Dans le premier livre des rois, nous lisons, au début du chapitre
20 : «Ben-Hadad, roi de Syrie,
rassembla toute son armée; il avait avec lui trente-deux rois, des chevaux et
des chars. Il monta, mit le siège devant Samarie, et l’attaqua. Il envoya dans
la ville des messagers à Achab, roi d’Israël, et lui fit dire: Ainsi parle
Ben-Hadad: Ton argent et ton or sont à moi, tes femmes et tes plus beaux
enfants sont à moi. Le roi d’Israël répondit: « O Roi, mon Seigneur, je
suis à toi, comme tu le dis, moi et tout ce qui m’appartient.»
Ce que Ben-Hadad demandait, c’était une capitulation sans
conditions, et Achab se soumit entièrement aux exigences du roi de Syrie,
auquel il répondit : « O Roi,
mon Seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, moi et tout ce qui m’appartient.»
Ces paroles, je voudrais que chaque enfant de Dieu se les approprie et les
adresse personnellement à son Père, comme il se doit: « O Roi, mon Seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, moi et tout
ce qui m’appartient.» Ces paroles, nous les avons déjà entendues ou
prononcées précédemment, mais si nous voulons être bénis par Dieu, nous devons réellement
nous abandonner totalement entre ses mains. Dieu soit loué ! Si notre cœur
est dans de telles dispositions, ce que Dieu peut faire pour nous est illimité
et sa bénédiction est assurée.
Une consécration absolue ! J’ai pris conscience de
l’importance de ces mots il y a plusieurs années, alors que je me trouvais en
Ecosse où, à plusieurs, nous débattions de l’état dans lequel se trouve
l’Eglise du Christ et cherchions à comprendre ce dont le peuple de Dieu avait
le plus besoin. Il y avait parmi nous un homme de Dieu très impliqué dans la
formation des ouvriers à la vigne du Seigneur et à qui je posai cette question
en particulier : « A votre avis, quel est le plus grand besoin de
l’Eglise et quel message faut-il prêcher en priorité ? » Il répondit
calmement, avec simplicité et détermination : « La consécration
absolue à Dieu, voilà tout. »
Ces paroles m’ont frappé comme jamais auparavant. Cet homme m’a
ensuite expliqué que si les personnes avec lesquelles il travaillait étaient
solides sur ce point, quand bien même
elles avaient du retard, elles acceptaient d’être épaulées et se laissaient
enseigner. Ces personnes faisaient toujours des progrès tandis que les autres,
qui n’étaient pas vraiment consacrées, régressaient et finissaient par
abandonner la course. La première condition, pour obtenir la bénédiction divine
dans toute sa plénitude, c’est d’être totalement consacré à Dieu.
Le message que je désire vous adresser à présent est le suivant. Sachant
que, du haut du Ciel, Dieu entend les prières de consécration de ceux qui
s’abandonnent totalement entre ses mains en gage de bénédictin pour eux-mêmes
et ceux qui les entourent : Voulez-vous vous consacrer totalement à
Dieu ? Quelle va être votre réponse ? Dieu seul sait combien de
centaines de cœurs ont pu répondre positivement à cette question et combien
d’autres aimeraient pouvoir y répondre par l’affirmative mais n’osent pas faire
le pas. Et puis, il y a des cœurs qui se sont consacrés et qui ont échoué
lamentablement ; ceux-ci se sentent fichues pour n’avoir pas su où trouver
la force pour mener une telle vie de consécration. Puisse Dieu parler au cœur de
chacun.
Pour commencer, permettez-moi de vous rappeler que cette
consécration, Dieu la réclame de notre part.
DIEU
ATTEND QUE NOUS NOUS CONSACRIONS À LUI.
