Les « originaux » de la Bible étaient des blocs de
textes,
sans chapitres ni versets.
Mais qui a introduit ces séparations ?
sans chapitres ni versets.
Mais qui a introduit ces séparations ?
Dans le Nouveau Testament, avez-vous jamais lu que Jésus citait les Ecritures avec des références ? Par exemple, vous souvenez-vous de Luc 4, 1 à 13 ? C’est le récit de Jésus tenté par Satan dans le désert. Vous rappelez-vous de la provocation de Satan, qui suggère à Jésus de se jeter dans le vide depuis le toit du Temple de Jérusalem, tout en citant un verset biblique – parce que Satan connaît la Bible sur le bout des ongles – le voici : « Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies; ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre - Psaumes 91 : 11-12 » ?
Et quelle fut la réponse
de Jésus ?
« Tu ne tenteras
point le Seigneur ton Dieu - Deutéronome 6:16 ».
C’est bien cela,
non ?
Eh bien non, car dans le
texte original, Jésus ne donne aucune référence.
Les apôtres n’en feront d’ailleurs
pas davantage par la suite.
Et pour quelle raison ?
Parce que les textes originaux de la Bible étaient un ensemble de blocs de
textes, sans chapitres ni versets.
Dans ces manuscrits, aucun chiffre
n’indique les chapitres ni les versets auxquels nous sommes habitués aujourd’hui.
On n’y trouve aucune séparation entre les mots ni aucune ponctuation.
Qui a donc ajouté les
chapitres et quand ?
Avez-vous jamais entendu parler d’un
certain Étienne Langton ? Cet
ecclésiastique anglais, archevêque de Canterbury au XIIIe siècle, partit du texte latin de la Vulgate pour établir une division en
chapitres, plus ou moins égaux, très semblable à celle de la plupart de nos
Bibles actuelles.
Et qui a ajouté les versets ?
Un Juif d’Italie converti
au catholicisme au XVIe siècle, du nom
de Santis Pagnino. Cet homme consacra 25 années de sa vie à
sa propre traduction de la Bible. Il fut le premier à diviser le texte en
versets numérotés. Sa Bible fut imprimée à Lyon en 1527.
Ensuite, toujours au XVIe siècle, un imprimeur et humaniste français, Robert Estienne, réalisa la
division en versets telle que nous la connaissons actuellement dans le Nouveau
Testament.
La première Bible imprimée qui
comporta et la division en chapitres et la subdivision en versets fut ladite Bible
de Genève, qui parut en Suisse en 1560. Les éditeurs de la
Bible de Genève optèrent pour les chapitres d’Étienne Langton et les versets de
Robert Estienne.
Ce découpage du texte biblique en
chapitres et en versets permet d’en retrouver immédiatement un passage, quelle
que soit la mise en page adoptée par l’éditeur. Il s’agit d’un outil
fondamental pour les chercheurs, qui permet à tous d’utiliser une même
référence, de localiser et de comparer efficacement des passages bibliques.
Mais, si cette manière de faire est
utile pour les érudits, pour les personnes qui étudient la Bible dans le
détail, cela n’a pas forcément de sens pour quelqu’un qui prend connaissance du
texte pour la toute première fois, d’autant que, soulignons-le, ces numérotations
ne font pas partie du texte tel qu’il a été rédigé au départ par ses
différentes auteurs. En fait, si ces numérotations peuvent être très utiles,
elles ne sont pas, à proprement parler, « bibliques ». Elles ne sont
donc pas obligatoires ni même indispensables à la compréhension de ce que Dieu
nous dit dans sa Parole.
Si l’expérience d’une approche
nouvelle de la Parole vous attire, n’hésitez pas à écouter ou à lire des livres
entiers de la Bible qui ne comportent pas toutes ces numérotations ; vous
l’entendrez, cela rend au texte sa fraîcheur, son souffle littéraire et toute sa
nouveauté.
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