun.
Ferme mes oreilles à toute
calomnie,
garde ma langue de toute
malveillance,
que seules les pensées qui
bénissent
demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et
si joyeux
que tous ceux qui m'approchent
sentent ta présence.
Revêts-moi de ta beauté,
Seigneur,
et qu'au long de ce jour, je te
révèle.
22/05/2015
Constance dans l'amour
Mais j’ai raisonné sur cela en cette manière :
Je ne suis venu en
religion que pour l'amour de Dieu, je n'ai taché d’agir que pour Lui. Que je
sois damné ou sauvé, au fond, peu importe !
Ce que je veux, c’est la constance, et toujours continuer à agir
purement pour l'amour de Dieu. J'aurai au moins cela de bon, que jusqu'à la
mort, peu importent les circonstances, tous mes actes auront été motivés par
l’amour.
Frère Laurent
15/05/2015
C'est Moi...
Les événements, dit Dieu, c'est Moi
C'est Moi
qui vous caresse
ou qui vous rabote.
Mais c'est toujours Moi.
Chaque année,
chaque heure,
chaque événement,
c'est Moi.
C'est Moi qui viens,
c'est Moi qui vous aime,
c'est Moi...
N'ayez pas peur.
Charles Péguy (1873-1914)
13/05/2015
Tout pour l'amour de Dieu
J’ai pris pour fin de toutes mes actions de les faire toutes pour l'amour de Dieu, et je m’en suis toujours bien trouvé.
Je suis content quand je peux lever de terre une paille pour l'amour de Dieu, le cherchant Lui seul purement et non pas autre chose, non pas même ses dons.
Frère Laurent
Source
08/05/2015
Abandon à Dieu
A vrai dire, le secret du bonheur est qu’il faut se donner entièrement et en pur abandon à Dieu, tant pour le temporel que le spirituel, et prendre son contentement dans l'exécution de sa volonté, soit qu'il nous conduise par les souffrances ou bien par les consolations ; tout doit être égal à celui qui est vraiment abandonné.
Il faut demeurer fidèle dans les aridités et dans les froideurs de l'âme, par où Dieu éprouve en quelque sorte notre amour pour lui.
C’est là
que nous faisons les bons actes de résignation et d'abandon, dont un seul
permet souvent de faire beaucoup de chemin.
Frère Laurent
07/05/2015
L'amour qui mène à Dieu
Tout ce
qui est véritablement bon et beau, de beauté intérieure morale, spirituelle et
sublime dans les hommes et dans leurs œuvres, je pense que cela vient de Dieu
et que tout ce qu’il y a de mauvais et de méchant dans les œuvres des hommes et
dans les hommes, cela n’est pas de Dieu et Dieu ne trouve pas cela bien non
plus.
Mais
involontairement je suis toujours porté à croire que le meilleur moyen pour
connaître Dieu, c’est d’aimer beaucoup.
Aimer tel ami, telle personne, telle chose, ce que tu voudras, tu seras dans le bon chemin pour en savoir plus long après, voilà ce que je me dis.
Mais il faut aimer d’une haute et d’une sérieuse sympathie intime, avec volonté, avec intelligence, et il faut toujours tâcher d’en savoir plus long, mieux et davantage.
Cela mène à Dieu, cela mène à la foi inébranlable.
Aimer tel ami, telle personne, telle chose, ce que tu voudras, tu seras dans le bon chemin pour en savoir plus long après, voilà ce que je me dis.
Mais il faut aimer d’une haute et d’une sérieuse sympathie intime, avec volonté, avec intelligence, et il faut toujours tâcher d’en savoir plus long, mieux et davantage.
Cela mène à Dieu, cela mène à la foi inébranlable.
Vincent Van Gogh
(Lettre à
Théo, juillet 1880)
06/05/2015
Jésus dans les rues - Nicky Cruz
Mes
parents étaient spirites. Ils mettaient des annonces dans les journaux de
langue espagnole en indiquant qu'ils parlaient avec les morts, guérissaient les
maladies, aidaient à résoudre les problèmes. Il n'y avait qu'une pièce à la
maison alors nous, les enfants, nous devions tous sortir. Je passais donc la
plupart du temps dans les rues de New York.
Une
bande de gangsters
Un jour,
je me joignis à une bande de gangsters, les "Maus-Maus". Ils firent
donc de moi leur vice-président et le sergent chargé de l'arsenal. Nous avions
des ceintures de l'armée avec des baïonnettes, des armes blanches et des
revolvers. J'appris à manier le couteau de manière à blesser quelqu'un sans le
tuer. J'ai ainsi blessé seize personnes et je suis allé douze fois en prison.
