16/11/2022

Le fils perdu et retrouvé

Un homme a deux fils.
Le plus jeune dit au père: « Père, donne-moi la part de subsistance qui me revient. »
Il leur répartit la vivance.

Peu de jours plus tard, le plus jeune rassemble tout et part vers un pays lointain. Il dissipe là son patrimoine en vivant follement.
Quand il a tout dépensé, c’est une forte famine dans ce pays.
Il commence à être dans le dénuement.
Il va s’attacher à l’un des citoyens du pays, qui l’envoie dans ses champs faire paître ses cochons.
Il aspire à se rassasier des caroubes que mangent les cochons; mais personne ne lui en donne.

Mais, venant en lui-même, il se dit: Tant de salariés de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris de faim ici. Je me lèverai donc, j’irai vers mon père et lui dirai: « Père, j’ai fauté contre le ciel et devant tes faces.  Je ne vaux plus d’être encore appelé ton fils. Fais-moi comme un de tes salariés. »

Il se relève et vient vers son père.
Étant encore loin, son père le voit. Pris aux entrailles, il court se jeter à son cou et, se penchant, l’embrasse.
Le fils lui dit: « Père, j’ai fauté contre le ciel et devant tes faces. Je ne vaux plus d’être encore appelé ton fils. »
Mais le père dit à ses serviteurs: « Apportez en hâte la plus belle tunique et l’en revêtez. Donnez-lui un anneau pour sa main, des sandales pour ses pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons ! Mon fils que voilà était mort, et il revit; il était perdu, et il est retrouvé ! »

(Evangile selon Luc, chapitre 15) 

11/11/2021

40 Péchés qui vous mèneront en enfer

Il y a, actuellement, un mouvement dans l’église qui privilégie l’amour de D.ieu à tel point qu’on en a oublié qu’amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent, comme il est dit dans  le psaume 84. Autrement dit, cet amour de D.ieu est indissociable de sa justice.

Certes, comme l’exprime la première lettre de Jean, D.ieu est amour, et c’est un fait indéniable. Et dans le psaume 136, nous lisons : Louez YHWH, car il est bon, car sa miséricorde dure à toujours! Le D.ieu que  nous vénérons peut donc nous pardonner toutes nos transgressions, tous nos péchés. Mais ce n’est ni systématique ni automatique. Son pardon s’inscrit dans une relation, à l’intérieur d’un dialogue : chacun doit y mettre du sien pour que la balance soit en équilibre. Et ce que j’ai, moi, à déposer sur le plateau, c’est mon péché. D.ieu est riche en miséricorde pourvu que j’aille à lui en toute humilité, en confessant que j’ai péché à son encontre.

Voici donc, pour vous aider à faire votre examen de conscience, une liste (non exhaustive) de péchés que la bible décrit comme potentiellement impardonnables. Si votre conscience vous condamne et que vous vous surprenez à avoir honte, ne vous cachez pas de ce D.ieu tout amour qui prend plaisir à exprimer sa miséricorde envers vous : confessez-lui votre faute, si possible à voix haute, implorez son pardon, et vous serez sauvé. Ne perdez jamais de vue que la seule perfection que D.ieu attend de vous est que vous reconnaissiez votre imperfection.

Ensuite, produisez les fruits de la repentance et réparez, si possible, les torts que vous avez occasionnés par votre mauvaise conduite.

1. L’IDOLÂTRIE – le fait de considérer toute forme de chose créée comme étant votre "dieu", en y investissant votre amour, en y trouvant votre sécurité, ou en faisant serment d’allégeance, qu’il s’agisse d’objets matériels, d’êtres humains ou de faux dieux colportés par les religions.

(Is. 45:18 ; Ex. 20:3 ; Dt. 5:7 ; 6:5,14 ; 17:2-7 ; 27:15 ; Actes 21:25 ; 1Cor. 5:11 ; 12:2 ; 2Cor. 6:16 ; 1Thes. 1:9 ; 1Jn. 5:21 ; Ap. 2:14,20 ; 9:20)

2. LE BLASPHÈME – Le fait d’attaquer ou d’afficher un manque de respect à l’encontre de Dieu et de ses attributs, en parole ou en acte. Cela comprend le fait d’accuser Dieu – qui seul est éternel, infaillible, omnipotent et omniscient, et fait ce qui est juste (en particulier à la lumière de l'éternité) – d’être immoral. C’est ce que font notamment de nombreux athées qui,  dans leur orgueil, se croient omniscients, supérieurs en sagesse et en jugement.

(Lv. 24:16 ; 1Roi. 21:10 ; Mt. 12:31 ; Actes 26:11 ; Jacques 2:7)

3. LE VAIN USAGE DU NOM DE DIEU - abuser ou détourner le nom et l'autorité de Dieu à toute fin, comme, par exemple, en invoquant le nom de Dieu / de Christ pour conférer de l’autorité aux malédictions ou pour servir aux objectifs funestes de l'homme impie. Cela comprend le fait de prononcer de fausses prophéties  au nom de l'Éternel ou le fait de jurer sur la Bible. C’est là une forme de profanation.

(Lv. 19:8,12 ; Dt. 18:20a ; 20:7 ; Jer. 20:1-6 ; 28:1, 2, 10-17 ; 29:24-32)

4. LA PROFANATION – Se montrer irrévérencieux ou méprisant, en parole ou en acte, envers ce que Dieu appelle saint ou sacré.

(Gn. 18:19; Esdras 2:62; 9:2; Neh. 13:23-29; Ezek. 23:26; Mal. 2:11, 15; Rm. 11:16; 1Co 7:14)

5. LA PRÉDICATION FALLACIEUSE - Celui qui incite les autres à pratiquer la fausse religion, à suivre d'autres dieux, à commettre l’apostasie, ou qui enseigne des doctrines contraires à la vérité salvifique des Ecritures.

(Dt. 13: 6-12; Mt. 23:15; Actes 13:10; 2Co. 11: 13-15; Dt. 27:18; Mt. 15:14)

6. LA SORCELLERIE – la fréquentation de sorciers, de magiciens ou la pratique des sorts, de la magie occulte: Ouija, astrologie, chiromancie, nécromancie, divination, etc. ; c’est en lien direct avec toute dorme de manipulation ou de rébellion.

(Ex. 22:18; Lv. 19:31; 20 ; 6,27; 1 Sam. 15:23)

7. LE SACRIFICE D’ENFANTS AUX IDOLES, AUX FAUX DIEUX (voir # 1) – Cela comprend essentiellement l'avortement (dont la plupart sont perpétrés pour des raisons de commodité), ou le fait d’éduquer les enfants dans le respect de lois et d’idéologies contraires à la Parole de Dieu, ce qui a pour effet de les mener tout droit sur le chemin de la damnation. (Lv. 18:21; 20:2; Dt. 12:31; 18:10)

8.  LA RÉBELLION CONTRE SES PARENTS – Le fait de maudire, de manquer de respect, ou de se révolter sans cesse contre ses parents.

(Ex. 20:12; 21:15, 17; Lv. 20:9; Dt. 21:18; 27:16)

9. LA DÉSOBÉISSANCE A LA LOI — La désobéissance aux lois, qu’elles soient civiles ou religieuses.

(Dt. 17:9,10a, 11b,12; Jos. 1:18; Rm. 13:1-7; 1Pie. 2:13,14)

10. LE MEURTRE – Il s’agit de l’homicide volontaire d'un autre homme, avec ou sans préméditation malveillante.

(Ex. 21: 12-14: Lv. 24:17; Nombres 35:31; Dt. 19:..... 11,12; Jn. 8:44; 1Tim. 1: 9; 1Pie. 4:15; 1Jn. 3:15)

Cela comprend le fait de tuer quelqu’un dans ses pensées.

(Mc. 7:21)

11. L’HOMICIDE INVOLONTAIRE – Lorsque notre négligence entraîne la mort d'un tiers.

(Ex. 21:29)

12. LES RELATIONS HOMOSEXUELLES – L’activité sexuelle entre personnes du même sexe; la volonté d’unir deux personnes du même sexe par les liens du mariage.

(Lv. 18:22; 20:13; Rm. 1:26,27; 1Tim. 1:10)

13. LE DETOURNEMENT DES GENRES – Quand des hommes empruntent les attitudes et les attributs féminins ou vice-versa, contredisant de la sorte les genres voulus par Dieu, et donc leur complémentarité.

(1Cor. 6:9; cf. Dt. 22:5)

14. LA ZOOPHILIE – Les relations sexuelles entre les humains et les animaux.

(Ex. 22:19; Lv. 18:23; 20:15; Dt. 27:21)

15. L’ADULTÈRE – Violation du lit conjugal et relations sexuelles hors-mariage, que ce soit en pensées ou en actes (Cela inclut l’usage de la pornographie).

(Lv. 20:10; Dt. 22:23-25; Mc. 7:20-23; Jn. 8:3-5; Gal. 5:19; 1Cor. 6:9)

16. LA FORNICATION - Rapports sexuels en dehors des liens du mariage.

 (Gn. 34; Mt. 19:9; Mc. 7:20-23; Actes 15:20; 21:25; Rm. 1:29; 1Cor. 5:1,11; 6:13,19; 7:2; Gal. 5:19; Eph. 5:3; Col. 3:5; 1Thes. 4:3; Ap. 9:21; 14:8; 17:2,4; 18:3; 19:2)

17. L’IMPURETÉ SEXUELLE - Toute activité sexuelle contre-nature, impure ou à caractère illicite, que ce soit en pensées ou en actes.