Oui, cette consécration trouve son fondement dans la nature même
de Dieu. Dieu ne peut pas faire autrement. Qui est Dieu? Il est la fontaine de
la vie, la seule Source de la vie, de la puissance et de la bonté. Et dans tout
l'univers, il n'y a aucune œuvre bonne sinon celles que Dieu opère. Dieu a créé
le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les arbres et l'herbe. Or, ces
créatures ne sont-elles pas totalement consacrées à Dieu? Ne laissent-elles pas
Dieu travailler en elles exactement comme bon lui semble? Quand Dieu revêt le
lys de beauté, ce dernier n'est-il pas soumis, livré, offert à Dieu pendant
qu’il travaille pour le rendre beau? N’en va-t-il pas de même pour les enfants que
Dieu a rachetés ?
Comment Dieu peut-il achever son œuvre en nous si
seulement une moitié ou une partie de nous lui a été abandonnée? Dieu ne peut
pas le faire.
Dieu est vie, amour, bénédiction, puissance et beauté infinie. Et
Dieu se réjouit de se communiquer à tout enfant qui est prêt à le recevoir. Hélas,
l’absence de consécration absolue est justement ce qui constitue une entrave à
l’action de Dieu. Et le voici qu’en qualité de Dieu, il se présente à nous pour
réclamer cette consécration totale de notre part !
Dans la vie de tous les jours, vous savez très bien ce que
représente cet abandon total. Vous savez à quel point les objets doivent être
soumis aux règles, aux définitions et aux fonctions pour lesquels ils ont été
conçus. J'ai un stylo dans ma poche. Si je veux pourvoir écrire quelque chose
correctement à l’aide de ce stylo, il faut que celui-ci soit entièrement
dépendant des mouvements de ma main. Si quelqu’un
d’autre tient en main un bout de ce
stylo, je ne peux pas écrire correctement. Tel manteau m’a été donné à 100% pour
couvrir mon corps ; comment ne pas prendre froid en hiver si quelqu’un en
soulève constamment un des pans ? Tel bâtiment a été entièrement consacré
au culte ; comment imaginer y chanter le nom de Dieu si, au même moment,
un groupe de musique du monde y donne un concert ?
Et vous vous attendez à ce que Dieu accomplisse parfaitement son
œuvre dans votre être immortel, dans la nature divine que vous avez reçue par
la régénération, et cela chaque jour et à chaque heure, sans être entièrement
abandonné à Lui? C’est impossible ! Le temple de Salomon fut entièrement
consacré à Dieu dès l’instant de sa dédicace. Et chacun d’entre nous est un
temple pour Dieu, dans lequel Dieu peut demeurer et œuvrer avec puissance… à
une seule condition : que nous Lui soyons totalement consacrés - Absolument abandonné à Lui. Dieu l’exige.
Dieu en est digne. Et sans cela, Dieu ne peut pas accomplir son œuvre de
bénédiction dans nos vies.
Notez toutefois que ce que Dieu exige, c’est Dieu lui-même qui va
l’achever en nous.
DIEU EST
L’ACTEUR DE NOTRE CONSÉCRATION.
Quelqu'un m’a un jour dit: « Oh ! J’ai traversé tant
d'épreuves et de souffrances, et je suis encore tellement rempli de moi-même ;
je n'ose pas affronter tout cela, tant cela va occasionner de difficultés et
d'agonie ! »
Quel dommage qu’un enfant de Dieu puisse nourrir de telles pensées
et alimenter une conception aussi cruelle de son Père des Cieux ! Car Dieu
est bon et il ne vous demande pas de vous consacrer entièrement à Lui par vos
propres moyens ou par l’exercice de votre volonté ! Dieu veut être
lui-même l’auteur de ce chef d’œuvre en vous. Ne lisons-nous pas dans la Parole
de Dieu: «C’est Dieu qui produit en vous
le vouloir et le faire, selon son bon plaisir» ? En fait, la seule chose
que nous ayons à faire est de nous prosterner devant Dieu, jusqu’à ce que nos cœurs
puissent croire que l’Eternel Lui-même viendra en nous pour redresser ce qui
est tordu, pour vaincre ce qui est mauvais et développer ce qui apparaît comme
agréable à Ses yeux. C’est Dieu lui-même qui va opérer cette œuvre merveilleuse
en vous.
Considérez, dans l’Ancien Testament, un homme comme Abraham.