Un jour,
nous étions en train de boire une limonade dans un grand magasin lorsque sept
membres du gang des "Bishops" entrèrent et nous provoquèrent. Il y
avait un couteau de boucher sur le comptoir. Un de mes potes le prit et frappa
cinq fois à la tête un des jeunes du gang rival. Je savais qu'il était mort. La
femme du patron voulut téléphoner à la police, mais un autre de mes potes
ramassa le couteau de boucher et la frappa mortellement à l'estomac. Puis nous
prîmes la fuite.
Seul
dans la ville
Je
n'avais pas touché le couteau et ne fus donc pas mis en prison. Mais mes
parents furent convoqués au tribunal. J'avais l'impression que c'était la
première fois qu'ils faisaient réellement attention à moi. Ils prirent peur et
décidèrent de quitter New York pour retourner dans leurs pays natal, à Puerto
Rico. Au retour de l'aéroport, où nous étions allé leur dire au revoir, mon
frère me donna un pistolet et me dit: "A présent, tu es ton propore
maître, Nick!". Avec mon pistolet, je menaçai un type à qui je soutirai 10
dollars pour louer une chambre où dormir. J'avais 16 ans.
Durant
le jour tout allait très bien: j'étais avec le gang. Mais la nuit, c'était
terrible. Seul dans ma chambre, 'aurais voulu cogner ma tête contre le plancher
pour cesser de penser aux deux personnes qui avaient été tuées dans le magasin.
Je m'éveillais en sursaut au milieu de la nuit et j'appelais ma mère.
Une rencontre
inattendue
En
juillet 1958, j'allais avoir 18 ans. A peine sortis du métro, alors que nous
menions une expédition punitive contre le gang des "Dragons" pour
venger un des nôtres, nous aperçûmes un attroupement à proximité d'une voiture
de police. Il y avait là des membres d'un gang ami, les "Chaplains",
rassemblés autour de deux types que je n'avais jamais vus. L'un deux avait un
clairon. Alors quelqu'un apporta le drapeau américain et la voiture de police
s'éloigna. Tout cela voulait dire que les deux types allaient tenir une réunion
de plein air.
L'un
d'eux monta sur une chaise, ouvrit un livre et lut:
- «D.ieu
a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en
LUI ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle.»
Puis il
se mit à prêcher au sujet de l'amour de Jésus pour "quiconque".
J'ordonnai
aux gars de mon gang de nous en aller mais, pour la première fois, ils me
désobéirent. Puis, tout à coup, le prédicateur se tourna vers moi et me dit:
-
«Nicky, je t'aime.»
Jamais
personne ne m'avait dit ça. Ne sachant que faire, je répondis: - « T'approche
pas de moi, prêcheur, ou je te tue!»
Seulement,
en oubliâmes d'aller nous battre contre le gang des Dragons.
Le challenge
Plus
tard, le prédicateur revint nous inviter à une grande réunion organisée pour
les gangs au centre de New York, à Manhattan. Je n'avais pas l'intention d'y
aller, mais le prédicateur envoya un bus pour nous prendre. Arrivés à la salle,
nous fûmes surpris d'y voir trois rangées de chaises qui nous étaient réservées.
Lorsque
le prédicateur annonça la collecte pour payer la location de la salle, il dit:
- « Nous
allons demander à des membres des gangs de la faire. Puis-je avoir six
volontaires? »
En une
seconde, j'étais debout. Je désignai cinq de mes gars. Je pensais m'enfuir par
une porte dérobée avec le fruit de la collecte et, de cette manière,
ridiculiser le prédicateur. Mais le prédicateur me faisait confiance et cela ne
m'était jamais arrivé. Alors mes gars furent surpris de me voir monter sur
l'estrade pour lui remettre l'offrande. Jamais un auditoire n'avait connu un
tel silence aussi rapidement!
Puis le
prédicateur se mit à parler du Saint-Esprit, disant qu'il pouvait entrer dans
les gens et les rendre purs. Il ajouta que, quoi que nous ayons fait, le Saint-Esprit
pouvait nous faire naître de nouveau. Soudain je me pris à désirer cela
intensément. C'était comme si je me voyais pour la première fois. Toute la
noirceur de mon âme, la haine, la folie, passaient comme un film devant mes
yeux.