(Mc. 7:20-23; 2Cor. 12:21; Gal. 5:19; Eph. 5:3; Col. 3:5)

18. LA TROMPERIE, LE MENSONGE – La malhonnêteté sous toutes les formes; le fait de porter de faux témoignages.

(Dt. 19:15; Mc. 7:22; 14:1; Actes 13:10; Rm. 1:29; 1Tim. 1:10; 1Thes. 2:3; 1Pie. 2:1,22; 3:10; Ap. 2:2; 14:5; 21:8)

19. LA FAUSSE PRÉTENTION AU MARIAGE – Contracter un mariage en mentant sur sa virginité.

(Dt. 22:20)

20. L'IMPUDICITÉ - Concupiscence, dévergondage, luxure, séduction, gestes obscènes.

(Gal. 5:19; Eph. 4:19; 1Pie. 4:3; Jude 1:4)

21. LA CONVOITISE – Convoitise égoïste pour des choses qui vont du plaisir (nourriture, sexe) aux possessions matérielles ou au pouvoir / prestige.

(Lc. 12:15; Rm. 1:29; 2Cor. 9:5; Eph. 4:19; 5:3; Col. 3:5; 1Thes. 2:5; 2Pie. 2:3,14; 1Jn. 2:16)

22. LE VOL - L'obtention illicite ou frauduleuse de quoi que ce soit sur le plan matériel, intellectuel, etc.

(Ex. 20:15; Lv. 19:11; Dt. 19:14; Dt. 27:17; Ezek. 22:29; Mc. 7:22; Jn. 12:6; Eph. 4:28; 1Pie. 4:15)

23. LA PERVERSION DE LA JUSTICE - Perversion de ce qui est juste envers l'étranger, l’orphelin et la veuve.

(Ex. 22:22-24; Dt. 27:19)

24. LA HAINE – Aversion malsaine, animosité, antagonisme, ressentiment.

(Rm. 1:29; Gal. 5:20; Jac. 4:4)

25. L’INSOUMISSION - Esprit de contradiction; refus de se soumettre à la vérité ou, tout simplement, de se plier aux  décisions prises par l'autorité légitime.

(Rm. 1:29; 1Cor. 3:3; Gal. 5:20; Tite 3:9; Dt. 17:8-13)

26. L’ÉMULATION - Zèle impie; ambition égoïste, besoin d'exceller au détriment d’autrui.

(Nomb. 12; Gal. 5:20; Phil. 2:14)

27. LA COLÈRE - passion charnelle incontrôlée, colère impie et violente, indignation.

(2Cor. 12:20; Gal. 5:20; Col. 3:8)

28. LES CONFLITS - Controverses charnelles; affirmation égoïste de sa supériorité.

(Gal. 5:20; Rm. 1:29; 13:13; 1Cor. 1:11; 2Cor. 12:20; Phil. 1:15; 2:24; 1Tim. 6:4; 3:9; 1Pie. 5:5)

29. LA SÉDITION — Opposition affichée à l'autorité légitime, rébellion facétieuse.

(Nomb. 12; 16; Rm. 16:7; 1Cor. 3:3; Gal. 5:20)

30. LES HÉRÉSIES – Besoin de répandre à tout prix de fausses doctrines qui vont à l’encontre des vérités élémentaires.

(Gal. 5:20; Tite 1:3)

31. L'ENVIE – Vif sentiment de mécontentement devant la prospérité d'une autre personne et besoin de s’accaparer ce qu’elle avec la conviction que cela me revient plutôt qu’à elle.

(Nomb. 16:3,7; Mt. 27:18; Mc. 15:10; Rm. 1:29; Phil. 1:15; 1Tim. 6:4; Tite 3:3; 1Pie. 2:1)

32.   L'IVRESSE – Le fait d’être en état d'ébriété, d’être, par vice ou par plaisir, sous l'influence de substances intoxicantes qui modifient le bon usage des sens. « Même les soucis du monde, quand ceux-ci enivrent l'esprit» (Adam Clarke).

(Ga. 5:21; Dt. 21:20; Lk. 21:34; 1 Cor. 5:11; 6:10; Eph. 5:18; 1 Thes. 5:7)

33. LES EXCÈS DE TABLE -  Les ripailles, beuveries, orgies, guindailles tonitruantes.

(Ex. 32:1-8; Gal. 5:21; Rm. 13:13; 1Pie. 4:3)

34. L’ORGUEIL – Arrogance, égocentrisme, vantardise. Se voir mieux que l’on est en réalité.

(Ps. 12:3; 101:5; 119:21; 123:4; 138:6; Prov. 6:17; 15:25; 16:5; 21:4,24; 28:25; Eccl. 7:8; Is. 2:12)

35. LA PARESSE – Le laisser-aller, la passivité, l’inaction, tant sur le plan concret que sur le plan de la vie spirituelle, intellectuelle ou morale.

(Pv. 21:25)

36. LES FOLIES, L’INSOUCIANCE- Comportement frivole ou/et irresponsable.

(Prov 12:23; 22:15; 24:. 9; 27:.. 2; Eccl 7:25; 1Pie 2:15)

37. L’EXTORSION, LE RACKET —Obtention d’argent, de faveurs sexuelles, d’objets matériels ou de services par la manipulation, la menace, le chantage.

(1Cor. 5:11; Lc. 18:11; Mt. 7:15)

38. LE REFUS DE PARDONNER - Entretenir une rancune, nourrir du ressentiment personnel, garder un esprit amer à l’encontre d’autres personnes en raison de blessures passées. Maintenir les charges dans le cœur même si l’autre parti n’est au courant de rien ou s’il s’est repenti. 

(Lv. 19,18; Mt 6: 12-15.; 18: 23-35; Héb. 12:15)

39. LES PENSÉES MALÉFIQUES - Toutes les mauvaises pensées ou imaginations, y compris les soupçons injustifiés, les complots de vengeance, l’entretien de fantasmes sexuels illicites, la planification du mal. 

(Mc. 7:21; Mt. 9:4; Jac. 2:4)

40. LE PÉCHÉ ULTIME, QUI CONDUIT À LA DAMNATION - Rejeter le Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, le seul être capable de me sauver de tous mes péchés. Cela va de pair avec repousser l'esprit-saint lorsqu'il vous convainc de péché et repousser ce même esprit saint lorsqu'il vous montre que Jésus est la porte du salut, la seule issue possible.


02/11/2021

LA PRIÈRE VÉRITABLE, UNE VÉRITABLE PUISSANCE !


Message délivré le 12 août 1860 par Charles Spurgeon.

Citation de l’évangile selon Marc. C’est Jésus qui parle. Voici ce qu’il dit : « Toutes les choses que vous désirez demander dans la prière, croyez que vous les avez reçues, et vous les verrez s'accomplir. » (Marc 11 :24)

Ce verset a trait à la foi aux miracles. Mais je pense que cela fait beaucoup plus référence au miracle de la foi. Dans cette étude, nous allons le considérer sous cet angle.

Je crois que ce texte fut l’apanage, non seulement des apôtres, mais aussi de tous ceux qui ont choisi de marcher avec la même foi que les apôtres, qui ont pris au sérieux et qui ont cru aux promesses du Seigneur Jésus-Christ.

Le conseil que Christ dispensa aux Douze et à ses disciples immédiats nous est à présent destiné. Puissions-nous avoir la grâce de nous y conformer toujours !

«  C'est pourquoi je vous dis: Toutes les choses que vous désirez demander dans la prière, croyez que vous les avez reçues, et vous les verrez s'accomplir. »

Combien de personnes n’avouent-elles pas n’avoir pas un goût prononcé pour la prière? Elles n’en négligent pas la pratique car, cela, elles ne l’oseraient pas. Mais si elles le pouvaient,  elles la négligeraient certainement, tant elles y trouvent peu de plaisir.

N’avons-nous jamais fait l’expérience de ces moments difficiles, où l’on avance dans la prière de supplication comme sur une charrette dont on aurait retiré les roues ? Certes, nous passons du temps à genoux, mais nous nous relevons fourbus, tel un homme qui se serait couché sur son lit sans avoir pu dormir suffisamment et qui n’aurait pas pu reprendre des forces. Dans la nécessité, notre conscience nous pousse à nous mettre à genoux, mais il n'y a pas de douce communion avec Dieu. Nous ne lui faisons pas part de nos besoins avec la ferme conviction qu'il va y répondre. Après avoir fait l’inventaire d’un certain nombre de requêtes habituelles, nous nous relevons de notre position à genoux, peut-être encore plus agités que nous ne l’étions au niveau de notre conscience et l’esprit encore plus dérouté qu’auparavant.

Il me semble que bon nombre de Chrétiens pourraient avouer qu'ils ne prient pas autant parce que le fait de pouvoir s'approcher de Dieu constitue une véritable bénédiction, que parce qu’ils DOIVENT prier, parce que c'est leur devoir, parce qu'ils pensent que s'ils ne le faisaient pas, ils perdraient une marque évidente de leur appartenance au peuple chrétien.

Frères, je ne vous condamne pas. Cependant, si je pouvais être un instrument qui contribue à vous relever d’un état de grâce aussi bas et vous conduire vers plus de hauteur, vers une meilleure santé spirituelle, mon âme en serait extrêmement heureuse. Si je pouvais vous montrer une voie plus parfaite et si, à partir de ce jour, vous pouviez arriver à considérer la prière comme étant votre élément naturel, comme étant l'une des choses les plus sublimes à exercer au quotidien, si vous en veniez à lui accorder plus d’attention qu’à vos besoins alimentaires fondamentaux, si vous pouviez l’estimer comme un don du Ciel d’une valeur inestimable, dans ce cas, j'aurai assurément atteint mon objectif, et il vous faudra rendre grâces à Dieu pour une aussi grande bénédiction.

