«
Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de
témoins, rejetant tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si
aisément, poursuivons constamment la course qui nous est proposée… »
Ce passage de la lettre aux Hébreux mentionne deux choses en particulier :
Nous
sommes engagés dans une course et nous devons terminer cette course. La
course, c’est continuer à croire, à servir et à faire confiance en
Jésus jusqu’au bout. Celui qui est endurant jusqu’à la fin sera sauvé.
Mais attention, pour courir, il est impossible de le faire avec des
charges. Aux jeux olympiques, personne ne fait la course en se chargeant
d’un fardeau ou d’une valise. Au contraire, on se déleste au maximum
pour être le plus léger possible et pour faciliter la course. Ces
fardeaux que nous transportons avec nous sont donc des entraves. Et ces
fardeaux s’entremêlent souvent avec les péchés, qui eux, nous lient. Il y
a donc, d’une part, les fardeaux qui empêchent d’avancer, et, d’autre
part, les péchés qui font que nous sommes empêtrés.
Les
péchés, nous devons nous en débarrasser, nous devons les confesser, les
donner à Jésus pour en être les vainqueurs par l’intermédiaire de
Jésus, parce que les péchés nous font trébucher et nous empêtrent comme
dans un filet. Attention : les péchés sont toutes ces choses que la
bible définit comme mauvaises, et non pas ce que vous et moi pensons
être mauvais. Ce que le créateur définit comme mauvais est mauvais. Ce
n’est pas à vous de dire ou de penser que telle ou telle autre chose,
c’est un péché.
Les
fardeaux, par contre, sont des choses qui nous freinent. Or, certaines
de ces choses sont légitimes. Ce ne sont pas des péchés, mais ce n’est
pas bon pour courir. Ce sont des habitudes, des plaisirs, la manière
avec laquelle vous passez le temps. Par exemple, le temps que vous
passez devant la télévision ou le temps que vous passez à converser au
téléphone. A chacun de s’interroger sur ce qui peut constituer un
fardeau dans sa vie.
Je
vous invite donc à vous demander ce qui peut vous retenir de courir
comme votre créateur voudrait que vous couriez. Est-ce un fardeau par
lequel vous gaspillez du temps ? Est-ce un péché non confessé, dont vous
ne vous êtes pas repentis et qui permet au Satan de vous retenir en
captivité ? Si vous vous rendez compte que vous ne courez pas à la bonne
vitesse et que vous ne voyez pas ce qui vous retient, demandez à Jésus
de vous le montrer, et débarrassez-vous en.
Imaginez
que quelqu’un vous propose un morceau de gâteau citron-meringue juste
avant que vous ne vous lanciez dans une course. Manger un morceau de
gâteau à la meringue est-il un péché ? Non, aucun passage de la bible ne
permet de l’affirmer. Mais cela constitue-t-il un fardeau ? Je peux
vous garantir que vous ressentirez très rapidement que c’est un fardeau
supplémentaire qui pèse sur votre estomac. Apprenons donc à nous
décharger des fardeaux. La parole ne nous dit pas que c’est mal ou
mauvais, mais cela ne nous aide pas à progresser librement.
«
Poursuivons donc constamment la course qui nous est proposée », dit le
texte de la lettre aux Hébreux, « en gardant les yeux fixés sur Jésus,
le pionnier de la foi et celui qui l’a accomplie à la perfection, lui
qui, au lieu de la joie qu’il avait devant lui, méprisant l’ignominie, a
souffert la croix, et s’est finalement assis sur le trône, à la droite
de D.ieu ».
Voila
comment nous devons aller de l’avant : en gardant les yeux fixés sur
Jésus, en restant concentrés sur la personne de Jésus, le pionnier de la
foi et celui qui l’a accomplie à la perfection. Le texte ne dit pas de «
notre » foi mais de « la » foi, parce que Jésus a mené une vie de foi
et à conduit cette vie de foi à sa perfection. Le chapitre précédent de
la lettre au Hébreux mentionne une liste de héros de la foi : Abraham,
Moche et bien d’autres encore. Mais notre modèle absolu en matière de
foi, c’est Jésus. Si vous cherchez un modèle de foi à imiter, n’allez
pas imiter un autre homme comme vous et moi, mais imitez Jésus. Le texte
nous dit qu’il est le pionnier de la foi, c'est-à-dire celui qui marche
en avant de son peuple et lui ouvre la voie. Il est également celui qui
accomplit la foi à la perfection.
Nous
participons donc cette course en fixant les yeux sur Jésus. Nous ne
pouvons pas courir sans garder les yeux fixés sur Jésus. C’est ce sur
quoi je voulais insister par cette exhortation. Mais fixer quels yeux ?
Ceux qui se trouvent au milieu de notre visage ? Non, nous ne pouvons
pas le voir avec ceux-là ! C’est donc avec les yeux du cœur. C’est donc
par la foi. Et quand nous fixons notre regard sur Jésus, cet acte de foi
produit davantage encore de foi. Car en observant attentivement la
personne de Jésus, en méditant à son sujet à partir de sa parole, je ne
peux que constater à quel point Jésus est formidable, à quel point Jésus
est grand, et cela vient immanquablement renforcer ma foi en sa
personne.
Et
que fait l’ennemi pour nous détourner de notre objectif ? Il tente
d’attirer notre attention vers les circonstances de notre existence. Or,
si vos yeux sont tournés vers les circonstances extérieures, vous ne
pouvez pas garder les yeux fixés sur Jésus. Notre cœur ne peut rester
focalisé sur deux choses en même temps. Si vous vous laissez captiver
par ce que vous devez traverser, par ce que les gens disent et à quel
point ils sont méchants, par tout ce qui se passe au travail, et
qu’est-ce que les Nord-Coréens vont pouvoir faire avec une bombe à
hydrogène, et quelles actions les mouvements terroristes sont-ils en
train de fomenter, et comment se porte l’économie, et qu’en est-il des
systèmes financiers dans le monde ??? Si vous fixez votre attention à
toutes ces choses, vous allez connaître l’angoisse et la dépression.