Croyez-vous que Dieu ait choisi cet homme par hasard ? Il est l’Ami de
Dieu et le Père de tous ceux qui ont la foi. Pensez-vous qu’Abraham ait pu
posséder une telle foi, être aussi pieux et obéissant, par lui-même, sans aucun
soutien de la part de Dieu ? Vous savez bien que non. C’est Dieu qui l’a
formé et préparé, afin de servir à Sa gloire. Dieu n’a-t-il pas déclare à
Pharaon: «Je t’ai suscité pour que ma
puissance soit rendue manifeste en toi » ? Et si Dieu dit cela pour Pharaon, n’en
dira-t-il pas autant, voire davantage, pour chacun de Ses enfants ?
Je souhaite vous encourager et vous exhorter à repousser toute
peur. Aussi faible que puisse être votre désir, venez à Dieu. Et si vous
craignez que votre désir ne soit pas assez ardent, si vous pensez: « Je ne
suis pas prêt à accepter tout ce qui peut arriver, je ne me sens pas le courage
de dire que je puis surmonter tous les obstacles et remporter la victoire »,
alors apprenez à connaître votre Dieu et à mettre votre confiance en Lui dès à
présent. Dites-Lui: «Mon Dieu, je te demande de me donner la force de vouloir.»
Si quelque chose vous retient, si vous êtes effrayé à la pensée de
devoir sacrifier quelque chose, venez à Dieu dès à présent et testez, vérifiez
par vous-même de quelle manière la grâce de Dieu peut agir dans votre vie.
Sachez que Dieu ne vous demandera rien sans vous donner la force de
l’accomplir. Je le répète : Dieu ne demande rien sans donner aussitôt la
force de l’accomplir.
Dieu vous propose d’accomplir lui-même son œuvre de consécration
absolue. Toutes ces attentes, tous ces mouvements de votre âme, tous ces désirs
de votre cœur, sont le signe de la présence en vous de Jésus Christ, qui vous appelle
à le suivre et vous attire à lui comme un aimant. Jésus a vécu une vie de
consécration totale. Il a pris possession de vous. Il vit dans votre cœur par
Son Saint-Esprit. Vous lui avez résisté bien longtemps, mais Dieu vous appelle
dès à présent à capituler en vous humiliant devant Lui et en choisissant de
vous en remettre totalement à Lui, afin de Lui appartenir entièrement. C’est
maintenant ou jamais. Ne voulez-vous pas venir à Lui et vous en remettre à Lui
pour qu’il puisse accomplisse en vous cette œuvre de consécration
totale envers Lui? Dieu soit béni : ce qu’il demande, non seulement
il peut l’accomplir mais il va l’accomplir !
La consécration totale que Dieu attend de nous et dont il est le
maître d’œuvre lui est agréable. Autrement dit, le sacrifice que nous offrons à
Dieu, il l’agrée.
DIEU EST
CELUI QUI REÇOIT NOTRE CONSÉCRATION.
Dieu accomplit son œuvre dans le secret de notre cœur. Dieu nous
presse, par la puissance de son Saint-Esprit, de venir à Lui et de nous livrer
à Lui entièrement. Mais il se peut que, lorsque nous nous approchons de Dieu
pour nous consacrer à Lui, nous ayons conscience de l’imperfection de cette
consécration et que nous en venions à nous demander si cette consécration est
vraiment absolue.
Vous rappelez-vous de cet homme dont le fils était possédé par un
esprit mauvais et qui dit un jour à Jésus : « Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion
de nous. ». (C’est au chapitre 9 de l’évangile selon Marc). Jésus s’est
alors exclamé : « Si tu
peux ?!... » et il a ajouté : «Tout est possible à celui qui croit». Rempli de crainte, cet homme
s’est alors écrié : «Je crois! Viens
au secours de mon manque de foi!»