Je vous prie donc de m’accorder toute votre attention tandis que nous allons examiner attentivement ces paroles : «  C'est pourquoi je vous dis: Toutes les choses ce que vous désirez demander dans la prière, croyez que vous les avez reçues, et vous les verrez s'accomplir. »

En y regardant bien, ce verset énonce les conditions indispensables d’une réussite éclatante et les qualités qui prévalent dans la prière. Selon la description de la prière que nous expose notre Sauveur, il doit toujours y avoir quelque objet déterminé pour lesquels plaider. Dans cette recommandation, il est dit « TOUTES LES CHOSES que vous désirez demander». Jésus parle de choses, d’objets. Il semble donc qu’il n’ait pas conseillé aux enfants de Dieu d’aller à Lui s’ils n’ont rien à lui demander !

Une autre condition essentielle de la prière est un désir sincère. Ce que le Maître suggère ici  est que, lorsque nous prions, nous devons avoir des désirs. En effet, à moins qu'il n'y ait une plénitude et un débordement de désirs, ce n'est pas la prière ; cela peut ressembler à de la prière, en avoir la forme extérieure ou la structure interne, mais on n’y retrouve aucun des attributs de la prière authentique, laquelle est vivante, prédominante, toute-puissante.

De même, remarquez que la foi constitue une qualité essentielle d’une prière couronnée de succès.  « Croyez que vous les avez reçues », nous dit Jésus. A quoi bon prier pour que le Ciel vous réponde et que les désirs de votre âme soient comblés si vous ne croyez pas, au préalable, que Dieu vous entend bel et bien et qu’il va vraiment vous répondre ?

Enfin, une quatrième condition est posée par cette affirmation : « croyez que vous les avez reçues ». La conviction que la réponse est déjà en chemin doit aller de pair avec une foi ferme. Jésus ne dit pas « Croyez que vous allez les recevoir » mais « Croyez que vous les avez reçues. » Considérez donc vos demandes comme étant déjà exaucées, et comportez-vous comme si elles étaient déjà en votre possession. Croyez que vous les avez déjà obtenues, « et vous les verrez s'accomplir », nous dit Jésus.

A présent, prenons le temps d’approfondir, point par point, chacune de ces quatre caractéristiques que nous venons d’énoncer.

1. L’objet de la prière

D’abord, pour qu’une prière soit valable, nous avons besoin d’objets définis pour lesquels nous allons plaider. Mes frères, dans nos prières, nous passons souvent d’une chose à l’autre sans rien obtenir parce qu’en réalité, nous ne désirons pas réellement obtenir quoi que ce soit. Nous passons sur de nombreux sujets de prière, mais notre attention ne se fixe sur aucun d’eux en particulier. Ne vous arrive-t-il jamais de vous mettre à genoux sans avoir réfléchi au préalable à ce que vous alliez demander à Dieu ?

Vous le faites cela par habitude, sans aucune motion de votre cœur. Vous êtes comme un homme qui se rend dans un magasin et ne sait pas ce qu’il va y acheter. Il se peut qu’il fasse un bon achat en passant mais ce n'est certainement pas le plan le plus judicieux qu’il puisse adopter. De manière analogue, le Chrétien peut sentir naître en lui un désir particulier après qu’il se soit mis à genoux, et obtenir ensuite ce qu’il demande, mais combien de temps ne gagnerait-il pas si, après avoir d’abord préparé son âme par un examen de conscience, il venait à Dieu avec une vraie requête qui porte sur un objet particulier.

 Si nous demandions à être reçus en audience à la Cour du Roi, nous devrions pourvoir répondre clairement à la question suivante : « Pour quel motif souhaitez-vous rencontrer Sa gracieuse Majesté ? » Il ne faut pas s'attendre à pouvoir être introduit auprès du Roi et de penser à quelque chose à demander une fois sur place.  Il en va de même pour l’enfant de Dieu. Il  devrait pouvoir répondre à la grande question: « Quelle est votre requête et quelle est votre demande, pour que cela puisse vous être accordé ? »

Imaginez un archer qui tire avec son arc sans savoir où se trouve la cible ! Pensez-vous qu’il va pouvoir remporter quoi que ce soit ? Pouvez-vous concevoir qu’un navire parte faire de la prospection en mer sans que son capitaine ait la moindre idée de ce qu’il cherche ? Vous attendriez-vous à le voir revenir les cales pleines de découvertes scientifiques ou de somptueux trésors en or ? Dans tout ce que vous entreprenez, vous avez un plan d’action. En général, vous ne partez pas au travail le matin sans savoir ce que vous allez faire de la journée.  Comment se fait-il que vous alliez à Dieu sans savoir ce que vous avez l’intention d’obtenir ? Si vous aviez un but précis, jamais vous ne considéreriez la prière comme quelque chose de terne ou de pénible. Je suis persuadé que vous trépigneriez d’impatience à l’idée de prier. Vous cous diriez : « Je souhaite absolument telle ou telle chose en particulier. Vivement que je puisse m’approcher de mon Dieu pour déverser mon âme devant Lui et Lui demander cette chose à laquelle mon âme aspire tellement ! »

Dans la prière, il est utile de focaliser son attention sur un objet précis ou de mentionner une personne en particulier.  N’intercédez pas auprès de Dieu pour les pécheurs en général, mais plaidez pour l’un d’entre eux. Si vous êtes animateur à l'école du dimanche, ne demandez pas seulement que votre classe soit bénie, mais priez pour vos enfants en citant le nom de chacun d’entre eux devant le Très-Haut.  S’il y a une grâce que vous souhaitez obtenir pour votre ménage, ne tournez pas autour du pot mais soyez simple et allez droit au but. Lorsque vous priez Dieu, dites-Lui ce dont vous avez besoin. Quand vous le priez, dites-Lui ce que vous voulez. Si vous n'avez pas assez d'argent, si vous êtes dans la pauvreté, si vous êtes en détresse, exposez le problème. Qu’il n’y ait pas de fausse-modestie dans vos rapports avec Dieu. Venez-en aux faits et parlez-Lui avec honnêteté. Il n'a pas besoin d’entendre ces jolies périphrases dont les hommes font usage quand ils n'osent pas dire franchement ce qu'ils pensent réellement. Avez-vous besoin d’une faveur temporelle ou spirituelle ? Dites-le.

Ne vous efforcez pas de vous exprimer dans un langage biblique mais dites plutôt les choses avec les mots qui vous viennent naturellement à l’esprit ; tenez-vous en à cela, car telle est la meilleure façon de s’exprimer devant Dieu. Les mots qu’utilisa Abraham étaient les meilleurs qui soient pour Abraham, et les vôtres seront les meilleurs pour vous-même. Nul besoin d’étudier les expressions contenues dans le texte des Ecritures pour pouvoir prier comme Jacob ou comme Elie, en utilisant leurs expressions. Si vous le faites, vous êtes comme un perroquet. Vous pouvez bien les imiter servilement au niveau de la forme, mais il vous manque l’âme qui a suggéré et donné vie à leurs mots. Priez plutôt avec vos propres mots. Parlez clairement et demandez à Dieu ce dont vous avez besoin.  Nommer les personnes, appelez les choses par leur nom et allez droit au but en ce qui concerne l'objet de vos supplications, et je suis certain que vous allez bientôt constater que la lassitude et la monotonie dont vous faisiez l’expérience dans vos prières d’intercessions fondront comme neige au soleil ou, tout  au moins, ne seront plus aussi habituelles qu’auparavant.

« Mais, me direz-vous peut-être, je ne vois pas pour quelles choses précises je pourrais bien prier ! » Ah! Mon cher frère, je ne sais pas qui vous êtes ni où vous vivez, pour être exempt de toute espèce de besoin à confier à Dieu dans la prière. Car, en ce qui me concerne, chaque jour m’apporte son lot de besoins et ou de problèmes ; j'ai donc, chaque jour, quelque chose d’autre à rapporter à mon Dieu. Mais admettons que nous n’ayons pas de problème pressent auquel Dieu doive répondre.  Avons-nous pour autant atteint un tel niveau de grâce que nous n'ayons plus rien à demander à Dieu ? Aimons-nous à ce point le Christ que nous n'ayons plus besoin de lui demander la grâce de pouvoir l'aimer davantage? Avons-nous tellement de foi que nous ayons plus besoin de crier « Seigneur, augmente ma foi » ?

Je suis certain qu’un petit examen de conscience  peut vous aider à découvrir qu’il y a, en fait, toujours quelque besoin légitime qui mérite qu’on aille frapper à la porte de la Miséricorde pour y crier : « Donne-moi, Seigneur, ce que mon cœur désire. » Et si, malgré tout, vous n'éprouvez aucun désir, allez à la rencontre d’un autre Chrétien et faites-lui part de votre disponibilité. Il vous répondra certainement: « Oh, si vous n'avez rien à demander à Dieu pour vous-même, priez pour moi. » Demandez qu'une femme malade recouvre la santé. Demandez au Seigneur le don de la tempérance pour quelqu’un dont le cœur est endurci et dont le comportement est déplaisant. Demandez au Seigneur d'envoyer de l'aide à un ministre qui a travaillé en vain et dépensé sa force pour rien.

Lorsque vous avez fait le tour de ce qu’il y avait à demander pour vous-même, plaidez pour les autres. Et si vous ne rencontrez personne qui puisse vous suggérer un thème de prière en particulier, fixez les yeux sur les villes de Sodome ou de Gomorrhe des temps présents et portez les dans vos prières en demandant à Dieu que les péchés qui s’y pratiquent soient effacés et que le Seigneur ramène à Lui et en fasse sortir autant de personnes que possible.