Une vie
nouvelle
- « Vous
pouvez devenir quelqu'un d'autre, dit-il. Votre vie peut être changée. »
Je le
désirais, j'en avais besoin, mais je ne croyais pas que cela puisse m'arriver.
Le prédicateur nous invita à nous avancer vers le podium si nous voulions être
changés mais je croyais qu'il n'y avait rien à faire pour moi. Alors Israël,
notre chef de gang, nous dit de nous lever tous.
- «Je
suis le Président, dit-il, et tout ce gang va se lever !» .
J'étais
le premier de la rangée ! Je m'agenouillai et je prononçai la première prière
de ma vie:
- «Cher
Seigneur, je suis le plus grand pécheur de New York. Je ne crois pas que tu me
veuilles à toi. Mais si tu me veux, je me donne à toi. Je veux devenir aussi
bon pour Jésus que j'ai été mauvais dans le passé.»
Rentré
chez moi, je me demandais si le Saint-Esprit était réellement en moi, et
comment je le saurais. Et ce qui se passa en premier quand je fus dans ma
chambre, c'est que je n'avais plus cette peur. J'ai ressenti comme une
compagnie agréable, comme si ma mère était revenue.
Livre de Nicky Cruz :
" Du ghetto à la vie ", Ed. Vida, 2015
Livre de Nicky Cruz :
" Du ghetto à la vie ", Ed. Vida, 2015
05/05/2015
Providence et puissance de Dieu
Un jour,
en hiver, regardant un arbre dépouillé de ses feuilles, et considérant que
quelque temps après ces feuilles paraîtraient de nouveau, puis des fleurs et
des fruits, il m’a été donné de recevoir une haute vue de la providence et de
la puissance de Dieu, qui ne s'est jamais effacée de mon âme : cette vue m’a
détaché entièrement des choses du monde, et m’a donné un tel amour pour Dieu
que celui-ci est allé en augmentant avec le temps, et cela depuis déjà quarante
années.
Frère Laurent
10/04/2015
Deal avec Dieu - André Levet
Mon nom est
André Levet, je suis né en 1932 dans une famille athée, je n'avais jamais
entendu parler de Dieu.
Pendant la
guerre de 39-40 mon père a été déporté à Auschwitz .N'ayant plus ni père ni
mère j'ai été abandonné, puis recueilli dans une ferme pyrénéenne. Mon père a
été libéré en 1945, il a tenté de refaire sa vie, mais je n'ai pas accepté ma
nouvelle belle-mère et je me suis enfui à Marseille, à l'âge de 13 ans,
couchant dans les rues et déchargeant des camions. A cette époque, la police
m'arrêta et me mit en prison, aux Baumettes, en attendant de me rendre à ma
famille.
Au contact des autres prisonniers, je suis devenu un petit délinquant, apprenant toutes les ficelles du « métier ». A 15 ans j'ai été arrêté pour une attaque à main armée, et mis en prison jusqu'à ma majorité. A 18 ans, on avait la possibilité de s'engager pour faire la guerre d’Indochine, ce que j'ai fait pour éviter la prison. J'ai été blessé et rapatrié en France et soigné jusqu'à ma majorité.
Au contact des autres prisonniers, je suis devenu un petit délinquant, apprenant toutes les ficelles du « métier ». A 15 ans j'ai été arrêté pour une attaque à main armée, et mis en prison jusqu'à ma majorité. A 18 ans, on avait la possibilité de s'engager pour faire la guerre d’Indochine, ce que j'ai fait pour éviter la prison. J'ai été blessé et rapatrié en France et soigné jusqu'à ma majorité.
Je me lance
dans « les affaires »
Après cela,
fort de mes expériences militaires et carcérales, je suis devenu le chef d'une
bande de gangsters, spécialisée dans le braquage des banques.
Un jour,
alors que j'étais venu à Laval pour une « affaire », j’ai aperçu un curé en
robe, de l'autre côté de la route. Je suis allé vers lui, et n'en ayant jamais
vu auparavant, je lui ai demandé s'il était un homme ou une femme. Il m'a
répondu: je suis un serviteur de Dieu. Dieu, c'est mon patron! Je lui ai dit
ton Dieu, où il est ? On ne le voit pas. Il a répliqué: je vois que tu ne
connais pas Dieu, mais si un jour tu as du temps, viens en discuter avec moi,
12 bis rue de Solferino. Je n'ai jamais oublié cette adresse.