La foi de cet homme triompha du démon et l’esprit mauvais qui
possédait son enfant fut expulsé. Dès lors, si vous venez à Dieu en disant:
«Seigneur, je m’en remets à Toi et je me consacre à Toi entièrement», même si
vous le dites avec un cœur tremblant, et que vous vous dites en
vous-même : « Je n’en ai ni la force ni la détermination et je manque
d’assurance », cela va réussir. N’ayez crainte et présentez-vous à Dieu
tel que vous êtes, car la puissance du Saint-Esprit peut se manifester quand
bien même vos genoux seraient défaillants.
N’avez-vous pas appris que le Saint-Esprit agit avec grande puissance
en dépit de la faiblesse humaine? Regardez le Seigneur Jésus à Gethsémani. La
Bible nous dit que «par l’Esprit éternel,
Il s’est offert Lui-même à Dieu». L’Esprit du Dieu tout-puissant l’a rendu
capable d’accomplir cela. Cependant, quelle tristesse, quelle angoisse, quelle
agonie se sont abattues sur lui tandis qu’il priait. Extérieurement, nous ne voyons
aucun signe de la puissance du Saint-Esprit. Et pourtant l’Esprit de Dieu était
bel et bien là. De même, si vous vous sentez faible, que vos genoux chancellent,
croyez que l’Esprit de Dieu agit en vous. Ne craignez point, mais remettez-vous
en totalement à Lui. Et dès lors que vous vous offrez à Dieu dans un acte de
consécration totale, que ce soit avec la foi que Dieu agrée cette offrande de
vous-même.
Cette question de la consécration totale à Dieu est d’une
importance capitale. Néanmoins, la plupart d’entre nous passons à côté de cette
réalité fondamentale sans même nous en rendre compte. Nous demandons à Dieu
qu’il nous vienne en aide, qu’il réponde à nos questions et qu’il s’occupe de
nos problèmes. Mais n’avons-nous pas omis de nous occuper de Dieu avant tout le
reste ? N’avons-nous pas oublié de lui accorder d’abord la première place
qui lui revient ? N’avons-nous pas manqué de chercher en priorité
l’avènement du Royaume en toutes choses ?
Vous voulez vraiment voir cet avènement du Royaume de Dieu? Dès à
présent, apprenez à détourner vos regards de vous-même, apprenez à regarder exclusivement
à Dieu. Aussi misérable, faible et fragile que vous puissiez vous sentir devant
Dieu, dites-lui, avec simplicité, dans le secret de votre cœur: «O Dieu,
j’accepte tes conditions; j’ai prié pour obtenir ta bénédiction, tant pour moi
que pour d’autres. Désormais, j’accepte tes conditions et je me consacre à Toi
entièrement.» Soyez certains que Dieu va prendre bonne note de votre
consécration et l’inscrire aussitôt dans son Livre de vie. Vous pouvez ne rien
éprouver de particulier, vous pouvez ne pas le ressentir, mais Dieu est là, qui
prend possession de vous à l’instant où vous vous confiez en Lui.
Dieu exige de nous que nous nous consacrions à Lui, il opère
lui-même ce travail de consécration dans nos vies et il agrée ce sacrifice.
Voyons à présent comment Dieu maintient et veille à la pérennité de cette
consécration.
DIEU ASSURE
LA PÉRENNITÉ DE NOTRE CONSÉCRATION.
Nombreuses sont les personnes qui affirment éprouver des
difficultés à demeurer constantes dans
l’acte de consécration. Certains affirment: «Il m’est arrivé plus d’une
fois d’être ému à un rassemblement ou à une convention, je me suis consacré à
Dieu, mais cela n’a pas duré. J’ai tenu bon durant une semaine, un mois, et
puis cela s’estompe ; après un certain temps, c’est comme si je ne m’étais
jamais vraiment consacré à Dieu.»
Soyez bien attentifs ! Il en va ainsi parce que vous ne
croyez pas à ce principe que je vais vous rappeler. Quand Dieu a commencé son œuvre
de consécration totale en nous, dès lors que Dieu agrée notre consécration, il
prend les choses en main et il en assure lui-même la pérennité. Le croyez-vous?