2. Le désir d’exaucement

Bien entendu, la formulation d’un sujet particulier de prière doit aller de pair avec le désir sincère de son exaucement ! Un vieil adage dit que les prières froides appellent le refus. Lorsque nous demandons quelque chose au Seigneur sans ardeur ni ferveur, nous freinons en quelque sorte le mouvement de sa main et l'empêchons de nous donner la bénédiction que nous prétendons rechercher. Lorsque vous avez un objet en vue, votre âme doit devenir si possédée par la valeur de cet objet, par le côté pressant de votre besoin, par le danger que vous encourriez si vous n’obteniez pas gain de cause, que cela en devienne comme une question de vie ou de mort.

Ce caractère zélé de la prière peut être illustré par l’histoire de ces deux dames de la noblesse anglaise dont les époux avaient été condamnés à mort et qui se rendirent auprès du roi George 1er pour le supplier d’épargner la vie de leurs époux respectifs. Le roi les rudoya et les repoussa brutalement mais elles revenaient à la charge de plus belle, se mettant à genoux devant lui pour le supplier encore et encore, refusant de se relever tant qu’elles ne seraient pas exaucées, à tel point qu’il fallut les chasser de la Cour/… / C’est de cette façon-là que nous devrions implorer Dieu. Nous devons avoir un tel désir pour ce que nous voulons, que nous ne nous relèverons pas avant de l’avoir obtenu. Mais attention : que cela soit fait dans la soumission à la volonté de Dieu. Nous devons percevoir que ce que nous demandons ne peut pas être une erreur et que c’est en accord avec les promesses faites par Dieu dans sa Parole. Nous pouvons alors plaider notre cause avec persévérance, en invoquant encore et encore ces promesses faites par Dieu, sans en démordre et n’acceptant de nous taire qu’une fois ouvertes les écluses du Ciel.

Il n'est pas étonnant que Dieu ne nous ait pas beaucoup bénis jusqu’à présent, car nous ne sommes pas aussi fervents dans la prière que nous le devrions. Oh, toutes ces prières froides qui viennent s’échouer sur nos lèvres, ces supplications glaciales ! Elles laissent le cœur des hommes qui les entendent totalement indifférents, pourquoi feraient-elles fléchir le cœur de Dieu ? Cela ne vient pas du fond de notre âme, cela n’émerge pas des sources profondes de notre cœur ; comment cela peut-il émouvoir celui qui n’entend que les cris du cœur et devant qui l'hypocrisie n’a pas de place, pas plus que ce que nous ne pratiquons que pour la forme. Nous devons être sincères, sans quoi, ce n’est pas la peine d'espérer que le Seigneur entende notre prière.

Voyez-vous, mes frères, il ne suffit pas de réfréner notre légèreté ou de mettre un terme à note manque de sincérité : il faut encore que nous prenions pleinement conscience de la grandeur de l’être devant qui nous plaidons. Irai-je me présenter à toi, ô mon Dieu, et me moquer de toi avec des mots glacials ? Tandis que les Anges se voilent devant ta face, vais-je me contenter, moi, de poser devant toi des gestes sans cœur et sans âme ?  Ah, mes frères, avons-nous seulement conscience que nos prières, quand elles sont molles, sont une abomination pour le Seigneur. Ne serait-ce pas une abomination semblable pour vous et moi si quelqu’un nous demandait quelque chose en rue comme s’il n’en avait pas vraiment besoin ? Or, n’en avons-nous pas fait de même avec Dieu ? Ce qui constitue la plus grande des bénédictions faites à l’homme est-il devenu un devoir aussi sec et inerte que du bois mort ?

John Bradford avait la réputation d’obtenir ce qu’il voulait dans la prière. Lorsqu’on lui demanda de révéler son secret, il répondit : « Quand je sais ce que je veux, je m’en tiens à cette seule prière jusqu'à ce que j’aie la conviction d’avoir épuisé tous les arguments de ma plaidoirie devant Dieu, et jusqu'à ce que Dieu et moi soyons venus à un accord. Je ne passe jamais à une autre pétition avant d’en avoir d’abord fini avec la première. »

Hélas, qu’en est-il de ces individus qui récitent cette prière : « Notre Père qui êtes aux Cieux, que votre nom soit sanctifié » et qui, avant qu’ils ne soient réellement entrés dans une démarche d’adoration, enchaînent aussitôt avec les mots suivants : « que votre règne arrive ». Il se peut alors qu’ils se sentent interpellés intérieurement par une question du genre : « Ai-je réellement le désir que le Royaume de Dieu advienne ? Où en serai-je si cela devait arriver maintenant ? » Et pendant qu’ils y réfléchissent encore, leur voix poursuit aussitôt avec les mots « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ». En enchaînant tous ensemble les mots de ce texte, ils en viennent à rabâcher leurs prières, au lieu de s’arrêter à chaque phrase, jusqu’à ce qu’ils l’aient vraiment priée, avant de passer à la suivante. N'essayez pas de placer deux flèches à la fois sur la corde de votre arc ; elles manqueront la cibles toutes deux. Quiconque chargerait son arme à feu avec deux balles en même temps ne doit pas s’attendre à être efficace. Tirez une première fois, et puis rechargez votre arme avant de tirer une deuxième fois.

Obtenez gain de cause pour votre premier plaidoyer avec Dieu, puis passez à la plaidoirie suivante. Obtenez la première grâce, puis attaquez-vous à la seconde. Comment pouvez-vous être satisfaits du résultat si les couleurs de vos prières se mélangent les unes aux autres, à tel point que le tableau ne ressemble plus qu’à une grosse tache, une superposition de couleurs qui se chevauchent sans qu’on puisse distinguer le moindre contour. Considérez la prière du « Notre Père » : voyez combien les contours sont nets. On y demande des grâces précises, distinctes les unes des autres. Et lorsque l’on prend du recul pour contempler l’ensemble, le tableau est superbe, tout y est ordonné, sans aucune confusion. Qu’il en soit ainsi avec vos prières. Tenez-vous en à une seule chose jusqu’à la victoire, puis passez à la suivante. En associant des objets clairement définis et des désirs ardents, vous êtes sur le point de remporter des victoires avec Dieu.

3. Une foi ferme

Mais attention : ces deux composantes ne servent à rien si elles ne se marient pas avec cet élément encore plus essentiel et divin, à savoir une foi ferme en Dieu.

Frères, croyez-vous à la prière ? Je sais que vous priez parce que vous êtes le peuple de Dieu. Mais croyez-vous à la puissance de la prière ? Rares sont les Chrétiens qui y croient : ils pensent qu’il s’agit d’une bonne chose et ils sont convaincus que cela peut quelquefois produire des miracles. Mais ils ne pensent pas que la prière, la prière authentique, puisse atteindre son but à tous les coups. Ils pensent que son résultat dépend de beaucoup d'autres facteurs, mais pas que la prière soit une puissance en soi.

Ma conviction personnelle est que la prière constitue la puissance la plus forte qui régisse l’univers ; c’est une force plus souveraine que l'électricité, la force d’attraction, la gravitation ou toute autre force secrète auxquelles les hommes ont donné des noms savants sans pour autant y comprendre grand-chose. La prière est aussi palpable, aussi vraie, aussi évidente, aussi invariable que toutes ces lois de la matière et a une influence sur l'univers tout entier. Quand un homme prie vraiment, la question n’est pas de savoir si Dieu l'entend ou non, car Dieu est forcé de l'entendre. Et savez-vous pourquoi ? Non pas parce que sa prière véhiculerait une quelconque force de persuasion, mais tout simplement parce que cette prière repose sur une promesse de la part de Dieu. Dieu a promis d’entendre sa prière et il ne peut qu’être fidèle à cette promesse. En tant que Dieu très haut et véritable, il ne peut se contredire lui-même.

Prenez le temps de considérer tout ceci : vous qui n’êtes qu’un homme insignifiant, vous pouvez vous tenir debout devant Dieu, lui parler et, à votre demande, Dieu peut déplacer des montagnes.  Pourtant, lorsque votre prière est entendue, l’ordre de la création n’en est pas, pour autant, perturbé, la providence ne s’en trouve pas, pour autant, désorganisée une seule seconde. Tout va continuer de la même manière : pas une feuille ne tombera de l'arbre avant l’heure, pas une étoile n’interrompra sa course, pas une goutte d'eau ne jaillira plus lentement de sa source. Néanmoins, votre prière aura affecté toutes choses. Votre prière parlera aux décrets et aux  plans de Dieu, tel qu’ils sont appliqués jour après jour. Ces derniers répondront à votre prière, en disant : « Tu es notre sœur. Nous sommes des desseins et des ordonnances, et toi, tu es une prière et, comme telle, tu es également un décret, aussi vieux, aussi sûr, aussi ancien que nous le sommes. »

Mes frères, nos prières sont des décrets divins sous une autre forme. Les prières du peuple de Dieu ne sont rien de moins que des promesses divines exprimées par des cœurs vivants : ce sont des décrets divins sous une forme et un mode différents. Ne dites pas : « Comment mes prières peuvent-elles affecter les décrets ? » Elles ne le peuvent qu’à la condition d’être elles-mêmes des décrets. De fait, toute prière inspirée du Saint-Esprit est un décret, aussi omnipotent et aussi éternel que celui qui exprime : « Que la lumière soit et la lumière fut », ou comme ce décret qui détermine que la rédemption doive se faire par le précieux sang du Christ.