Plusieurs
mois après, alors que j'étais de passage à Laval pour une autre « affaire », je
suis tombé par hasard dans cette rue. Je suis allé voir le curé, il était là et
m'a dit: je t'attendais. Ce curé est devenu mon ami, il me donnait des
conseils, que je ne suivais pas, et chaque fois qu'il me parlait de Dieu, je
lui disais : Laisse ton Dieu où il est...
Quelque
temps plus tard, je me trouvais à Rennes pour attaquer une banque. Là,
l'affaire a mal tourné, mon copain a été tué et j'ai été arrêté. Je me suis
évadé, j'ai gagné l'Amérique du sud où j'ai organisé un trafic de drogue.
3 fois
évadé, 3 fois repris
Revenu en
France, je suis arrêté de nouveau, pour m'évader encore. 3 fois évadé,3 fois
repris. Toutes mes affaires vont me valoir 120 ans de prison, s’il fallait tout
cumuler. On me transfère à Clairvaux dans la prison des durs et avec des
copains je vais tenter une évasion en creusant un tunnel, comme dans le film «
la grande vadrouille ». L'évasion a failli réussir, mais nous avons été repris.
J'ai encore tenté une autre évasion, seul, en crochetant un gardien avec une
arme. Là encore je me suis fait prendre. Ils ont décidé de m'envoyer à Château
Thierry. Le directeur m'a reçu avec ces paroles : ici, tu marches ou tu crèves
! J'ai répondu en lui balançant le bureau sur la tête. Ils m'ont mis dans une toute
petite cellule avec un lit scellé.
Mon curé ne
m'a pas abandonné, il m'a envoyé une lettre par mois ou de temps en temps il me
parlait de Dieu me disant qu'il était bon. Je lui ai répondu si ton Dieu est
bon, pourquoi faut-il qu'il y ait tant de guerres, de misère, pourquoi certains
crèvent de faim alors que d'autres ont trop ? Pourquoi certains ont plusieurs
maisons alors que d'autres n'en ont pas ? Le curé m'a répondu : André, c’est
toi le responsable. Quoi ? Moi ? Je voulais bien être responsable des
braquages, mais pas de la misère du monde!
Et puis un
jour, le curé m'a envoyé un gros bouquin en me disant : André, ce bouquin tu
pourras le lire tout le temps, même après ta mort, en commençant par n'importe
quelle page. Le gardien me l'a apporté en me disant : c’est bien ce bouquin, tu
devrais le lire, tu pourras même l'emporter au cachot. Ça parle de quoi ? Du
bon Dieu, il me répond .Quoi ! C'est pas vrai ! Il m'a ramené son bon Dieu dans
ma cellule, je jetai le bouquin. Mon curé m'écrivait tout le temps, en me
suppliant de lire le livre.
A ma manière, je lis la Bible
Alors, pour
lui faire plaisir, en 10 ans je l'ai ouvert 9 fois.
J'ai
commencé par lire les noces de Cana, où Jésus change l'eau en vin. J'ai tourné
le robinet de mon lavabo en disant : mec, fais couler du vin ! Ça n'a pas
marché. Je l'ai écrit au curé en disant : ton bouquin, ça ne marche pas. Mon
curé m'a répondu : André tu lis de travers, persévère.
J'ai lu
l'histoire de la Samaritaine, l’histoire de la résurrection de Lazare. Avec
cette histoire j'ai été révolté ,je ne pouvais pas la croire, et mon copain qui
s'est fait descendre par les flics, il n'est pas ressuscité, lui?
Puis j'ai
repris la lecture, longtemps après et j'ai lu combien Jésus avait fait de bien
aux gens et combien ils l'avaient maltraité, ils lui avaient craché dessus, ils
l'avaient fouetté, injurié, puis cloué sur une croix... J'étais révolté je ne
comprenais pas pourquoi on faisait autant de mal à quelqu'un qui faisait autant
de bien.
Rendez-vous
à 2 heures du matin
J'abandonnai
la lecture et je cherchais toujours à m'évader. J'attendais une arme et une
lime, mais ces objets ont été interceptés. Il ne me restait plus aucun espoir,
alors en désespoir de cause j'ai fait appel à Jésus. Je lui ai dit : si tu
existes je te donne un rancart. Viens cette nuit à 2 heures du matin dans ma
cellule et tu m'aideras à m'évader.
Je me suis
endormi cette nuit-là et d'un coup au milieu de la nuit j'ai été réveillé. Prêt
à bondir, j'ai senti une présence dans ma cellule, mais je ne voyais personne.