Pourquoi
? Parce que rien de tout ça n’apporte la paix. Rien de toutes ces
choses n’apporte la joie. Rien de tout cela ne peut apaiser votre
esprit. Vous n’aurez la paix, la joie et la sérénité qu’en fixant les
yeux sur Jésus. Les hommes et femmes dont la vie a été la plus en phase
avec les évangiles gardaient toujours le regard rivé sur Jésus. C’était
là leur secret.
Nous
avons certes un tas de tâches à accomplir au quotidien, mais il nous
faut sans cesse ramener notre attention sur Jésus. « Jésus, c’est toi ma
vie, c’est toi mon sauveur, c’est toi ma force en ce jour, ce sont tes
promesses qui me donnent la force, c’est toi qui me donnes la patience,
c’est toi qui es tout pour moi. Jésus ! » Et si tout dans les
circonstances de nos vies va à l’envers, nous n’avons qu’une seule chose
à faire : regarder vers Jésus. « O Jésus, mes yeux sont tournés vers
toi ! »
Marcher
par la foi n’est donc rien d’autre que de fixer constamment les yeux
sur Jésus. A partir de là, il sera possible de croire à ses promesses,
de se remémorer sa grandeur, de le louer. Car il n’est pas possible de
le contempler un certain temps sans s’écrier : « Alléluia ! » Cela nous
permet d’éviter le découragement et de remporter la victoire sur toutes
sortes de problèmes. Il n’est pas possible de vivre avec les yeux rivés
sur Jésus si votre attention est captivée par tout ce qui vous arrive.
Je vous exhorte donc à cesser immédiatement de garder les yeux fixés sur
les circonstances de votre existence.
Vous
pouvez également oublier de regarder vers Jésus à cause de vos propres
limites. Ça, c’est une spécialité du Satan ! Et il va s’arranger pour
vous faire croire que cela vous maintient dans l’humilité et que c’est
un acte d’humilité que de regarder toutes les mauvaises choses que vous
avez pu faire de par le passé et à quel point vous êtes faibles. Alors,
prenez peut-être un bref instant pour regarder attentivement au-dedans
de vous et balayez aussitôt tout cela d’un revers de la main, et puis
revenez aussitôt fixer vos yeux sur Jésus. Car la bible ne nous dit pas
de regarder nos péchés ni nos faiblesses mais de garder les yeux fixés
sur Jésus. C’est la seule manière de participer à la course. Le Satan va
vous souffler à l’oreille : « Tu n’es vraiment pas à la hauteur ! »
Répondez-lui : « Ce n’est pas un scoop! Et pourtant, je ne suis déjà
plus la même personne qu’avant ! »
Quand
on lit les lettres de l’apôtre Paul, ce qui est remarquable, c’est
qu’il ne nous exhorte pas à aller à l’église tous les dimanches. Sa
seule préoccupation, c’est Jésus. Il nous le décrit : Jésus est notre
sauveur, Jésus est notre maître, Jésus est notre justice, Jésus est
notre sagesse, Jésus est plein de compassion, Jésus est doux et humble
de cœur, Jésus est miséricordieux.
Pour
terminer, je vais mentionner une autre chose que l’ennemi va faire
quand vous menez une vie de foi, en fixant le regard sur Jésus, c’est
d’orienter votre regard vers votre foi. Par exemple : Jésus, je te fais
confiance… mais à quel point ? Je ne suis pas certain que ma foi soit
solide. Les autres, tout autour, ont une grande foi mais ma foi à moi
est très petite… Que va-t-il se passer si vous fonctionnez comme cela ?
La bible ne nous dit pas de sonder notre foi, d’en évaluer la qualité !
La bible nous dit de fixer les yeux sur Jésus. Vous voulez que votre foi
grandisse ? Cessez d’évaluer le degré de votre foi. C’est comme si
quelqu’un jetait une semence en terre et s’en allait chaque jour creuser
la terre, là où il avait planté la semence, pour voir si elle était en
train de germer. Est-ce là le moyen d’obtenir une bonne récolte ? Non !
Lorsque vous avez semé, vous regardez le soleil et vous attendez la
pluie que le créateur enverra.
Cessez
de vous préoccuper de votre manque de foi. Tournez les yeux vers Jésus,
c’est lui qui va faire croître votre foi et la consolidera. Jamais la
foi ne grandit à force de la regarder. Ce n’est qu’en fixant les yeux
sur Jésus, sur sa parole, sur sa bonté, que la foi ira grandissante.
Enfin, ne fixez pas, non plus, votre attention sur les bénédictions qui
vous sont faites. Charles Spurgeon dit un jour : « J’avais les yeux
fixés sur Jésus, et la paix du ciel fondit sur moi comme une colombe, et
elle demeura sur moi. Alors, intrigué, j’ai commencé à regarder cette
colombe, et elle s’est envolée. » Ne vous préoccupez pas de l’onction.
Concentrez-vous sur la personne de Jésus, qui est votre paix et le
prince de paix. Même les bénédictions du ciel peuvent être un piège si
notre attention reste focalisée sur elles, parce qu’on en vient à
oublier celui qui en est le dispensateur.
Gardez donc les yeux fixés sur Jésus, avec la simplicité d’un petit enfant.
Titre
original : Refocus, par Jim Cymbala
Adaptation
française : Phil Edengarden – 2020
©
restauration.spirituelle@gmail.com
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