Vous avez du pouvoir par la prière, et vous êtes désormais parmi les ministres les plus puissants que Dieu ait créés dans tout l'univers. Vous avez du pouvoir sur les anges : ils voleront à vote secours si vous le demandez. Vous avez du pouvoir sur le feu, et l'eau, et les éléments de la terre. Vous avez le pouvoir de faire entendre votre voix au-delà des étoiles, là où le son du tonnerre est si lointain qu’il s’apparente à du silence. Là-haut, votre voix à vous peut être entendue. L'oreille de Dieu vous y écoutera et la main de Dieu se pliera à votre volonté. Il vous demande de crier : « Que votre volonté soit faite », et votre volonté sera faite. Quand vous êtes capable de plaider sa promesse, votre volonté est également la sienne. Mes chers amis, cela ne vous apparaît-il pas comme une chose terrible que de disposer d’un tel pouvoir entre les mains dès lors qu’on se met à prier ?

Sans doute avez-vous déjà entendu parler de ces mystiques bizarres qui prétendaient avoir des pouvoirs surnaturels au moyen desquels ils pouvaient, en invoquant des esprits de l’abîme, faire tomber la pluie ou arrêter la course du soleil. Tout cela n’est que le produit de l’imagination Mais admettons que cela fut vrai, le Chrétien leur serait supérieur. Il lui suffit d’avoir la foi en Dieu pour que rien ne lui soit impossible : il sera sauvé des eaux les plus profondes, il sera préservé des ennuis les plus graves, il sera nourri au temps de la famine, il ne sera pas atteint par la peste, il se tiendra debout et marchera d’un pas ferme au milieu des calamités, il sera protégé en temps de guerre, il relèvera la tête au cœur de la bataille. Il lui suffit de croire à la promesse, de la présenter aux yeux de Dieu et de plaider en sa présence avec le charme d’une confiance indéfectible.

J’insiste sur ce point : Il n'y a rien, aucune force aussi formidable, aucune énergie aussi merveilleuse, que cette puissance dont Dieu a pourvu chaque homme qui, à l’instar de Jacob, peut lutter avec lui dans la prière, et qui, comme Israël, peut remporter la bénédiction. Mais nous devons croire fermement que la prière est réellement ce levier qui permet de soulever des montagnes. Si je ne crois pas que ma prière sera efficace, elle ne le sera pas ; son efficacité dépend en grande partie de ma foi. Il se peut que Dieu me fasse une faveur, même si je n'ai pas la foi, il est souverain et entièrement libre de le faire. Mais ce ne sera pas sur la base de sa promesse. Par contre, quand j'ai la foi et que, animé d’un fervent désir, je peux plaider une cause sur base de cette promesse, l’accomplissement de ma volonté et la bénédiction qui va m’être accordée ne sera plus de l’ordre de la probabilité. A moins que l'Éternel ne se détourne de sa Parole, à moins que le serment qu'il a prononcé ne soit révoqué – dans quel cas Dieu cessera de lui-même d'être ce qu'il est – « Nous savons avec certitude que nous possédons la réponse favorable aux pétitions que nous lui avons adressées. »

4. L’attente de la réalisation

Enfin, à la définition de l’objet de notre prière, à l’expression fervente de notre désir, à la foi ferme dans l’efficacité de la prière,  il nous faut ajouter une dernière composante : l’attente de sa réalisation, autrement dit, la conviction que la réponse est déjà en chemin. Nous devrions pouvoir compter sur les miséricordes de Dieu avant de les avoir obtenues, être persuadés qu’elles sont déjà en voie de réalisation.

Le livre de Daniel rapporte un dialogue entre le prophète et l’archange Michaël. Daniel est à genoux, en prière, et l'archange Michaël vient le visiter. Dans son adresse, l’archange révèle à Daniel que, dès l’instant où ce dernier a commencé à prier, dès l’instant où il a mis son cœur en mouvement en s’humiliant devant Dieu, ses paroles ont été entendues, et, aussitôt,  le Seigneur a envoyé l'ange. Il lui dit ensuite, de la manière la plus commerciale qui soit au monde : « J'aurais dû arriver plus tôt, mais le prince de Perse m'a retardé. Toutefois, le prince de ta nation est venu me prêter main forte, et j’ai pu venir te réconforter enfin et te donner des instructions. » Voyez ce qui se passe : Dieu inspire un désir dans nos cœurs, et dès que le désir est là, avant-même que nous ne l'appelions, il commence à répondre. Tandis que nous savons ce que nous allons demander, avant que les mots ne soient parvenus à mi-hauteur vers le Ciel, il commence à leur répondre, envoie l'ange et à son ordre, l'ange vient apporter la bénédiction dont nous avons besoin. En quoi tout ceci serait-il encore une révélation si vous pouviez le voir de vos yeux ?  

Certaines personnes pensent que les choses spirituelles sont de l’ordre du rêve et que nous parlons de choses imaginaires. Il n’en est rien ! Je crois que la prière d'un Chrétien est aussi réelle que l’éclair. De fait, l'utilité et l'excellence de la prière d'un Chrétien peuvent être rendus aussi perceptibles que la puissance de l’éclair lorsque celui-ci s’abat sur un arbre, brise ses branches et le fend jusqu’à la racine. La prière n'est pas une fiction imaginaire ; c'est une chose bien réelle, qui a un impact sur l'univers, qui lie les lois-mêmes de Dieu avec des entraves et qui contraint le Très-Haut et le Saint à écouter la volonté de sa pauvre hutte, cette créature privilégiée qu’est l’être humain. Il faut y croire !

Nous avons besoin, dans la prière, de nourrir  l’attente de sa réalisation, d’alimenter la conviction que la réponse est déjà en chemin, de compter sur les miséricordes avant leur avènement,  d’agir comme si nous les avions déjà obtenues. Quand vous avez demandé votre pain quotidien, ne vous inquiétez plus de ce souci, mais croyez que Dieu vous a entendu et va vraiment vous le donner. Lorsque vous avez présenté à Dieu le cas de votre enfant malade, croyez que l'enfant va se remettre, et si ce n’est pas le cas, que ce sera en vue d’une plus grande bénédiction pour vous et d’un surcroît de gloire pour Dieu : remettez donc toutes choses entre ces mains. Vous devez pouvoir affirmer : « Maintenant, je sais qu'il m'a entendu, je vais me tenir comme un veilleur sur sa tour de guet, je vais me mettre à l’écoute de Dieu et entendre ce qu’il veut dire à mon âme. »

As-tu déjà été déçu, Chrétien, lorsque tu as prié avec foi dans l’attente de la réponse? Je peux en témoigner, ici, ce matin : jamais Dieu ne m’a trompé ou déçu dès lors que je lui faisais pleinement confiance. J’ai fait confiance aux hommes et j'ai été trompé. Mais mon Dieu n’a pas refusé de répondre une seule fois à la moindre demande que je lui ai faite en croyant qu’il accepterait de m’entendre et avec la certitude qu’il serait fidèle à sa promesse. 

D’aucuns diront : « Peut-on prier de la sorte pour des choses temporelles ? ». Bien sûr que vous le pouvez. En toutes choses, faites connaître vos besoins à Dieu. Ce n'est pas seulement pour les affaires d’ordre spirituel, mais aussi pour les préoccupations quotidiennes. Faites des plus petites choses un plaidoyer devant lui. Il est un Dieu qui entend la prière; Il est le Dieu de votre ménage aussi bien que le Dieu du Sanctuaire. Déposez tout devant Dieu. Comme un brave homme me le confiait récemment au sujet de sa défunte épouse : « Oh, c’était une femme à qui je ne pouvais rien demander sans qu’elle en fasse d’abord un sujet d’intention de prière devant Dieu. Même si tu me dis que cela n’en vaut pas la peine, disait-elle, je dois d’abord en faire un sujet de prière ! » Quelle bonne habitude que de déposer tout devant le Seigneur, tout comme Ézéchias le fit pour la lettre de Rabschaké qu’il venait de recevoir et qu’il apporta aussitôt au Sanctuaire de l’Eternel pour la déployer devant Lui.

Certains s’enthousiasment pour la vie de George Muller car, n’ayant pas un sou vaillant en poche, il rassembla sept cents enfants et crut que Dieu assurerait leur subsistance. Mais il n’a fait que ce qui devrait être considéré comme une action banale de la part d’un Chrétien. Il a agi sur base d’une règle dont le monde se moque, parce que le monde ne comprend pas ces choses. Le monde voit cela comme un manque de sens commun. Or cette manière de procéder s’appuie sur quelque chose de plus élevé que le sens commun : sur une foi hors du commun.  Oh, si seulement nous avions tous cette foi hors du commun, qui prend Dieu au mot !  Comment Dieu permettrait-il que l'homme qui se confie en Lui soit  confondu ou que la honte s’abatte sur lui ?

Voilà, j'ai donc exposé, du mieux que j’ai pu, ce qui m’apparaît  être les quatre aspects fondamentaux de la prière : la définition de l’objet de notre prière, l’expression fervente de notre désir, la foi ferme dans l’efficacité de la prière et l’attente de sa réalisation.