Puis j'ai entendu une voix claire et forte à l'intérieur de moi : André, il est
2 heures du matin, on a rendez-vous.
J'appelais
le gardien en criant : c'est toi qui m'appelle ? Non me dit-il. Quelle heure
est-il demandais je ? 2 Heures. 2 heures combien ? 2 Heures pile me répondit le
gardien. Puis la voix se fit entendre à nouveau : Ne sois pas incrédule, je
suis ton Dieu, le Dieu de tous les hommes « .Mais je ne te vois pas !
Répondis-je. »
A ce
moment-là, vers les barreaux de la lucarne une lumière apparut. Et dans cette
lumière, un homme avec les mains et les pieds percés et un trou au côté droit.
Il me dit : « C'est aussi pour toi »
Prodigal Son
Prodigal Son
A ce
moment-là, les écailles de mes yeux, lourdes de 37 ans de péchés, sont tombées
et j'ai vu toute ma misère et toute ma méchanceté. Je suis tombé à genoux et
suis resté dans cette position jusqu'à 7 heures du matin.
J'ai pleuré
devant Dieu et tout le mal est sorti de moi. J'ai compris que pendant 37 ans
j'avais enfoncé les clous dans ses mains et dans ses pieds.
A 7 heures
les gardiens m'ont ouvert, ils m'ont vu à genoux et pleurant, je leur ai dit: «
Je ne vous cracherai plus dessus, je ne frapperai plus personne, je ne volerai
plus personne, car chaque fois que je le ferai c'est à Jésus que je le ferai ».
Les gardiens ont été surpris, ils ont cru dans un premier temps à une ruse de
ma part .Puis rapidement, ils ont compris que j'avais totalement changé.
Plusieurs
détenus ont été interpellés et ont pu, eux aussi, rencontrer ce Dieu
merveilleux et changer de vie. Je suis maintenant libéré, ma vie a totalement
changé et je passe tout mon temps à parler aux autres de l'amour de ce Dieu.
05/04/2015
Mon Père, je m'abandonne à vous
Mon Père, je m'abandonne à vous,
faites de moi ce qu'il vous plaira.
Quoi que vous fassiez de moi,
je vous remercie.
Je suis prêt à tout,
j'accepte tout.
Pourvu que votre volonté se fasse en moi,
en toutes vos créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre vos mains.
Je vous la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je vous aime,
et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
de me remettre entre vos mains sans mesure,
avec une infinie confiance,
car vous êtes mon Père.
Charles de Foucauld (1858-1916)
22/03/2015
Où sont mes priorités ?
La vie
n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement?
Regardez
les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien
dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit.
Ne
valez-vous pas beaucoup plus qu'eux?
Qui de
vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie?
Et pourquoi
vous inquiéter au sujet du vêtement?
Considérez
comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant
je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un
d'eux.
Si Dieu
revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée
au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi?
Ne vous
inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? Que boirons-nous? De
quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les sans-Dieu qui les
recherchent.
Votre Père
céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez
premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront
données par-dessus.
Ne vous
inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A
chaque jour suffit sa peine.
Évangile
selon Matthieu, chapitre 6
21/03/2015
La Création est © COPYRIGHT
Manifeste
de Friedensreich Hundertwasser
Copyright
signifie que la création est protégée contre l’imitation, l’altération, la
mutilation et la destruction, que l’œuvre de création soit labellisée © ou non.
Les amendes sont déjà sévères dans le cas de la violation du copyright pour des
créations humaines alors que seul le créateur est affecté et qu’un nombre
limité de personnes est concerné. Il s’agit d’un délit criminel.
Lorsque le
copyright sur la création de la nature, dont dépend toute l’humanité, est
violé, les enjeux ne sont pas mesurables et considérablement plus élevés, parce
que c’est toute la vie sur terre et toute l’humanité qui est menacée.
L’homme
est, depuis longtemps, la peste la plus redoutable qui ait jamais saccagé la
terre.
A ce jour,
les manipulations génétiques sont ce que l’homme a pu perpétrer de plus
criminel et de plus insidieux.
Au lieu
d’être les gardiens de la vie, des lois et des richesses sur terre, au lieu de
respecter les limites de la barrière écologique pour que la terre puisse se
régénérer, l’homme joue aux apprentis sorciers avec l’énergie nucléaire, les
hormones, les poisons et la production de masse, l’aliénation psychologique,
l’acceptation de l’esclavagisme dans la dépendance aux grosses corporations, la
dictature de la laideur et une multitude de formes de destruction massive.