La consécration est un partenariat : nous sommes deux. Il y a
moi, le vermisseau, et il y a Yaweh, éternel et omnipotent. Vermisseau,
aurais-tu peur de te confier dès à présent au Dieu Tout-Puissant? Dieu est disposé
à te garder continuellement, jour après jour, minute après minute. Comme le dit
ce beau cantique: « Jour après jour, gardé par Son amour, Jour après jour,
à l’abri sous Son aile ».
Si Dieu permet que le soleil brille sans interruption au-dessus de
nos têtes à chaque instant du jour, ne fera-t-Il pas en sorte que sa vie rayonne
en nous jour après jour et cela sans discontinuer ? Alors, pour quelle
raison n’en avez-vous pas fait l’expérience ? Parce que vous n’avez pas placé
toute votre confiance en Dieu, parce que vous ne vous êtes pas consacré à Dieu entièrement
en étant habité par cette certitude.
Je ne nie pas qu’une vie de consécration absolue puisse comporter
des difficultés. D’ailleurs, cette forme de vie comporte bien plus que des
difficultés: nous sommes devant une impossibilité. Mais, Dieu soit loué, la
Parole de Dieu nous dit que par la grâce de Dieu, par la puissance de Dieu, par
la puissance du Saint-Esprit qui habite en nous, cette forme de vie nous est non
seulement destinée mais qu’elle nous est même rendue possible. Croyons donc que
Dieu en assurera la pérennité.
Certains d’entre vous ont sans doute lu le témoignage donné à
l’occasion de ses quatre-vingt dixième anniversaires par un saint homme de Dieu
du nom de Georges Müller, au sujet des bontés de Dieu à son égard. Et à quel
secret attribuait-il son bonheur et la pluie de bénédictions qu’il avait reçues
de Dieu? Essentiellement à deux facteurs. Le premier, c’est que, par la grâce
de Dieu, il avait pu, jour après jour, conserver une conscience pure devant
Dieu. Le second était son amour de la Parole de Dieu. C’est tellement
vrai ! Une conscience pure, cela s’acquiert en obéissant à Dieu jour après
jour, et être en communion avec Lui, cela s’entretient par en étudiant la
Parole de Dieu et par la prière. Voilà donc en quoi consiste une vie de
consécration absolue.
Une telle forme de vie comporte deux facettes. D’un côté, il faut tâcher
d’accomplir tout ce que Dieu veut que nous accomplissions, de l’autre, il faut
se soumettre à l’action de Dieu et Lui donner carte blanche pour Le laisser accomplir
en nous tout ce qu’il veut.
D’abord,
il faut faire ce que Dieu nous demande.
Abandonnez-vous totalement à la volonté de Dieu. Vous savez
partiellement en quoi consiste sa volonté; cependant, vous êtes loin de la
connaître entièrement. Mais dites au Seigneur Dieu: «Par ta grâce, je désire
faire ta volonté en toutes choses, à chaque instant de chaque jour. »
Dites-lui : « Que toutes mes paroles soient au service de ta gloire,
que tous les sentiments que j’exprime soient pour ta gloire, qu’il n’y ait aucune
forme d’attirance ou de dégoût dans mon cœur si ce n’est pour ta gloire et en
parfait accord avec ta sainte volonté.»
Quand on me demande : «Croyez-vous que ce soit possible?», je
réponds inlassablement : « Qu’est-ce que Dieu vous a promis? Dieu
n’a-t-il pas la puissance de remplir de son Esprit celui qui se livre
entièrement à Lui? » Oui, Dieu souhaite vous bénir au-delà de vos
espérances. « Mais, comme il est
écrit, ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point
entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu
a préparées pour ceux qui l'aiment », c’est dans la première lettre aux
Corinthiens. Dieu a préparé des choses inouïes, des bénédictions bien plus merveilleuses que
tout ce que vous pouvez imaginer, bien plus puissantes que tout ce que vous
pouvez concevoir. Ce sont là des bénédictions divines.
Professez-le dès à présent : « Je m’abandonne
entièrement à Dieu et à sa sainte volonté, pour accomplir tout ce qu’il me
demandera de faire. » Et Dieu vous rendra capable d’être fidèle à cet
engagement.