« Toutes les choses que vous désirez demander dans la prière, croyez que vous les avez reçues, et vous les verrez s'accomplir. »
 

Texte de Charles Spurgeon
Adaptation française: Phil Edengarden -  restauration.spirituelle@gmail.com

 

04/06/2021

Le premier commandement

Un riche entrepreneur dit un jour à l’un de ses ouvriers : « Je veux que tu me construises une maison d’après les plans que voici et je souhaite que tu en respectes scrupuleusement tous les détails. »

Lorsque cet ouvrier eut étudié les plans que son employeur lui avait soumis, il fut très contrarié car il ne lui restait que six mois avant de partir à la retraite tandis que cette construction en exigeait le double. Il se dit alors en lui-même : « Je ne vais pas me donner toute cette peine ; je vais m’arranger pour terminer cette besogne en six mois et, d’une pierre deux coups, je pourrai rogner sur le budget qui m’est alloué et empocher la différence. »
Il posa les fondations à la va-vite, en utilisant les matériaux les moins chers possible. Il utilisa des briques de qualité médiocre et des cloisons creuses là où les plans exigeaient des murs porteurs en bêton armé. Il investit le plus gros de son énergie sur la façade de cette maison pour mieux tromper son employeur.

Lorsque, six mois plus tard, l’entrepreneur vint constater l’avancement des travaux, il vit que la construction était achevée. Après l’avoir bien regardée, il s’approcha de son ouvrier et lui dit : « Voici les clés de la maison ! C’est le cadeau que je te fais en récompense pour tous les services que tu m’as rendus depuis que tu es entré dans ma firme : cette maison sera désormais la tienne ! »

Que pensez-vous que cet ouvrier ait pu ressentir en entendant cette « bonne nouvelle » ?
Le plus grand es commandements de la torah est l’amour. Ce commandement porte essentiellement sur trois acteurs : le créateur, le prochain et soi-même. (Vayiqra/Lévitique 19,18).

Si cet ouvrier avait tout réalisé pour son prochain comme pour lui-même, il en aurait récolté de bien meilleurs fruits. Et s’il l’avait, de surcroît, fait comme pour son créateur, il y aurait mis tout son cœur, toute son âme et toute sa force, si bien que le résultat eut été exceptionnel. Et c’est là le bien dont il aurait hérité pour lui-même.

12/06/2020

Consécration absolue, par Andrew Murray

Dans le premier livre des rois, nous lisons, au début du chapitre 20 : «Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée; il avait avec lui trente-deux rois, des chevaux et des chars. Il monta, mit le siège devant Samarie, et l’attaqua. Il envoya dans la ville des messagers à Achab, roi d’Israël, et lui fit dire: Ainsi parle Ben-Hadad: Ton argent et ton or sont à moi, tes femmes et tes plus beaux enfants sont à moi. Le roi d’Israël répondit: « O Roi, mon Seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, moi et tout ce qui m’appartient.»


Ce que Ben-Hadad demandait, c’était une capitulation sans conditions, et Achab se soumit entièrement aux exigences du roi de Syrie, auquel il répondit : « O Roi, mon Seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, moi et tout ce qui m’appartient.» Ces paroles, je voudrais que chaque enfant de Dieu se les approprie et les adresse personnellement à son Père, comme il se doit: « O Roi, mon Seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, moi et tout ce qui m’appartient.» Ces paroles, nous les avons déjà entendues ou prononcées précédemment, mais si nous voulons être bénis par Dieu, nous devons réellement nous abandonner totalement entre ses mains. Dieu soit loué ! Si notre cœur est dans de telles dispositions, ce que Dieu peut faire pour nous est illimité et sa bénédiction est assurée.

Une consécration absolue ! J’ai pris conscience de l’importance de ces mots il y a plusieurs années, alors que je me trouvais en Ecosse où, à plusieurs, nous débattions de l’état dans lequel se trouve l’Eglise du Christ et cherchions à comprendre ce dont le peuple de Dieu avait le plus besoin. Il y avait parmi nous un homme de Dieu très impliqué dans la formation des ouvriers à la vigne du Seigneur et à qui je posai cette question en particulier : « A votre avis, quel est le plus grand besoin de l’Eglise et quel message faut-il prêcher en priorité ? » Il répondit calmement, avec simplicité et détermination : « La consécration absolue à Dieu, voilà tout. »

Ces paroles m’ont frappé comme jamais auparavant. Cet homme m’a ensuite expliqué que si les personnes avec lesquelles il travaillait étaient solides sur ce point,  quand bien même elles avaient du retard, elles acceptaient d’être épaulées et se laissaient enseigner. Ces personnes faisaient toujours des progrès tandis que les autres, qui n’étaient pas vraiment consacrées, régressaient et finissaient par abandonner la course. La première condition, pour obtenir la bénédiction divine dans toute sa plénitude, c’est d’être totalement consacré à Dieu.

Le message que je désire vous adresser à présent est le suivant. Sachant que, du haut du Ciel, Dieu entend les prières de consécration de ceux qui s’abandonnent totalement entre ses mains en gage de bénédictin pour eux-mêmes et ceux qui les entourent : Voulez-vous vous consacrer totalement à Dieu ? Quelle va être votre réponse ? Dieu seul sait combien de centaines de cœurs ont pu répondre positivement à cette question et combien d’autres aimeraient pouvoir y répondre par l’affirmative mais n’osent pas faire le pas. Et puis, il y a des cœurs qui se sont consacrés et qui ont échoué lamentablement ; ceux-ci se sentent fichues pour n’avoir pas su où trouver la force pour mener une telle vie de consécration. Puisse Dieu parler au cœur de chacun.

Pour commencer, permettez-moi de vous rappeler que cette consécration, Dieu la réclame de notre part.

DIEU ATTEND QUE NOUS NOUS CONSACRIONS À LUI.

Oui, cette consécration trouve son fondement dans la nature même de Dieu. Dieu ne peut pas faire autrement. Qui est Dieu? Il est la fontaine de la vie, la seule Source de la vie, de la puissance et de la bonté. Et dans tout l'univers, il n'y a aucune œuvre bonne sinon celles que Dieu opère. Dieu a créé le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les arbres et l'herbe. Or, ces créatures ne sont-elles pas totalement consacrées à Dieu? Ne laissent-elles pas Dieu travailler en elles exactement comme bon lui semble? Quand Dieu revêt le lys de beauté, ce dernier n'est-il pas soumis, livré, offert à Dieu pendant qu’il travaille pour le rendre beau? N’en va-t-il pas de même pour les enfants que Dieu a rachetés ? 

Comment Dieu peut-il achever son œuvre en nous si seulement une moitié ou une partie de nous lui a été abandonnée? Dieu ne peut pas le faire.

Dieu est vie, amour, bénédiction, puissance et beauté infinie. Et Dieu se réjouit de se communiquer à tout enfant qui est prêt à le recevoir. Hélas, l’absence de consécration absolue est justement ce qui constitue une entrave à l’action de Dieu. Et le voici qu’en qualité de Dieu, il se présente à nous pour réclamer cette consécration totale de notre part !

Dans la vie de tous les jours, vous savez très bien ce que représente cet abandon total. Vous savez à quel point les objets doivent être soumis aux règles, aux définitions et aux fonctions pour lesquels ils ont été conçus. J'ai un stylo dans ma poche. Si je veux pourvoir écrire quelque chose correctement à l’aide de ce stylo, il faut que celui-ci soit entièrement dépendant des mouvements de ma main.  Si quelqu’un d’autre  tient en main un bout de ce stylo, je ne peux pas écrire correctement. Tel manteau m’a été donné à 100% pour couvrir mon corps ; comment ne pas prendre froid en hiver si quelqu’un en soulève constamment un des pans ? Tel bâtiment a été entièrement consacré au culte ; comment imaginer y chanter le nom de Dieu si, au même moment, un groupe de musique du monde y donne un concert ?

Et vous vous attendez à ce que Dieu accomplisse parfaitement son œuvre dans votre être immortel, dans la nature divine que vous avez reçue par la régénération, et cela chaque jour et à chaque heure, sans être entièrement abandonné à Lui? C’est impossible ! Le temple de Salomon fut entièrement consacré à Dieu dès l’instant de sa dédicace. Et chacun d’entre nous est un temple pour Dieu, dans lequel Dieu peut demeurer et œuvrer avec puissance… à une seule condition : que nous Lui soyons totalement consacrés  - Absolument abandonné à Lui. Dieu l’exige. Dieu en est digne. Et sans cela, Dieu ne peut pas accomplir son œuvre de bénédiction dans nos vies.
Notez toutefois que ce que Dieu exige, c’est Dieu lui-même qui va l’achever en nous.

DIEU EST L’ACTEUR DE NOTRE CONSÉCRATION.

Quelqu'un m’a un jour dit: « Oh ! J’ai traversé tant d'épreuves et de souffrances, et je suis encore tellement rempli de moi-même ; je n'ose pas affronter tout cela, tant cela va occasionner de difficultés et d'agonie ! »

Quel dommage qu’un enfant de Dieu puisse nourrir de telles pensées et alimenter une conception aussi cruelle de son Père des Cieux ! Car Dieu est bon et il ne vous demande pas de vous consacrer entièrement à Lui par vos propres moyens ou par l’exercice de votre volonté ! Dieu veut être lui-même l’auteur de ce chef d’œuvre en vous. Ne lisons-nous pas dans la Parole de Dieu: «C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir» ? En fait, la seule chose que nous ayons à faire est de nous prosterner devant Dieu, jusqu’à ce que nos cœurs puissent croire que l’Eternel Lui-même viendra en nous pour redresser ce qui est tordu, pour vaincre ce qui est mauvais et développer ce qui apparaît comme agréable à Ses yeux. C’est Dieu lui-même qui va opérer cette œuvre merveilleuse en vous.