A présent,
l’homme a l’arrogance de manipuler l’essence-même des organismes vivants qui
dépendent les uns des autres dans un système formidable où tout est
interconnecté, en équilibre et fonctionne parfaitement depuis les millions
d’années.
Dans le
domaine des manipulations génétiques, il n’y a pas de place pour la fonction
suprême de la beauté de toute la création ni pour ses grandes et sublimes lois
de l’harmonie.
Le dédain
de la beauté, le profit et les avantages futiles à court terme en sont les
seules motivations.
L’homme n’a
pas le droit de transformer l’essence de la vie alors qu’il en ignore
totalement les conséquences à long-terme, bien au-delà de la durée de vie des
individus.
L’homme
détruit ses propres origines, son propre avenir, sa propre existence, laquelle
repose sur une infinité de lois environnementales et génétiques en interaction
précise les unes avec les autres.
Chaque être
vivant et toute manifestation de la vie sur terre, que ce soient les papillons,
les fleurs, les arbres, les fruits, les champignons, les animaux – des microbes
aux éléphants – remplissent une fonction qui dépasse de loin le seul fait
d’être utiles à l’homme. Cela dépasse de loin l’entendement de l’homme.
L’homme
présomptueux pense seulement en termes d’exploitation au profit de ses propres
avantages éphémères et futiles.
Pour les
manipulateurs génétiques, la nature et la création, qui devraient demeurer
tabou, ne sont rien d’autre que de la matière première sans défense, juste
bonne à se laisser accaparer et mutiler à volonté, sans qu’intervienne le
moindre copyright limitatif inquiétant.
Dans sa
convoitise, l’homme oublie qu’il est lui-même dépendant de ces merveilleux dons
de la nature et de la création, qui sont en interaction délicate les uns avec
les autres ; ils proviennent d’un trésor fantastique qui est hors de portée
pour l’homme.
Si l’homme
en vient à tuer la puissance qui le maintient en vie, si l’homme vandalise ce
trésor grâce auquel il lui est possible de subsister sur la terre, il
s’autodétruit.
A ce jour,
de tous les suicides collectifs, les manipulations génétiques ont amorcé le
plus stupide.
Hundertwasser
4 novembre
1999, Nouvelle-Zélande
(Traduction © Phil Edengarden)
20/03/2015
L'amour c'est mon poing final - Tim Guénard
Tim Guénard
dit, au sujet du père Thomas Philippe: « Il me regardait plus joliment que
je me regardais moi-même; et je pense que pour pouvoir voir Dieu comme un père,
il faut d'abord rencontrer des hommes qui soient pères. »
Tim Guénard
est né en 1958. Il a raconté, dans plusieurs livres, son expérience d'enfant
battu ayant réussi à rebondir.
Abandonné à
l'âge de trois ans par sa mère, il est confié à son père, ancien commando et
garde du corps dans une ambassade. Furieux du départ de sa compagne, cet homme
d’origine iroquoise se réfugie dans l'alcool et maltraite son fils. Alors qu'il
a cinq ans, Tim se plaint auprès d'une assistante sociale. Apprenant la
nouvelle, son père le bat et le jette dans l'escalier de la cave. La mâchoire
et les jambes brisées, Tim est alors envoyé à l'hôpital et son père est déchu
de ses droits paternels.
Cloué
durant deux ans sur son lit d'hôpital, Tim ne reçoit pas de visites. Il vole un
jour le papier d’emballage cadeau d’un voisin de chambre sur lequel figure un
nounours. Ce personnage est sa seule consolation, qui lui fait coucou de la main. Pris en
charge par l'Assistance Publique, accusé d'avoir incendié une grange, il part en
maison de correction à l’âge de onze ans. Bizuté par ses camarades, il devient
lui-même violent. À 12 ans, il fugue. Son désir est de vivre « libre »
dans le Paris des années 60.
Violé par
un « monsieur très chic », il échoue chez des braqueurs de prostituées qui
l'embauchent comme guetteur, mais aussi comme gigolo. Il découvre la perversité
de certains milieux mais aussi l'entraide entre les plus pauvres et l'amitié
vraie. À 15 ans, il est pris par la police. Un juge lui donne sa chance et
l'envoie en apprentissage chez un tailleur de pierres. Parallèlement, il
découvre la boxe, qui l'aide à canaliser son énergie. Il décroche finalement un
C.A.P. de tailleur-sculpteur de pierres des Compagnons du Devoir.