Ensuite,
il faut laisser Dieu faire en nous ce qu’il lui plaît.
Professez : « Je me livre entièrement à Dieu, afin qu’il
accomplisse en moi tout ce qui lui plaît, comme il a promis de le faire. »
Oui, selon ce qui est révélé à ce sujet dans sa Parole, le Dieu vivant veut
opérer dans le cœur de ses enfants d’une manière qui échappe à notre
entendement, et cela à chaque instant du jour. Dieu veut nous préserver. Dès
lors que nous sommes animés d’une confiance absolue, aussi simple que celle des
tout-petits, puisse notre consécration être absolue !
DIEU BÉNIT
VOTRE CONSÉCRATION.
Cette entière consécration est source de bénédiction merveilleuse.
Vous souvenez-vous de ce qu’Achab déclara au roi Ben-Hadad, son
ennemi ? « O Roi, mon Seigneur,
je suis à toi, comme tu le dis, moi et tout ce qui m’appartient… »
Pourquoi ne le dirions-nous pas à notre Dieu et Père qui nous aime? Si nous
le faisons, la bénédiction divine descendra sur nous. Dieu veut que nous soyons
séparés du monde; nous sommes appelés à sortir du monde qui hait Dieu. Sortons
donc et disons à Dieu: « Seigneur, tout pour toi ! » Dès
l’instant où vous aurez fait cela dans la prière, Dieu réservera bon accueil à
votre offrande et Il vous enseignera le sens profond de cette consécration.
Je le répète : Dieu vous bénira. Vous avez prié pour obtenir
la bénédiction. Mais rappelez-vous que, pour l’obtenir, il faut être
entièrement consacré. Quand vous êtes invités à boire le thé chez des gens, on
dépose une tasse vide sur une soucoupe qu’on place devant vous. Il est normal
qu’on remplisse cette tasse avec du thé. Mais si cette tasse qui est devant
vous, au lieu d’être vide, devait contenir de l’encre ou du vinaigre, elle
serait rendue impropre pour l’usage qu’on voulait en faire et l’on
s’abstiendrait d’y déverser du thé. De manière analogue, Dieu peut-Il nous remplir
du Saint-Esprit, peut-Il nous bénir si nous ne sommes pas entièrement consacrés
à Lui? C’est impossible. Croyons que Dieu dispose de merveilleuses bénédictions
pour quiconque vient à Lui en déclarant, fut-ce avec une volonté chancelante
mais avec un cœur plein de confiance : « Seigneur, j’accepte ce que
Tu demandes. Je suis à toi avec tout ce qui m’appartient. Avec l’aide de ta
grâce, je me consacre à toi entièrement.»
A cet instant, vous ne ressentirez peut-être rien
d’extraordinaire, mais humiliez-vous néanmoins devant Dieu et reconnaissez que
vous avez attristé le Saint- Esprit par votre volonté propre, par la confiance
que vous avez placée en vous-même et par tous vos efforts personnels. Tandis
que vous vous tenez humblement devant Dieu, appropriez-vous cet enseignement
contenu dans la lettre aux Romains, qui affirme ceci : « Ce qui est bon, je le sais, n'habite
pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de
faire le bien. » Reconnaissez que rien ne peut vous servir autant dans
votre démarche que d’accueillir la vie nouvelle. Il vous faut renoncer à
vous-même une fois pour toutes et laisser le Christ venir prendre une entière
possession de vous.
Quand Pierre fut-il délivré? A quel instant fut-il
transformé ? A partir du moment où Pierre pleura amèrement ; cela
contribua à ouvrir toute grande la porte de son cœur à la venue du
Saint-Esprit. Dieu le Père veut nous
donner la puissance de l’Esprit. L’Esprit de Dieu réside en nous en continu.
Nous devons aller à Dieu avec reconnaissance pour cette réalité et en le louant
pour ce don, mais aussi en confessant combien nous avons pu attrister le
Saint-Esprit. Après cela, nous devons nous incliner devant Dieu et Lui demander
qu’il fortifie en nous l’homme intérieur par Son Esprit et qu’il nous remplisse
de sa grande puissance. Tout en nous révélant qui est le Christ, celui-ci peut
venir habiter en nous pour toujours et expulser notre moi-égoïste.
