Trop souvent, nous pensons que ce dont nous devons être à
l’abri, ce sont les attaques de Satan. En réalité, le danger le plus périlleux
qui nous guette est la justice de Dieu!
Si nous en prenons clairement
conscience, nous pouvons alors percevoir à quel point nous avons besoin de
Jésus pour nous défendre à la barre de ce tribunal suprême, et à quel point cet
avocat unique en son genre constitue, pour nous, un bouclier qui nous met à
l’abri de la peine de mort à laquelle notre désobéissance à la Loi de Dieu nous
condamnait inévitablement.
Pour illustrer ce propos, nous pouvons aisément faire
mémoire des villes refuges dont il est fait mention dans
plusieurs livres de la Bible, notamment Nombres 35, Deutéronome 19 et Josué 20.
Pour comprendre l'existence des villes refuge il nous faut rappeler la loi du
talion, qui prescrit d'infliger au coupable exactement ce qu'il a fait
subir à sa victime.
En cas d’homicide, le plus proche parent de la victime,
qu'on appelait le vengeur du sang, pouvait aussitôt mettre à mort la personne
coupable du méfait. Dans le cas d’une mort dont la cause était tout à fait
accidentelle, la personne responsable de la mort d’un tiers avait la
possibilité de fuir à toutes jambes et de se rendre dans une des six villes
refuge instituées par la Loi dans l’attente d’un jugement équitable. (Cliquer, ci-dessous, sur "Plus d'infos" pour lire la suite)
En voici les principales caractéristiques et
le rapprochement qu’il est possible de faire avec la personne de Jésus :
1. Tout comme les villes refuge ont été désignées
par Dieu lui-même (Nb 35 :6), Jésus a été désigné par Dieu lui-même
pour être notre justice (Je 23 :5-6), notre rédempteur (Ga 4 :4-5) et notre
sauveur (Jn 3 :16-17).
2. Six villes refuges pour préfigurer un
Messie unique ? N’oublions pas que les chiffres contenus dans la Bible ont très
souvent une portée allégorique. Six évoque spontanément le Magen David,
l’étoile à six branches de la maison du Roi David, la lignée messianique. Les
six villes refuge sont donc bien comme autant de flèches qui pointent en
direction de Jésus, en qui nous reconnaissons le Messie-Sauveur envoyé par
Dieu.
3. A l’instar des villes refuge, dont l’accès devait
être rendu facile (Dt 19 :3), l’accès à Jésus ne demande pas qu’on
emprunte des chemins tortueux ou qu’on doive débloquer de nombreuses serrures
au moyen de gros jeux de clefs : un simple élan du cœur, un mouvement de
repentance sincère suffit.
4. Toute forme de procrastination pouvait être fatale pour
le fugitif : il fallait se mettre en route sur le champ, sans se
retourner, pour se mettre à l’abri aussi vite que possible. Dans le même sens,
croire que nous aurions le temps de nous mettre à l’abri du jugement divin un
peu plus tard est périlleux ; nous ne savons jamais à quel moment il nous sera
demandé de rendre notre dernier souffle. Rendons-nous au pied de la Croix du
Rédempteur sans plus attendre et ne nous en écartons pas.
5. Effectivement, le salut ne pouvait être obtenu qu’à
l’intérieur des murs de la ville refuge. Etre au courant de l’existence de
ces villes, en connaître l’emplacement et le chemin pour y accéder ne suffisait
pas. Être à proximité de la ville ne suffisait pas. Se tenir à la
porte de la ville ne suffisait pas : il fallait être engagé dans ses rues pour
être en sécurité. De la même manière, connaître Jésus sur le plan intellectuel
ne suffit pas. Avoir à sa disposition un bataillon d’âmes pieuses qui prient,
intercèdent, jeûnent pour obtenir notre salut ne suffit pas. Il faut entrer
soi-même dans l’alliance : reconnaître en Jésus notre sauveur et nous en
remettre entièrement à lui dans la confiance.
6. Se rendre dans une ville refuge impliquait nécessairement
qu’on doive tourner le dos à sa vie passée, ses biens, sa famille,
son tissu social, son travail, etcétéra. Dans le même sens, suivre Jésus nous
demande un détachement de notre mode de vie passé et de nos habitudes. Cette
conversion nous demande souvent de produire un effort considérable, de faire
preuve de beaucoup de courage et de détermination. Ce passage obligé, cette
mort à sa vie passée pour recommencer une vie nouvelle, sont symbolisés par le
baptême.
7. Le meurtrier ne devait quitter
la ville refuge en aucun cas (Nb 35 :26-27). De même, s’éloigner de
Jésus, ne pas nous mettre à son école, ne pas suivre ses instructions, ne pas
demeurer avec lui peut nous être fatal.
Certains diront qu’ils n’ont pas commis de meurtre et que,
dès lors, ils ne sont pas en danger de mort.
Mais la Parole de Dieu affirme que le salaire du péché,
c’est la mort. Quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit effectivement que
tout péché est un meurtre à l’encontre de l’amour.
Certes, il arrive souvent que cet homicide soit commis par
inadvertance, car nous ne sommes pas toujours conscients de la portée
spirituelle de ce que nous pensons, de ce que nous disons, de ce que nous
faisons ou de ce que nous omettons de faire.
Mais quelle que soit l’intention ou l’absence d’intention,
le résultat est là, qui nous accuse. D’ailleurs, Jésus n’a-t-il pas prononcé
ces paroles sur le poteau du supplice : « Père, pardonne-leur, car ils
ne savent pas ce qu’ils font » ?
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