Tout à fait
par hasard, il découvre la Communauté de l'Arche de Jean Vanier, où des
personnes valides s’engagent à vivre en communauté avec des personnes
handicapées mental. La rencontre qu’il y
fait avec Thomas Philippe est déterminante. Ce dernier, prêtre catholique, lui
propose, à chaque rencontre et cela une année durant, de recevoir le pardon de
Dieu. L’attitude bienveillante du père Philippe mène Tim sur la voie d’un
retournement : il renonce à vouloir tuer son père, au lieu de quoi il parvient
à lui pardonner et à surmonter le traumatisme de son enfance.
Depuis
lors, marié, il se consacre aux jeunes en difficulté qu’il accueille dans sa maison
du Sud-Ouest de la France.
" Le pardon qui désenchaîne ", Ed. du Livre Ouvert, 2002
" Tagueurs d'espérance ", Presses de la renaissance, 2002
" Quand le murmure devient cri ", Ed. de la Loupe, 2006
" Le combat de l'amour", Ed. du Livre Ouvert, 2010
13/03/2015
10/03/2015
Réflexions depuis le jardin défendu
LA PRÉVENANCE DE PÈRE
Je voudrais
partager une petite réflexion au sujet de notre Papa, qui m’a beaucoup aidé à
mieux percevoir son amour, cependant que son visage m’apparaissait parfois
comme dur.
Chacun
connaît le récit du livre de Genèse, dans lequel Dieu dit à l’homme, qu’Il a
créé, de ne pas manger du fruit de l’arbre qui se trouve au milieu du jardin.
Ce thème a servi de point de départ à une multitude d’œuvres d’art à travers
les siècles, à tel point que l’imagerie précède souvent l’écrit et en parasite
le sens. N’évoque-t-on pas souvent la
pomme d’Adam, alors que le nom du fruit en question ne figure pas
dans le texte et fait l’objet de moultes spéculations? Que nous dit l’Ecriture
?
«
IHVH-Adonaï Élohim ordonne au glébeux pour dire: « De tout arbre du jardin, tu
mangeras, tu mangeras, mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu
ne mangeras pas, oui, du jour où tu en mangeras, tu mourras, tu mourras. »
(Version de la Bible d’André Chouraqui)
Dieu est
Père. Non seulement l’homme est-il sa créature, mais surtout son enfant. Dieu
le chérit.
En amont de
ce passage, il est dit que Dieu s’extasie devant l’ouvrage de ses mains. Chaque
fois qu’il vient d’accomplir une œuvre, il exprime sa satisfaction en ces
termes : « C’est bon ! » ou, selon la traduction de Chouraqui, « Quel bien ! ».
Mais quand il s’agit de la création de l’homme et de la femme, il exprime cette
satisfaction au superlatif : « C’est très bon ! » ou encore : « Quel bien
intense ! ». L’homme est comme la prunelle de ses yeux. Et pour couronner cette
créature d’une gloire éclatante, il lui fait don d’une réalité inestimable : la
liberté.
Or, comment
cette liberté peut-elle s’exprimer sans un interdit qu’il soit possible de
respecter ou de transgresser ? Le Dieu du livre de la Genèse n’a pas créé une
marionnette. Il laisse l’homme libre de répondre ou non à son amour. Mais en
bon père, il met en garde son enfant. Il le prévient. Et c’est donc bien de
cette façon qu’il convient de comprendre les termes de cet interdit que Dieu
pose devant l’homme : « de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu ne
mangeras pas, oui, du jour où tu en mangeras, tu mourras, tu mourras ». Il ne
s’agit pas d’une menace, mais bien d’une prévenance. Nous sommes mis en
présence d’un être de relation qui expose clairement à son partenaire quelles
sont les règles du jeu, et quelles seraient les conséquences d’un acte
frauduleux. En d’autres termes, c’est comme s’il rappelait à l’homme sa liberté
tout en lui en exposant les limites.
Un artiste
sait à quel point la lumière a besoin de l’ombre pour s’exprimer. Comment faire
éclater la lumière sur une toile si tout est blanc ? La lumière a besoin de
l’ombre pour être rendue manifeste. Dans ce sens, la liberté a besoin de
l’interdit pour être clairement révélée.
