20/01/2016

Les villes refuges

Trop souvent, nous pensons que ce dont nous devons être à l’abri, ce sont les attaques de Satan. En réalité, le danger le plus périlleux qui nous guette est la justice de Dieu! 

Si nous en prenons clairement conscience, nous pouvons alors percevoir à quel point nous avons besoin de Jésus pour nous défendre à la barre de ce tribunal suprême, et à quel point cet avocat unique en son genre constitue, pour nous, un bouclier qui nous met à l’abri de la peine de mort à laquelle notre désobéissance à la Loi de Dieu nous condamnait inévitablement.

Pour illustrer ce propos, nous pouvons aisément faire mémoire des villes refuges dont il est fait mention dans plusieurs livres de la Bible, notamment Nombres 35, Deutéronome 19 et Josué 20. Pour comprendre l'existence des villes refuge il nous faut rappeler la loi du talion, qui prescrit d'infliger au coupable exactement  ce qu'il a fait subir à sa victime.

En cas d’homicide, le plus proche parent de la victime, qu'on appelait le vengeur du sang, pouvait aussitôt mettre à mort la personne coupable du méfait. Dans le cas d’une mort dont la cause était tout à fait accidentelle, la personne responsable de la mort d’un tiers avait la possibilité de fuir à toutes jambes et de se rendre dans une des six villes refuge instituées par la Loi dans l’attente d’un jugement équitable. (Cliquer, ci-dessous, sur "Plus d'infos" pour lire la suite)


En voici les principales caractéristiques et le rapprochement qu’il est possible de faire avec la personne de Jésus :

1. Tout comme les villes refuge ont été désignées par Dieu lui-même (Nb 35 :6), Jésus a été désigné par Dieu lui-même pour être notre justice (Je 23 :5-6), notre rédempteur (Ga 4 :4-5) et notre sauveur (Jn 3 :16-17).

2. Six villes refuges pour préfigurer un Messie unique ? N’oublions pas que les chiffres contenus dans la Bible ont très souvent une portée allégorique. Six évoque spontanément le Magen David, l’étoile à six branches de la maison du Roi David, la lignée messianique. Les six villes refuge sont donc bien comme autant de flèches qui pointent en direction de Jésus, en qui nous reconnaissons le Messie-Sauveur envoyé par Dieu.

3. A l’instar des villes refuge, dont l’accès devait être rendu facile (Dt 19 :3), l’accès à Jésus ne demande pas qu’on emprunte des chemins tortueux ou qu’on doive débloquer de nombreuses serrures au moyen de gros jeux de clefs : un simple élan du cœur, un mouvement de repentance sincère suffit.

4. Toute forme de procrastination pouvait être fatale pour le fugitif : il fallait se mettre en route sur le champ, sans se retourner, pour se mettre à l’abri aussi vite que possible. Dans le même sens, croire que nous aurions le temps de nous mettre à l’abri du jugement divin un peu plus tard est périlleux ; nous ne savons jamais à quel moment il nous sera demandé de rendre notre dernier souffle. Rendons-nous au pied de la Croix du Rédempteur sans plus attendre et ne nous en écartons pas.

5. Effectivement, le salut ne pouvait être obtenu qu’à l’intérieur des murs de la ville refuge. Etre au courant de l’existence de ces villes, en connaître l’emplacement et le chemin pour y accéder ne suffisait pas.  Être à proximité de la ville ne suffisait pas.  Se tenir à la porte de la ville ne suffisait pas : il fallait être engagé dans ses rues pour être en sécurité. De la même manière, connaître Jésus sur le plan intellectuel ne suffit pas. Avoir à sa disposition un bataillon d’âmes pieuses qui prient, intercèdent, jeûnent pour obtenir notre salut ne suffit pas. Il faut entrer soi-même dans l’alliance : reconnaître en Jésus notre sauveur et nous en remettre entièrement à lui dans la confiance.

6. Se rendre dans une ville refuge impliquait nécessairement qu’on doive tourner le dos à sa vie passée, ses biens, sa famille, son tissu social, son travail, etcétéra. Dans le même sens, suivre Jésus nous demande un détachement de notre mode de vie passé et de nos habitudes. Cette conversion nous demande souvent de produire un effort considérable, de faire preuve de beaucoup de courage et de détermination. Ce passage obligé, cette mort à sa vie passée pour recommencer une vie nouvelle, sont symbolisés par le baptême.

7. Le meurtrier ne devait quitter la ville refuge en aucun cas (Nb 35 :26-27). De même, s’éloigner de Jésus, ne pas nous mettre à son école, ne pas suivre ses instructions, ne pas demeurer avec lui peut nous être fatal.

Certains diront qu’ils n’ont pas commis de meurtre et que, dès lors, ils ne sont pas en danger de mort. 
Mais la Parole de Dieu affirme que le salaire du péché, c’est la mort. Quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit effectivement que tout péché est un meurtre à l’encontre de l’amour. 
Certes, il arrive souvent que cet homicide soit commis par inadvertance, car nous ne sommes pas toujours conscients de la portée spirituelle de ce que nous pensons, de ce que nous disons, de ce que nous faisons ou de ce que nous omettons de faire. 
Mais quelle que soit l’intention ou l’absence d’intention, le résultat est là, qui nous accuse. D’ailleurs, Jésus n’a-t-il pas prononcé ces paroles sur le poteau du supplice : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » ?


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