Inclinons-nous devant dieu avec humilité, et dans cette humilité, confessons devant Dieu l’état déplorable dans
lequel se trouve l’Eglise tout entière. Il n’y a pas de mots pour décrire le
triste état du Corps du Christ sur la terre. J’aimerais avoir les mots pour
décrire ce qu’il m’arrive de ressentir à ce sujet. Pensez aux Chrétiens qui
vous entourent. Je ne parle pas de ceux qui se réclament de la foi chrétienne mais
de ces centaines, de ces milliers de Chrétiens sincères qui, cependant, ne
marchent ni dans la puissance de l’Esprit, ni dans la gloire de Dieu. Il y a là
si peu de puissance, si peu de consécration à Dieu, si peu de sagesse pour
comprendre à quel point un Chrétien a le devoir d’être soumis sans partage à la
volonté de son Dieu. Il est nécessaire de confesser les péchés des membres du
peuple de Dieu dont nous sommes entourés et de nous humilier nous-mêmes. Car
nous sommes des membres de ce corps malade ; et l’état maladif de ce corps
constitue un obstacle pour nous, capable de nous anéantir, à moins que nous ne
venions à Dieu en professant notre intention de nous séparer et de renoncer à
toute forme de compromis avec l’esprit du monde, de toute tiédeur les uns
envers les autres, jusqu’à ce que nous soyons radicalement et totalement
consacrés à Dieu.
Combien d’œuvres chrétiennes ne sont-elles pas accomplies selon
l’esprit de la chair et au moyen des seules forces humaines ! Que de
travail accompli jour après jour pour Dieu, mais sans Dieu, où nous voyons se manifester la volonté
propre et les pensées personnelles des uns et des autres ! Bien trop rares
sont ceux qui s’appuient totalement sur Dieu et se laissent diriger
exclusivement par le Saint-Esprit ! Faisons amende honorable ! Tandis
que nous confessons l’état déplorable de l’Eglise et la médiocrité des œuvres
pour Dieu qui sont accomplies parmi nous, remettons-nous en question. Qui
d’entre nous désire vraiment être délivré de la puissance de la chair, de la
vie de l’égo, et jeter tout cela au pied du Seigneur ? La délivrance est offerte
à quiconque accepte de capituler !
Un jour, j’ai entendu parler d’un chrétien zélé qui disait que la
pensée de la séparation et de la mort lui paraissait «cruelle». Est-ce là votre
pensée? Est-ce la manière de penser d’un Chrétien ? Pour Christ, la mort était
la voie qui conduit à la gloire. Il a enduré la croix à cause de la joie qui
l’attendait au-delà. La croix fut le lieu de naissance de sa gloire éternelle. Aimez-vous
Jésus Christ? Aspirez-vous à être en Christ sans vivre comme Lui ? Que la
mort soit pour vous la chose la plus désirable qui soit : la mort à soi et
la communion à la vie du Christ.
La séparation…
Considérez-vous le détachement du monde, et, par là, l’union à Dieu et à
son amour infini comme quelque chose de trop dur ou trop exigeant ? Ne
voulez-vous pas vous disposer à cette séparation pour vivre et marcher avec
Dieu jour après jour? Allez, venez à Christ et jetez à ses pieds votre vie
charnelle et égoïste! Puis, confiez-vous en Lui. Ne vous fatiguez donc pas en
essayant de tout comprendre, mais venez à Lui avec une foi ferme, en croyant
que le Christ vivant viendra en vous avec la puissance de Sa mort et la
puissance de Sa vie. C’est alors que le Saint-Esprit vous apportera le Christ
dans votre cœur dans toute sa plénitude : Christ crucifié et Christ
ressuscité et vivant dans la gloire.
Extrait du recueil "Absolute Surrender" d'Andrew Murray
Adaptation française: Phil Edengarden - restauration.spirituelle@gmail.com