Considérez, dans l’Ancien Testament, un homme comme Abraham. Croyez-vous que Dieu ait choisi cet homme par hasard ? Il est l’Ami de Dieu et le Père de tous ceux qui ont la foi. Pensez-vous qu’Abraham ait pu posséder une telle foi, être aussi pieux et obéissant, par lui-même, sans aucun soutien de la part de Dieu ? Vous savez bien que non. C’est Dieu qui l’a formé et préparé, afin de servir à Sa gloire. Dieu n’a-t-il pas déclare à Pharaon: «Je t’ai suscité pour que ma puissance soit rendue manifeste en toi » ?  Et si Dieu dit cela pour Pharaon, n’en dira-t-il pas autant, voire davantage, pour chacun de Ses enfants ?

Je souhaite vous encourager et vous exhorter à repousser toute peur. Aussi faible que puisse être votre désir, venez à Dieu. Et si vous craignez que votre désir ne soit pas assez ardent, si vous pensez: « Je ne suis pas prêt à accepter tout ce qui peut arriver, je ne me sens pas le courage de dire que je puis surmonter tous les obstacles et remporter la victoire », alors apprenez à connaître votre Dieu et à mettre votre confiance en Lui dès à présent. Dites-Lui: «Mon Dieu, je te demande de me donner la force de vouloir.»

Si quelque chose vous retient, si vous êtes effrayé à la pensée de devoir sacrifier quelque chose, venez à Dieu dès à présent et testez, vérifiez par vous-même de quelle manière la grâce de Dieu peut agir dans votre vie. Sachez que Dieu ne vous demandera rien sans vous donner la force de l’accomplir. Je le répète : Dieu ne demande rien sans donner aussitôt la force de l’accomplir.
Dieu vous propose d’accomplir lui-même son œuvre de consécration absolue. Toutes ces attentes, tous ces mouvements de votre âme, tous ces désirs de votre cœur, sont le signe de la présence en vous de Jésus Christ, qui vous appelle à le suivre et vous attire à lui comme un aimant. Jésus a vécu une vie de consécration totale. Il a pris possession de vous. Il vit dans votre cœur par Son Saint-Esprit. Vous lui avez résisté bien longtemps, mais Dieu vous appelle dès à présent à capituler en vous humiliant devant Lui et en choisissant de vous en remettre totalement à Lui, afin de Lui appartenir entièrement. C’est maintenant ou jamais. Ne voulez-vous pas venir à Lui et vous en remettre à Lui pour qu’il puisse accomplisse en vous cette œuvre de consécration totale envers Lui? Dieu soit béni : ce qu’il demande, non seulement il peut l’accomplir mais il va l’accomplir !

La consécration totale que Dieu attend de nous et dont il est le maître d’œuvre lui est agréable. Autrement dit, le sacrifice que nous offrons à Dieu, il l’agrée.

DIEU EST CELUI QUI REÇOIT NOTRE CONSÉCRATION.

Dieu accomplit son œuvre dans le secret de notre cœur. Dieu nous presse, par la puissance de son Saint-Esprit, de venir à Lui et de nous livrer à Lui entièrement. Mais il se peut que, lorsque nous nous approchons de Dieu pour nous consacrer à Lui, nous ayons conscience de l’imperfection de cette consécration et que nous en venions à nous demander si cette consécration est vraiment absolue.
Vous rappelez-vous de cet homme dont le fils était possédé par un esprit mauvais et qui dit un jour à Jésus : « Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous. ». (C’est au chapitre 9 de l’évangile selon Marc). Jésus s’est alors exclamé : « Si tu peux ?!... » et il a ajouté : «Tout est possible à celui qui croit». Rempli de crainte, cet homme s’est alors écrié : «Je crois! Viens au secours de mon manque de foi!»  

La foi de cet homme triompha du démon et l’esprit mauvais qui possédait son enfant fut expulsé. Dès lors, si vous venez à Dieu en disant: «Seigneur, je m’en remets à Toi et je me consacre à Toi entièrement», même si vous le dites avec un cœur tremblant, et que vous vous dites en vous-même : « Je n’en ai ni la force ni la détermination et je manque d’assurance », cela va réussir. N’ayez crainte et présentez-vous à Dieu tel que vous êtes, car la puissance du Saint-Esprit peut se manifester quand bien même vos genoux seraient défaillants.

N’avez-vous pas appris que le Saint-Esprit agit avec grande puissance en dépit de la faiblesse humaine? Regardez le Seigneur Jésus à Gethsémani. La Bible nous dit que «par l’Esprit éternel, Il s’est offert Lui-même à Dieu». L’Esprit du Dieu tout-puissant l’a rendu capable d’accomplir cela. Cependant, quelle tristesse, quelle angoisse, quelle agonie se sont abattues sur lui tandis qu’il priait. Extérieurement, nous ne voyons aucun signe de la puissance du Saint-Esprit. Et pourtant l’Esprit de Dieu était bel et bien là. De même, si vous vous sentez faible, que vos genoux chancellent, croyez que l’Esprit de Dieu agit en vous. Ne craignez point, mais remettez-vous en totalement à Lui. Et dès lors que vous vous offrez à Dieu dans un acte de consécration totale, que ce soit avec la foi que Dieu agrée cette offrande de vous-même.

Cette question de la consécration totale à Dieu est d’une importance capitale. Néanmoins, la plupart d’entre nous passons à côté de cette réalité fondamentale sans même nous en rendre compte. Nous demandons à Dieu qu’il nous vienne en aide, qu’il réponde à nos questions et qu’il s’occupe de nos problèmes. Mais n’avons-nous pas omis de nous occuper de Dieu avant tout le reste ? N’avons-nous pas oublié de lui accorder d’abord la première place qui lui revient ? N’avons-nous pas manqué de chercher en priorité l’avènement du Royaume en toutes choses ?

Vous voulez vraiment voir cet avènement du Royaume de Dieu? Dès à présent, apprenez à détourner vos regards de vous-même, apprenez à regarder exclusivement à Dieu. Aussi misérable, faible et fragile que vous puissiez vous sentir devant Dieu, dites-lui, avec simplicité, dans le secret de votre cœur: «O Dieu, j’accepte tes conditions; j’ai prié pour obtenir ta bénédiction, tant pour moi que pour d’autres. Désormais, j’accepte tes conditions et je me consacre à Toi entièrement.» Soyez certains que Dieu va prendre bonne note de votre consécration et l’inscrire aussitôt dans son Livre de vie. Vous pouvez ne rien éprouver de particulier, vous pouvez ne pas le ressentir, mais Dieu est là, qui prend possession de vous à l’instant où vous vous confiez en Lui.

Dieu exige de nous que nous nous consacrions à Lui, il opère lui-même ce travail de consécration dans nos vies et il agrée ce sacrifice. Voyons à présent comment Dieu maintient et veille à la pérennité de cette consécration.

DIEU ASSURE LA PÉRENNITÉ DE NOTRE CONSÉCRATION.

Nombreuses sont les personnes qui affirment éprouver des difficultés à demeurer constantes dans  l’acte de consécration. Certains affirment: «Il m’est arrivé plus d’une fois d’être ému à un rassemblement ou à une convention, je me suis consacré à Dieu, mais cela n’a pas duré. J’ai tenu bon durant une semaine, un mois, et puis cela s’estompe ; après un certain temps, c’est comme si je ne m’étais jamais vraiment consacré à Dieu.»

Soyez bien attentifs ! Il en va ainsi parce que vous ne croyez pas à ce principe que je vais vous rappeler. Quand Dieu a commencé son œuvre de consécration totale en nous, dès lors que Dieu agrée notre consécration, il prend les choses en main et il en assure lui-même la pérennité. Le croyez-vous?
La consécration est un partenariat : nous sommes deux. Il y a moi, le vermisseau, et il y a Yaweh, éternel et omnipotent. Vermisseau, aurais-tu peur de te confier dès à présent au Dieu Tout-Puissant? Dieu est disposé à te garder continuellement, jour après jour, minute après minute. Comme le dit ce beau cantique: « Jour après jour, gardé par Son amour, Jour après jour, à l’abri sous Son aile ».
Si Dieu permet que le soleil brille sans interruption au-dessus de nos têtes à chaque instant du jour, ne fera-t-Il pas en sorte que sa vie rayonne en nous jour après jour et cela sans discontinuer ? Alors, pour quelle raison n’en avez-vous pas fait l’expérience ? Parce que vous n’avez pas placé toute votre confiance en Dieu, parce que vous ne vous êtes pas consacré à Dieu entièrement en étant habité par cette certitude.

Je ne nie pas qu’une vie de consécration absolue puisse comporter des difficultés. D’ailleurs, cette forme de vie comporte bien plus que des difficultés: nous sommes devant une impossibilité. Mais, Dieu soit loué, la Parole de Dieu nous dit que par la grâce de Dieu, par la puissance de Dieu, par la puissance du Saint-Esprit qui habite en nous, cette forme de vie nous est non seulement destinée mais qu’elle nous est même rendue possible. Croyons donc que Dieu en assurera la pérennité.

Certains d’entre vous ont sans doute lu le témoignage donné à l’occasion de ses quatre-vingt dixième anniversaires par un saint homme de Dieu du nom de Georges Müller, au sujet des bontés de Dieu à son égard. Et à quel secret attribuait-il son bonheur et la pluie de bénédictions qu’il avait reçues de Dieu? Essentiellement à deux facteurs. Le premier, c’est que, par la grâce de Dieu, il avait pu, jour après jour, conserver une conscience pure devant Dieu. Le second était son amour de la Parole de Dieu. C’est tellement vrai ! Une conscience pure, cela s’acquiert en obéissant à Dieu jour après jour, et être en communion avec Lui, cela s’entretient par en étudiant la Parole de Dieu et par la prière. Voilà donc en quoi consiste une vie de consécration absolue.  

