05/09/2016

Qui a divisé la Bible en chapitres et en versets ?

Les « originaux » de la Bible étaient des blocs de textes,
sans chapitres ni versets. 
Mais qui a introduit ces séparations ?


Dans le Nouveau Testament, avez-vous jamais lu que Jésus citait les Ecritures avec des références ? Par exemple, vous souvenez-vous de Luc 4, 1 à 13 ? C’est le récit de Jésus tenté par Satan dans le désert. Vous rappelez-vous de la provocation de Satan, qui suggère à Jésus de se jeter dans le vide depuis le toit du Temple de Jérusalem, tout en citant un verset biblique – parce que Satan connaît la Bible sur le bout des ongles – le voici : « Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies; ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre - Psaumes 91 : 11-12 » ?
Et quelle fut la réponse de Jésus ?
« Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu - Deutéronome 6:16 ».

C’est bien cela, non ?

Eh bien non, car dans le texte original, Jésus ne donne aucune référence.
Les apôtres n’en feront d’ailleurs pas davantage par la suite.

Et pour quelle raison ?

Parce que les textes  originaux  de la Bible étaient un ensemble de blocs de textes, sans chapitres ni versets.
Dans ces manuscrits, aucun chiffre n’indique les chapitres ni les versets auxquels nous sommes habitués aujourd’hui. On n’y trouve aucune séparation entre les mots ni aucune ponctuation.

Qui a donc ajouté les chapitres et quand ?

Avez-vous jamais entendu parler d’un certain Étienne Langton ? Cet ecclésiastique anglais, archevêque de Canterbury au XIIIe siècle, partit du texte latin de la Vulgate pour établir une division en chapitres, plus ou moins égaux, très semblable à celle de la plupart de nos Bibles actuelles.

Et qui a ajouté les versets ?

Un Juif d’Italie converti au catholicisme au XVIe siècle, du nom de Santis Pagnino. Cet homme consacra 25 années de sa vie à sa propre traduction de la Bible. Il fut le premier à diviser le texte en versets numérotés. Sa Bible fut imprimée à Lyon en 1527.
Ensuite, toujours au  XVIe siècle, un imprimeur et humaniste français, Robert Estienne, réalisa la division en versets telle que nous la connaissons actuellement dans le Nouveau Testament.

La première Bible imprimée qui comporta et la division en chapitres et la subdivision en versets fut ladite Bible de Genève, qui parut en Suisse en 1560. Les éditeurs de la Bible de Genève optèrent pour les chapitres d’Étienne Langton et les versets de Robert Estienne.

Ce découpage du texte biblique en chapitres et en versets permet d’en retrouver immédiatement un passage, quelle que soit la mise en page adoptée par l’éditeur. Il s’agit d’un outil fondamental pour les chercheurs, qui permet à tous d’utiliser une même référence, de localiser et de comparer efficacement des passages bibliques.

Mais, si cette manière de faire est utile pour les érudits, pour les personnes qui étudient la Bible dans le détail, cela n’a pas forcément de sens pour quelqu’un qui prend connaissance du texte pour la toute première fois, d’autant que, soulignons-le, ces numérotations ne font pas partie du texte tel qu’il a été rédigé au départ par ses différentes auteurs. En fait, si ces numérotations peuvent être très utiles, elles ne sont pas, à proprement parler, « bibliques ». Elles ne sont donc pas obligatoires ni même indispensables à la compréhension de ce que Dieu nous dit dans sa Parole.


Si l’expérience d’une approche nouvelle de la Parole vous attire, n’hésitez pas à écouter ou à lire des livres entiers de la Bible qui ne comportent pas toutes ces numérotations ; vous l’entendrez, cela rend au texte sa fraîcheur, son souffle littéraire et toute sa nouveauté. 



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