Par
ailleurs, l’interdit posé par Dieu n’est pas, comme le serpent tentera de la
faire croire à la femme dans la suite du récit, une limitation du potentiel
dont l’homme dispose réellement. Que de fois n’avons-nous pas fait cette
expérience par laquelle une apparente restriction de notre liberté de mouvement
nous aura protégés d’un danger ou conduits à développer davantage certaines de
nos facultés, notamment notre créativité ?
Enfin, Dieu
est un père honnête, qui respecte les lois qu’il a lui-même mises en place,
dussent-elles le mettre en fâcheuse position. Il prend le risque de perdre ceux
qu’il aime si ces derniers devaient transgresser l’interdit et, par voie de
conséquence, mourir. Dieu n’est donc pas une espèce de juge sévère ou de
despote imbu de son pouvoir. Il démontre ici à quel point il est épris de
l’homme et la femme qu’il a créés pour se tenir en vis-à-vis devant Lui.
Le maître-mot de ce récit pourrait être « confiance ». Dieu nous invite à faire confiance à sa parole, tout comme un papa le fait avec son enfant. Quiconque défierait
sans cesse les limites posées par ses parents aurait tôt fait d’aller à sa
perte. Quand un papa dit à un enfant de trois ans : « pose ce couteau de
cuisine sur la table, sinon tu vas te couper », ce n’est pas pour ennuyer son
enfant qu’il le fait, ni pour restreindre sa liberté de mouvement, mais, au
contraire, pour le protéger à un stade de sa croissance où il ne peut pas
encore faire usage d’un outil dont il pourra néanmoins s’aider plus tard ; par
ailleurs, Dieu fait une telle confiance à l’homme que ce dernier a la
possibilité d’en abuser à ses dépens. Dieu est amour, Dieu notre Père.
Phil Edengarden
Phil Edengarden
06/02/2015
Donne au monde le meilleur que tu as quand même...
Les gens
sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes. Pardonne-les
quand même...
Si tu es
gentil, les gens peuvent t'accuser d'être égoïste et d'avoir des arrières
pensées. Sois gentil quand même...
Si tu
réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis. Réussis quand même...
Si tu es
honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi. Sois honnête et franc
quand même...
Ce que tu
as mis des années à construire, quelqu'un pourrait le détruire en une nuit.
Construis quand même...
Si tu
trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux. Sois heureux quand
même...
Le bien que
tu fais aujourd'hui, les gens l'auront souvent oublié demain. Fais le bien
quand même...
Donne au
monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez.
Donne au monde le meilleur que tu as quand même...
Tu vois, en
faisant une analyse finale, c'est une histoire entre toi et Dieu, cela n'a
jamais été entre eux et toi.
Mère Teresa
01/01/2015
Le père, le fils et l'âne
Ce conte s'inspire de la fable de
Lafontaine, "Le meunier, le fils et l'âne".
Un
jeune homme, revenant de l’école avec plusieurs diplômes, croit tout savoir.
Son père lui dit :
-
«Mon fils, viens avec moi. Je veux t’apprendre la vie.»
Ils achètent un âne et ils montent
dessus.
A
l’approche d’un village, ils aperçoivent une foule qui crie :
-
«Cette pauvre bête va s’écrouler sous le poids de ces deux méchants !»
- «As-tu entendu mon enfant ?» dit le
père.
Au sortir du village, le père laisse
son fils sur le dos de l’âne, et marche en tirant l'animal par les rennes.
Dans un second village, ils entendent
des murmures :
-
«Mais ! Cet enfant est impoli, pourquoi ne laisse-t-il pas sa place au vieil
homme?»
Alors, le fils descend et son père
monte.
Au
troisième village, une grosse femme leur bloque le chemin, en criant:
-
«Méchant vieillard ! Tu fais marcher un tout petit enfant en plein soleil !»
Le père descend de sa monture, et ils
laissent l’âne libre de tout fardeau.
Au
dernier village, ils rencontrent des chuchotements :
«Mais
sont-ils fous ces deux ? Ils marchent à côté d’un âne robuste et libéré de
toute charge.»
Un
peu plus loin, ils s’arrêtent à l’ombre d’un fromager et le père dit :
-
«Voyons mon fils, as-tu bien remarqué ce qui s’est passé ? Les gens auront
toujours leur mot à dire sur tout ce que nous faisons. Mais toi, fais ce que tu
dois faire. Car ainsi va la vie.»
Depuis
ce jour, le fils comprend qu’il lui reste encore beaucoup à apprendre.
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