Une telle forme de vie comporte deux facettes. D’un côté, il faut tâcher d’accomplir tout ce que Dieu veut que nous accomplissions, de l’autre, il faut se soumettre à l’action de Dieu et Lui donner carte blanche pour Le laisser accomplir en nous tout ce qu’il veut.

D’abord, il faut faire ce que Dieu nous demande.

Abandonnez-vous totalement à la volonté de Dieu. Vous savez partiellement en quoi consiste sa volonté; cependant, vous êtes loin de la connaître entièrement. Mais dites au Seigneur Dieu: «Par ta grâce, je désire faire ta volonté en toutes choses, à chaque instant de chaque jour. » Dites-lui : « Que toutes mes paroles soient au service de ta gloire, que tous les sentiments que j’exprime soient pour ta gloire, qu’il n’y ait aucune forme d’attirance ou de dégoût dans mon cœur si ce n’est pour ta gloire et en parfait accord avec ta sainte volonté.»

Quand on me demande : «Croyez-vous que ce soit possible?», je réponds inlassablement : « Qu’est-ce que Dieu vous a promis? Dieu n’a-t-il pas la puissance de remplir de son Esprit celui qui se livre entièrement à Lui? » Oui, Dieu souhaite vous bénir au-delà de vos espérances. « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment », c’est dans la première lettre aux Corinthiens. Dieu a préparé des choses inouïes,  des bénédictions bien plus merveilleuses que tout ce que vous pouvez imaginer, bien plus puissantes que tout ce que vous pouvez concevoir. Ce sont là des bénédictions divines.

Professez-le dès à présent : « Je m’abandonne entièrement à Dieu et à sa sainte volonté, pour accomplir tout ce qu’il me demandera de faire. » Et Dieu vous rendra capable d’être fidèle à cet engagement.

Ensuite, il faut laisser Dieu faire en nous ce qu’il lui plaît.

Professez : « Je me livre entièrement à Dieu, afin qu’il accomplisse en moi tout ce qui lui plaît, comme il a promis de le faire. » Oui, selon ce qui est révélé à ce sujet dans sa Parole, le Dieu vivant veut opérer dans le cœur de ses enfants d’une manière qui échappe à notre entendement, et cela à chaque instant du jour. Dieu veut nous préserver. Dès lors que nous sommes animés d’une confiance absolue, aussi simple que celle des tout-petits, puisse notre consécration être absolue !

DIEU BÉNIT VOTRE CONSÉCRATION.

Cette entière consécration est source de bénédiction merveilleuse.
Vous souvenez-vous de ce qu’Achab déclara au roi Ben-Hadad, son ennemi ? « O Roi, mon Seigneur, je suis à toi, comme tu le dis, moi et tout ce qui m’appartient… » Pourquoi ne le dirions-nous pas à notre Dieu et Père qui nous aime? Si nous le faisons, la bénédiction divine descendra sur nous. Dieu veut que nous soyons séparés du monde; nous sommes appelés à sortir du monde qui hait Dieu. Sortons donc et disons à Dieu: « Seigneur, tout pour toi ! » Dès l’instant où vous aurez fait cela dans la prière, Dieu réservera bon accueil à votre offrande et Il vous enseignera le sens profond de cette consécration.

Je le répète : Dieu vous bénira. Vous avez prié pour obtenir la bénédiction. Mais rappelez-vous que, pour l’obtenir, il faut être entièrement consacré. Quand vous êtes invités à boire le thé chez des gens, on dépose une tasse vide sur une soucoupe qu’on place devant vous. Il est normal qu’on remplisse cette tasse avec du thé. Mais si cette tasse qui est devant vous, au lieu d’être vide, devait contenir de l’encre ou du vinaigre, elle serait rendue impropre pour l’usage qu’on voulait en faire et l’on s’abstiendrait d’y déverser du thé. De manière analogue, Dieu peut-Il nous remplir du Saint-Esprit, peut-Il nous bénir si nous ne sommes pas entièrement consacrés à Lui? C’est impossible. Croyons que Dieu dispose de merveilleuses bénédictions pour quiconque vient à Lui en déclarant, fut-ce avec une volonté chancelante mais avec un cœur plein de confiance : « Seigneur, j’accepte ce que Tu demandes. Je suis à toi avec tout ce qui m’appartient. Avec l’aide de ta grâce, je me consacre à toi entièrement.»

A cet instant, vous ne ressentirez peut-être rien d’extraordinaire, mais humiliez-vous néanmoins devant Dieu et reconnaissez que vous avez attristé le Saint- Esprit par votre volonté propre, par la confiance que vous avez placée en vous-même et par tous vos efforts personnels. Tandis que vous vous tenez humblement devant Dieu, appropriez-vous cet enseignement contenu dans la lettre aux Romains, qui affirme ceci : « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. » Reconnaissez que rien ne peut vous servir autant dans votre démarche que d’accueillir la vie nouvelle. Il vous faut renoncer à vous-même une fois pour toutes et laisser le Christ venir prendre une entière possession de vous.

Quand Pierre fut-il délivré? A quel instant fut-il transformé ? A partir du moment où Pierre pleura amèrement ; cela contribua à ouvrir toute grande la porte de son cœur à la venue du Saint-Esprit.  Dieu le Père veut nous donner la puissance de l’Esprit. L’Esprit de Dieu réside en nous en continu. Nous devons aller à Dieu avec reconnaissance pour cette réalité et en le louant pour ce don, mais aussi en confessant combien nous avons pu attrister le Saint-Esprit. Après cela, nous devons nous incliner devant Dieu et Lui demander qu’il fortifie en nous l’homme intérieur par Son Esprit et qu’il nous remplisse de sa grande puissance. Tout en nous révélant qui est le Christ, celui-ci peut venir habiter en nous pour toujours et expulser notre moi-égoïste.

Inclinons-nous devant dieu avec humilité, et dans cette humilité,  confessons devant Dieu l’état déplorable dans lequel se trouve l’Eglise tout entière. Il n’y a pas de mots pour décrire le triste état du Corps du Christ sur la terre. J’aimerais avoir les mots pour décrire ce qu’il m’arrive de ressentir à ce sujet. Pensez aux Chrétiens qui vous entourent. Je ne parle pas de ceux qui se réclament de la foi chrétienne mais de ces centaines, de ces milliers de Chrétiens sincères qui, cependant, ne marchent ni dans la puissance de l’Esprit, ni dans la gloire de Dieu. Il y a là si peu de puissance, si peu de consécration à Dieu, si peu de sagesse pour comprendre à quel point un Chrétien a le devoir d’être soumis sans partage à la volonté de son Dieu. Il est nécessaire de confesser les péchés des membres du peuple de Dieu dont nous sommes entourés et de nous humilier nous-mêmes. Car nous sommes des membres de ce corps malade ; et l’état maladif de ce corps constitue un obstacle pour nous, capable de nous anéantir, à moins que nous ne venions à Dieu en professant notre intention de nous séparer et de renoncer à toute forme de compromis avec l’esprit du monde, de toute tiédeur les uns envers les autres, jusqu’à ce que nous soyons radicalement et totalement consacrés à Dieu.

Combien d’œuvres chrétiennes ne sont-elles pas accomplies selon l’esprit de la chair et au moyen des seules forces humaines ! Que de travail accompli jour après jour pour Dieu, mais sans Dieu,  où nous voyons se manifester la volonté propre et les pensées personnelles des uns et des autres ! Bien trop rares sont ceux qui s’appuient totalement sur Dieu et se laissent diriger exclusivement par le Saint-Esprit ! Faisons amende honorable ! Tandis que nous confessons l’état déplorable de l’Eglise et la médiocrité des œuvres pour Dieu qui sont accomplies parmi nous, remettons-nous en question. Qui d’entre nous désire vraiment être délivré de la puissance de la chair, de la vie de l’égo, et jeter tout cela au pied du Seigneur ? La délivrance est offerte à quiconque accepte de capituler !

Un jour, j’ai entendu parler d’un chrétien zélé qui disait que la pensée de la séparation et de la mort lui paraissait «cruelle». Est-ce là votre pensée? Est-ce la manière de penser d’un Chrétien ? Pour Christ, la mort était la voie qui conduit à la gloire. Il a enduré la croix à cause de la joie qui l’attendait au-delà. La croix fut le lieu de naissance de sa gloire éternelle. Aimez-vous Jésus Christ? Aspirez-vous à être en Christ sans vivre comme Lui ? Que la mort soit pour vous la chose la plus désirable qui soit : la mort à soi et la communion à la vie du Christ.

La séparation…  Considérez-vous le détachement du monde, et, par là, l’union à Dieu et à son amour infini comme quelque chose de trop dur ou trop exigeant ? Ne voulez-vous pas vous disposer à cette séparation pour vivre et marcher avec Dieu jour après jour? Allez, venez à Christ et jetez à ses pieds votre vie charnelle et égoïste! Puis, confiez-vous en Lui. Ne vous fatiguez donc pas en essayant de tout comprendre, mais venez à Lui avec une foi ferme, en croyant que le Christ vivant viendra en vous avec la puissance de Sa mort et la puissance de Sa vie. C’est alors que le Saint-Esprit vous apportera le Christ dans votre cœur dans toute sa plénitude : Christ crucifié et Christ ressuscité et vivant dans la gloire.


Extrait du recueil "Absolute Surrender" d'Andrew Murray
Adaptation française: Phil Edengarden - restauration.spirituelle@gmail.com